
Triptyque, prêtre Stylianos le Crétois, Grèce, vers 1500. 40 cm x 62 cm © Musée du Louvre, Dist. GrandPalaisRmn / Julien Vidal
Le musée du Louvre a récemment acquis un ensemble remarquable d’icônes, issues de la collection constituée au Liban par Georges Abou Adal et enrichie par son fils, Freddy Abou Adal. Cette collection, comptant 272 œuvres, représente un jalon majeur pour le département des Arts de Byzance et des chrétientés en Orient, qui ouvrira ses portes en 2027.
S’étalant du XVe au début du XXe siècle, cette collection illustre la diversité des traditions iconographiques, allant des écoles crétoises, grecques et balkaniques jusqu’aux icônes melkites et levantines. Parmi ses particularités notables, elle comprend un rare ensemble d’icônes issues du renouveau du patriarcat grec d’Antioche au XVIIe siècle, témoignant de la production artistique des chrétiens arabophones de Syrie, du Liban et de Jérusalem.
L’ensemble se distingue aussi par l’abondance d’œuvres signées, attribuées à des maîtres tels que Mikhaïl Damaskinos ou les frères Georgios et Frangos Kontaris. Certaines iconographies rares, comme la représentation de la Fête de l’Orthodoxie ou des saints stylites Siméon l’Ancien et Siméon le Jeune, apportent une dimension inédite à l’histoire de l’art byzantin et oriental.
Une acquisition stratégique pour le Louvre
Cette collection, déjà mise en lumière lors d’expositions au musée Carnavalet en 1993 et au musée d’Art et d’Histoire de Genève en 1997, rejoint désormais les collections du Louvre, renforçant ainsi son statut de référence mondiale dans l’étude et la préservation de l’art de l’icône. L’acquisition s’inscrit dans la volonté du musée de compléter son fonds byzantin, qui s’étend du VIIIe au XXe siècle, et d’offrir une lecture plus complète des échanges artistiques entre Orient et Occident.
Avec cette nouvelle collection, le Louvre devient l’un des rares musées capables d’illustrer l’évolution et la diversité de l’iconographie chrétienne à travers les siècles, affirmant son rôle central dans la conservation du patrimoine artistique mondial.
il a fait sa fortune au Liban et prefere qu'elles aillent en france...l'ingratitude meme...
20 h 58, le 28 février 2025