Le ministre de l'Intérieur, Ahmad Hajjar, a affirmé vendredi, à l'issue d'une réunion du Conseil central de sécurité, que les mesures prévues dimanche par les forces de l'ordre pour encadrer les funérailles de l’ancien secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, visent à garantir la sécurité des participants à l'événement, mais aussi « de tous les citoyens ».

« Nous avons été informés par les forces de sécurité des mesures qui seront prises le 23 février », a affirmé M. Hajjar, selon des propos rapportés par des médias locaux. « L'objectif de ces mesures est de maintenir la sécurité et l'ordre, d'assurer la sécurité de l'événement et de ses participants ainsi que celle de tous les citoyens, et de faciliter la circulation », a-t-il souligné.

Tensions

Des échauffourées ont éclaté ces dernières semaines dans la banlieue sud de Beyrouth pendant des sit-in critiquant une décision des autorités d'interdire des vols en provenance d'Iran, et suite à des propos de la diplomate américaine Morgan Ortagus concernant le Hezbollah. Le parti chiite attend « des centaines de milliers » de participants aux funérailles, organisées dans la banlieue sud. Par ailleurs, des tensions se font sentir en amont de la cérémonie entre partisans du Hezbollah et d'autres civils, comme jeudi à l'Aéroport international de Beyrouth (AIB) lorsqu'une femme a brandi un portrait de l'ancien chef du parti, ou en soirée, avec des actes de vandalisme dans un restaurant de Beyrouth qui aurait empêché à ses employés de prendre congé dimanche.

Une réunion sécuritaire a été tenue plus tôt vendredi au palais de Baabda, sous la présidence du chef de l’État Joseph Aoun, pour discuter des mesures de sécurité prévues dimanche. Ont participé à cette réunion, les ministres de la Défense, Michel Menassa, et de l’Intérieur Ahmad el-Hajjar, le commandant en chef de l’armée par interim, Hassan Audeh, les directeurs généraux des Forces de sécurité intérieure (FSI), Imad Osmane, et de la Sûreté générale Elias Baïssari, le vice-directeur général de la Sûreté de l’Etat, Tony Saliba, et le directeur des services de renseignements de l’armée, Tony Kahwaji.

Hassan Nasrallah a été tué lors d’une frappe israélienne d’une ampleur exceptionnelle sur la banlieue-sud de Beyrouth, le 27 septembre 2024, alors que son successeur pressenti, Hachem Safieddine, qui sera également enterré dimanche, avait été assassiné début octobre par l'armée israélienne dans la guerre qui avait commencé comme un front de soutien à Gaza en octobre 2023 et s’est terminée par un cessez-le-feu en novembre 2024.

Les corps des deux hommes avaient été inhumés dans des lieux temporaires le temps d’organiser leurs funérailles, le dimanche 23 février, à la cité sportive Camille Chamoun à Beyrouth. Un cortège devrait accompagner le cercueil de Nasrallah vers sa sépulture, sur l’ancienne route de l’AIB.