
Des manifestants brandissent des drapeaux du mouvement islamiste chiite libanais Hezbollah et des pancartes de son chef Hassan Nasrallah devant des soldats de l'armée libanaise lors d'un rassemblement organisé par le Hezbollah, le 15 février 2025. Ibrahim Amro/AFP
Air France et Emirates ont annulé leurs vols prévus le 23 février, date à laquelle doivent se tenir les funérailles de l’ancien chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et de son successeur désigné à l’époque, Hachem Safieddine.
L’information a été confirmée à L’Orient-Le Jour par deux voyagistes libanais ainsi qu’un opérateur étranger. Chacune de ces compagnies opérait un vol reliant l’Aéroport international de Beyrouth (AIB) ce jour-là. La direction de l’Aviation civile libanaise n’a pas répondu à nos appels, Air France non plus.
Le patron de l’agence libanaise We Reach the World, Raymond Wehbé, indique à L’OLJ que seuls les vols de ces compagnies ce jour-là ont été annulés. « Les décisions des compagnies aériennes dépendent de la situation politique et sécuritaire, et les récentes manifestations organisées autour de l’aéroport ont dû peser », explique-t-il.
Il rappelle que des milliers de personnes sont attendues pour les cérémonies qui auront lieu dans la banlieue sud et estime que les récentes manifestations sur les axes menant à l’aéroport ont influencé la décision des deux compagnies, qui ont été parmi les dernières à rétablir leurs vols vers Beyrouth après le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, entré en vigueur le 27 novembre dernier et en période d’application jusqu’au 18 février.
De fin septembre à début décembre, la compagnie aérienne libanaise Middle East Airlines a été la seule à desservir l’AIB, toutes les autres ayant suspendu leurs vols en raison de l’intensification des affrontements entre les deux belligérants, à couteaux tirés depuis le lendemain du déclenchement de la guerre de Gaza.
La semaine dernière, les autorités libanaises ont interdit aux avions civils iraniens d’atterrir à l’AIB, invoquant d’abord un renforcement des mesures de sécurité. Il est ensuite apparu que le Liban avait pris ces mesures en raison de menaces israéliennes accusant l’Iran d’utiliser ces vols pour transférer des fonds au Hezbollah.
L’interdiction a initialement été étendue jusqu’au 18 février, date prévue pour le retrait des soldats israéliens des zones qu’ils occupent encore au Liban-Sud, conformément aux modalités du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah. Elle a été prolongée sine die lundi.
Les partisans du Hezbollah puis le parti lui-même ont organisé plusieurs manifestations depuis jeudi dernier pour protester contre cette décision, bloquant notamment certaines routes, dont l’ancienne route reliant Beyrouth à l’AIB. Vendredi, un convoi de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a notamment été attaqué sur cet axe par des manifestants, et plusieurs Casques bleus ont été blessés.
L’armée libanaise a été déployée à chaque fois pour contenir puis disperser les rassemblements. Elle a rapporté dimanche que plus de 20 de ses soldats avaient été blessés dans des affrontements avec les manifestants.
Même mort, il arrive à causer des pertes à notre pays. Qu’ils l’enterrent et qu’on passe à autre chose. Y en a marre de ces vendus qui font de leurs assassins des héros et de nos vrais héros des quantités négligeables parce que personne n’exige que leurs noms et leurs mémoires soient honorés. Aucun geste de la part des responsables politiques pour Horner les morts de la double explosion, pas de funérailles ni plaque commémorative ni même un acte judiciaire pour punir les responsable. C’est à vomir.
10 h 39, le 18 février 2025