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Politique - Frontière libano-syrienne

L'armée libanaise se déploie à Hoch el-Sayyed Ali, dans le nord de la Békaa

Des échanges de tirs ont à nouveau eu lieu au niveau de ce village dans la nuit de mardi à mercredi. 

L'armée libanaise se déploie à Hoch el-Sayyed Ali, dans le nord de la Békaa

Des soldats syriens à bord d'un véhicule militaire se dirigeant vers la frontière libano-syrienne, à Qousseir, en Syrie, le 17 mars 2025. Reuters/Karam al-Masri

Des unités de l'armée et du génie militaire libanais se sont déployées à Hoch el-Sayyed Ali, dans le nord de la Békaa, à la frontière avec la Syrie, après le retrait de l'armée syrienne de la localité, rapporte notre correspondante Sarah Abdallah.

Des sources locales avaient indiqué mardi que l'armée syrienne « occupait » la partie libanaise de ce village frontalier, suite aux affrontements qui ont eu lieu ces derniers jours entre des membres des « clans » chiites libanais vivant dans la zone et les forces du nouveau régime syrien. Mercredi en soirée, le commandant de la première brigade de la 52e division de l'armée syrienne, Abdel Menhem Daher, a annoncé qu'une coordination avait eu lieu entre l'officier de liaison et son homologue de l'armée libanaise. Selon des propos rapportés par l'agence de presse officielle syrienne Sana, il a été convenu du retrait des unités des armées syrienne et libanaise de Hoch el-Sayyed Ali, garantissant ainsi le retour des civils sans aucune présence militaire à l'intérieur du village, tandis que les deux armées se positionneraient aux abords de la localité. Il a également affirmé que « l'armée syrienne s'engage à respecter l'accord, et nous confirmons que toute violation de cet engagement par le Hezbollah sera confrontée à une réponse ferme et directe, sans avertissement préalable », selon ses propos.

Soixante véhicules sont entrés dans la partie libanaise de la ville et l'armée y a renforcé sa présence avec des barrages militaires. Alors que les habitants retrouvaient leurs maisons à Hoch el-Sayyed Ali, des tirs en provenance du territoire syrien ont retenti, semant la panique et les contraignant à fuir, a rapporté notre correspondante. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir des habitants de la localité scander des slogans hostiles à l’armée libanaise, qu’ils qualifient de « traître ».

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Selon les sources de notre correspondante Sarah Abdallah, des militaires syriens ont incendié des maisons lors de leur retrait. La Défense civile a annoncé dans un communiqué que « les opérations d'extinction des feux à Hoch el-Sayyed Ali se poursuivent malgré les défis rencontrés sur le terrain », notamment « l'intensification des vents ».

« Les équipes de la Défense civile continuent leurs efforts pour maîtriser les incendies qui ont ravagé jusqu'à présent environ 30 maisons et magasins dans le village de Hoch el-Sayyed Ali, indique le communiqué. Les équipes sont pleinement mobilisées, avec la participation de 20 centres des régions de Hermel et de Baalbeck ». 

« Calme et stabilité » dans la zone frontalière avec la Syrie

De son côté, le président libanais, Joseph Aoun, « suit les développements » à la frontière libano-syrienne, selon le compte X de la présidence. Dans ce cadre, il a contacté le commandant en chef de l'armée, Rodolphe Haykal, qui l'a tenu au courant des mesures prises « pour rétablir le calme et la stabilité dans la zone ». De son côté, le chef de l'Etat, ancien chef de la troupe, a insisté sur l'importance que le cessez-le-feu, convenu lundi soir avec Damas, tienne. Le général Haykal s'est aussi entretenu sur la question avec le ministre de la Défense Michel Menassa. 

En outre, la commission ministérielle chargée d'examiner les mesures à prendre pour contrôler et surveiller les frontières s'est réunie sous la présidence du Premier ministre, Nawaf Salam, rapporte la présidence du Conseil des ministres sur X. La commission a salué « le rôle joué par l'armée libanaise dans la protection de la sécurité des citoyens », soulignant qu'il était nécessaire de « renforcer les capacités de l'armée en termes d'équipements et de personnel » et que « la lutte contre le trafic soit intensifiée ».

Il a également été décidé de demander au ministre de la Défense « de poursuivre les contacts avec son homologue syrien pour résoudre les causes des récents affrontements et éviter qu'ils ne se reproduisent, en renforçant la coordination et les échanges avec les autorités syriennes ».

