Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, et le député Nadim Gemayel, membre du parti Kataëb, se sont réunis samedi afin de discuter, entre autres sujets, des futures élections municipales, normalement prévues en mai de cette année, avec l'objectif de former une coalition en vue du scrutin. 

À la fin de cette réunion « fructueuse » à Meerab, M. Gemayel a indiqué avoir discuté avec le chef des FL des développements au Liban et dans la région, et surtout des élections municipales. « Il faut que cette échéance ait lieu dans les délais », après plusieurs années de retard en raison de la crise socio-économique et, en 2024, de la guerre au Liban-Sud, afin de « parachever le processus démocratique et d'assurer la rotation du pouvoir ». 

« La meilleure représentation possible » à Beyrouth

« Nous devons coopérer pour former la plus grande coalition possible à Beyrouth afin d'assurer la meilleure représentation de toutes les régions dans la capitale ». Il n'a pas précisé quels partis ou forces politiques sont envisagés dans cette coalition.

Les dernières élections municipales au Liban ont eu lieu en 2016, et des conseils ont été élus pour six ans. Un grand nombre des milliers de conseils municipaux sont depuis démissionnaires ou incapables de mener leur tâche à bien, pour cause de manque de moyens financiers et humains.

Étaient également présents à la réunion de Meerab les députés FL Ghassan Hasbani et Jihad Pakradouni, représentant la circonscription de Beyrouth I tout comme M. Gemayel, ainsi qu'Elie Charbachi, candidat malheureux aux législatives de 2022. Les FL et les Kataëb faisaient partie d'une même coalition pendant la guerre civile, le Front libanais, qui s'est scindé en deux après l'assassinat en 1982 du président Bachir Gemayel, père du député actuel des Kataëb, avant de se transformer en deux partis politiques distincts. Foncièrement souverainistes, ils sont politiquement alignés, notamment dans leur opposition au Hezbollah et à son arsenal.

Aux législatives, Beyrouth est divisé en deux circonscriptions, les FL et les Kataëb s'étaient présentés sur des listes distinctes à Beyrouth I. À Beyrouth II, aucun des deux partis n'avait de candidat. La municipalité de Beyrouth regroupe les deux circonscriptions et, en 2016, tous les partis traditionnels s'étaient regroupés sur une même liste, qui avait remporté tous les sièges du conseil municipal, face aux groupes issus de la société civile et aux indépendants.