
Nawaf Salam (au centre) entouré des ambassadeurs des pays arabes qu'il recevait au Grand Sérail. Photo ANI
Le Premier ministre Nawaf Salam a affirmé vendredi que « la déclaration ministérielle de son nouveau gouvernement reflète l’engagement du Liban à retrouver sa place parmi les pays arabes frères ». Il s’exprimait au Grand Sérail devant les ambassadeurs arabes accrédités au Liban, qu’il recevait en son bureau.
M. Salam a assuré que le pays « ne sera plus une plateforme d’attaques verbales contre les pays arabes et amis », des propos qu’avait déjà tenus mercredi le président de la République Joseph Aoun, qui recevait les mêmes ambassadeurs à Baabda.
Les relations du Liban avec son entourage arabe avaient été affectées au cours des dernières années par les attaques verbales répétées de la part de plusieurs acteurs locaux, avec à leur tête le Hezbollah. Plusieurs pays arabes avaient soit réduit leur représentation diplomatique, soit publié des avis mettant en garde contre le voyage au pays du cèdre. Les investissements au Liban s’en étaient largement ressentis, en pleine crise économique et financière depuis 2019.
Après une longue crise politique, le Parlement libanais a élu Joseph Aoun à la tête de l’État le 9 janvier dernier, et s'est doté depuis le 8 février d'un nouveau gouvernement présidé par Nawaf Salam. Le vote de confiance à ce gouvernement se déroulera les mardi et mercredi prochains à la Chambre, après lecture de la déclaration ministérielle évoquée par M. Salam.
Ce dernier a profité de cette rencontre pour « encourager les ressortissants arabes à revenir investir et faire du tourisme au Liban, grâce au nouveau climat que le gouvernement œuvrera à assurer ».
Sur un plan plus régional, le Premier ministre a souligné « l’importance d’une position arabe unifiée pour faire face aux défis communs, notamment le plan de déportation des Palestiniens ». Le président américain Donald Trump avait en effet annoncé un plan de déportation massive des Palestiniens de Gaza vers la Jordanie et l’Égypte, en vue selon lui de reconstruire l'enclave. Les deux pays ont fermement rejeté cette option, aussitôt rejoints par les autres pays arabes.
M. Salam a enfin rappelé qu’au Liban-Sud, les Israéliens se maintiennent dans cinq positions, alors qu’ils devaient se retirer totalement après le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre, et dont la période de mise en place s’est terminée le 18 février. Il a mis les ambassadeurs au courant de ses contacts avec les responsables arabes en vue d’obtenir leur retrait définitif.
Il faut pour commencer faire en sorte que les libanais retrouvent leur place dans leur pays, sans être menacés tous les quatre matins par une horde de voyous qui viennent les menacer dans leur région en détruisant leurs biens et les passant à tabac sous prétexte de défendre le pays contre ses ennemis. Les libanais ont le droit de vivre en paix
11 h 50, le 22 février 2025