De leur côté, les Moukhtars du Hermel se sont réunis mercredi et ont dénoncé dans un communiqué les « attaques barbares » contre les localités du caza. Ils ont également appelé le président libanais, le Premier ministre, le président de la Chambre et le commandement de l'armée à « prêter attention à cette région et à la sécurité de ses localités », insistant sur la nécessité de « protéger les frontières par l'armée libanaise, seule responsable de la défense de ces villages ». « Le village de Hosh Sayyed Ali est désormais une localité sinistrée, ayant subi de graves destructions », ont-ils ajouté, appelant l'État à évaluer les pertes subies et à fournir des compensations aux victimes.

Lors des funérailles de membres du Hezbollah à Hermel, le député Hussein Hajj Hassan a abordé les affrontements survenus ces derniers jours, réaffirmant que son parti « n'était pas impliqué ». « Nous, au Hezbollah, estimons que la responsabilité de traiter ces problèmes et de les résoudre incombe à l'État libanais dans son ensemble, avec ses institutions. Le Hezbollah, en tant que partie de cet État, a communiqué avec les responsables pour les inciter à assumer leur rôle, a-t-il déclaré. Il appartient à l'État de défendre les Libanais et de protéger sa souveraineté sur son territoire ». Il a également salué l'armée libanaise pour s'être déployée dans la localité de Hosh el-Sayyed Ali, ainsi que son commandant et le président libanais, Joseph Aoun.

Ces affrontements dans la zone frontalière de la région du Hermel avaient éclaté dimanche après-midi, suite à un incident : la partie libanaise parle d'une « infiltration » de militaires syriens au Liban, au niveau du village d'el-Qasr, tandis que Damas fait état d'une embuscade et de la « liquidation » de soldats syriens « par le Hezbollah ». S'en étaient suivis des échanges de tirs, dans lesquels s'était impliquée l'armée libanaise, qui avait mené une rare frappe aérienne sur des positions d'artillerie syriennes, avant un cessez-le-feu fragile convenu lundi soir entre les autorités des deux pays. 

De nouveaux affrontements avaient toutefois à nouveau eu lieu mardi soir, selon des sources locales. 

Des unités de l'armée et du génie militaire libanais se sont déployées à Hoch el-Sayyed Ali, dans le nord de la Békaa, à la frontière avec la Syrie, après le retrait de l'armée syrienne de la localité, rapporte notre correspondante Sarah Abdallah. Des sources locales avaient indiqué mardi que l'armée syrienne « occupait » la partie libanaise de ce village frontalier, suite aux affrontements qui ont eu lieu ces derniers jours entre des membres des « clans » chiites libanais vivant dans la zone et les forces du nouveau régime syrien. Mercredi en soirée, le commandant de la première brigade de la 52e division de l'armée syrienne, Abdel Menhem Daher, a annoncé qu'une coordination avait eu lieu entre l'officier de liaison et son homologue de l'armée libanaise. Selon des propos rapportés par l'agence de...
commentaires (3)

C'EST LE LAISSER ALLER & LE LAISSER FAIRE QUI PERDURE DEPUIS LA NUIT DES TEMPS QUI SONT SEULS RESPONSABLES DE CET ETAT DE CHOSES.

L’acidulé

09 h 34, le 20 mars 2025

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Commentaires (3)

  • C'EST LE LAISSER ALLER & LE LAISSER FAIRE QUI PERDURE DEPUIS LA NUIT DES TEMPS QUI SONT SEULS RESPONSABLES DE CET ETAT DE CHOSES.

    L’acidulé

    09 h 34, le 20 mars 2025

  • Si l’armée se met – enfin – à contrôler les frontières, on pourra dire qu’à malheur, quelque chose est bon. Jusqu’à présent, cela lui était interdit, de peur de gêner les divers trafics (miliciens, armes, dollars, carburant, drogues, etc.) Du Hezbollah.

    Yves Prevost

    07 h 21, le 20 mars 2025

  • Le HB trouvera toujours un ennemi à combattre c’est sa seule raison d’exister. Après Israël, il fait croire à ses partisans que l’autre est le problème alors qu’il suffit de ne pas provoquer pour donner une raison aux ennemis de notre pays de le détruire avec l’aide des mercenaires sur son sol. Il faut agir vite le temps jour contre nous. Il n’y a pas de mauvaise solution à pacifier le pays, c’es ne pas le faire qui le mettrait en danger de mort

    Sissi zayyat

    13 h 02, le 19 mars 2025

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