
Une mosaïque ancienne représentant l’automne qui aurait été illégalement enlevée du Liban en 1987. Photo bureau du procureur du district de New York
Le ministère libanais de la Culture, représenté par la Direction générale des antiquités (DGA), a reçu de l'ambassade de Suisse au Liban trois pièces archéologiques qui avaient été sorties illégalement du pays avant d’être saisies par les autorités compétentes en Suisse, a rapporté ce mercredi l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
Il s'agit d'une bouteille en verre teintée de bleu ornée de motifs en relief, d'une petite statue de la déesse Aphrodite datant du IIe-IIIe siècle av. J.-C., dont la tête est manquante, ainsi que d'une petite statuette en bronze datant du IIe siècle av. J.-C.
Cette restitution a été permise grâce à la collaboration étroite du ministère de la Culture, dont Ghassan Salamé est de nouveau à la tête vingt-deux ans après son précédent mandat, et de la DGA, avec l'ambassade du Liban en Suisse, qui assure un suivi constant des dossiers liés à l’héritage culturel libanais, rappelle l'Ani.
Une longue lutte contre le trafic illicite
Le ministère de la Culture, ainsi que la DGA ont réaffirmé à cette occasion leur détermination à poursuivre la lutte contre le trafic illicite d’antiquités et à œuvrer pour la restitution du plus grand nombre possible de pièces archéologiques se trouvant hors du Liban, rapporte l'Ani.
En février 2018, cinq pièces archéologiques volées en 1981 dans les dépôts de la citadelle de Byblos, et qui se trouvaient aux États-Unis et en Allemagne, avaient été rapatriées au Liban. Et en septembre 2021, neuf mosaïques, une tête romaine et un bronze avaient récupérées de la collection de Georges Lotfi, grâce à la croisade contre le trafic illicite des biens culturels menée par la justice de l’État de New York, avant que leur authenticité ne soit remise en cause.