
La journaliste de la chaîne LBCI Lara Hachem. Photo tirée du compte Instagram de la chaîne
Une équipe de la chaîne libanaise LBCI a été agressée lundi soir « par un groupe de jeunes » dans la localité de Deir Mimas (caza de Marjeyoun) et sur la route dite de Khardali, alors qu’elle couvrait au Liban-Sud le retour des habitants dans leurs villages frontaliers, où l’armée libanaise s’est déployée. L'information a été donnée par le média lui-même qui l'a postée sur son site et ses réseaux.
Dans une vidéo partagée par la chaîne, la journaliste Lara Hachem présente sur les lieux est revenue sur les faits. « Alors qu'on couvrait le retour des habitants de Kfar Kila chez eux et qu'ils n'y arrivaient pas, un groupe de jeunes individus a agressé notre équipe. Ils nous ont reproché de qualifier les combattants du Hezbollah tombés au front de ''tués'' au lieu de les désigner comme étant des ''martyrs'', ce que j'ai contesté », témoigne la journaliste.
Elle a également rapporté que ses collègues, Tony Kirillos et Robert Ghassan, avaient été violemment pris à partie par ces mêmes individus. Après avoir quitté les lieux et franchi le point de passage de Khardali, l’équipe indique avoir été suivie par un autre véhicule sur l’autoroute. Les occupants de cette voiture auraient « traqué les journalistes et les a contraints à s’arrêter », exigeant qu’ils présentent des excuses toujours selon la chaîne. Tony Kirillos aurait subi des contusions nécessitant des soins à l’hôpital, ajoute LBCI.
Cet incident s'inscrit dans une série de récentes attaques visant des journalistes et des équipes médias couvrant la guerre entre Israël et le Hezbollah, ainsi que ses répercussions au Liban. Il y a quelques jours, une équipe de la chaîne MTV avait également affirmé avoir été harcelée et empêchée de filmer et de diffuser en direct depuis le sud du pays.
Vives condamnations
A la suite des faits, le ministre sortant de l'Information Ziad Makari est entré en contact avec le président du conseil d’administration de la LBCI Pierre Daher pour exprimer sa « solidarité » avec l'équipe victime de l'agression, tout en rappelant que « les journalistes sont des partenaires dans chaque combat et qu’ils doivent être protégés, non attaqués ».
Dans un communiqué publié mardi, le « Club de la Presse » a exprimé sa profonde indignation face aux agressions récurrentes visant les équipes de journalistes couvrant les événements au Liban-Sud. Il a notamment dénoncé un « climat d’intimidation croissant » envers eux.
« Ces actes odieux ne peuvent être tolérés. Nous réaffirmons notre solidarité totale avec tous les journalistes, photographes et techniciens pris pour cible », a souligné le Club de la Presse, appelant les autorités compétentes à arrêter les agresseurs et à les traduire en justice. L'organisme demande également aux forces de sécurité de révéler l’identité des responsables. « L’impunité les encourage à poursuivre leurs attaques. Hier la MTV, aujourd’hui la LBCI, et demain, qui sait quelle institution sera la prochaine victime ? », dénonce le texte.
Même son de cloche du côté du Syndicat des rédacteurs, qui a exprimé son indignation face à ces violences, tout en réitérant son rejet de toute agression visant des journalistes ou des équipes techniques dans l’exercice de leurs fonctions.
L'OLJ pourquoi me censurez vous? Auriez vous peur vous aussi des chemises noires? qui sont bien délavées ces derniers temps.Cautionnez-vous l’agression contre des journalistes qui font leur travail comme vous afin qu’un chien puisse être appellé un chien et une victime ne sois pas nommée martyr SVP vérifiez le sens de ce mot. S’il y a des ignorants criminels dans ce pays ne faisons pas comme eux et n’acceptons pas leur langage.
14 h 22, le 29 janvier 2025