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Politique - Diplomatie

L'Arabie saoudite veut voir « des actions et des réformes » pour renforcer son engagement au Liban

Fayçal ben Farhane s'exprimait à Davos à quelques jours de sa visite à Beyrouth. 

L'Arabie saoudite veut voir « des actions et des réformes » pour renforcer son engagement au Liban

Le ministre saoudien des Affaires étrangères Fayçal ben Farhane. Photo d'archives AFP

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, a affirmé mardi que son pays souhaitait voir « des actions concrètes et des réformes » pour renforcer son engagement au Liban.

« Les discussions en cours au Liban permettent d'être optimistes, a déclaré le ministre saoudien. Il faut des actions concrètes et des réformes pour renforcer notre engagement. » Il a également estimé que « l'élection d'un président libanais après une longue vacance du pouvoir est extrêmement positive. »

S'exprimant pendant la réunion annuelle du Forum économique mondial en Suisse, il a rappelé qu’il se rendra au Liban cette semaine. En effet, Fayçal ben Farhane est attendu à Beyrouth jeudi pour une visite de 24 heures, au cours de laquelle il prévoit notamment de rencontrer le président de la République Joseph Aoun, à qui il remettra une invitation officielle à visiter l’Arabie saoudite. Il s’agit de la première visite d’un ministre saoudien au Liban depuis de nombreuses années. Cette visite intervient après le forcing diplomatique exercé par le royaume wahhabite pour permettre l’élection de l'ancien commandant en chef de l'armée libanaise à la magistrature suprême.

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Selon nos informations, le ministre saoudien annoncera l’ouverture d’une nouvelle phase dans les relations entre l’Arabie saoudite et le Liban et la fin de la période de froid entre les deux pays face à la montée en puissance du Hezbollah. Le parti chiite pro-iranien ressort très affaibli de son affrontement militaire avec Israël et de la chute de son allié Bachar el-Assad en Syrie, ce qui a facilité l’élection d’un président au Liban le 9 janvier après plus de deux ans de blocage.

Au sujet de la Syrie, Fayçal ben Farhane a affirmé à Davos qu'il fallait faire « davantage en ce qui concerne l’allègement des sanctions ». Il a assuré « observer une forte volonté de l’administration à Damas de s’engager de manière réceptive et ouverte à travailler avec la communauté internationale pour avancer dans la bonne direction ». Il s’est dit « prudemment optimiste sur la Syrie », soulignant que « l’administration tient les bons discours en privé comme en public ».

Dimanche déjà, à l'issue d'une réunion à Riyad de chefs de la diplomatie européens et du Moyen-Orient sur la Syrie, l'Arabie saoudite avait appelé à lever les sanctions imposées à la Syrie. Les puissances occidentales, notamment les États-Unis et l'Union européenne, avaient imposé des sanctions au gouvernement de Bachar el-Assad après la répression des manifestations prodémocratie de 2011, qui a été à l'origine de la guerre civile laquelle a fait plus d'un demi-million de morts et déplacé des millions de Syriens. De nombreuses capitales, dont Washington, ont affirmé vouloir attendre de juger sur leurs actes les nouvelles autorités dominées par le groupe islamiste Hay'at Tahrir al-Cham (HTC), l'ancienne branche syrienne d'el-Qaëda, avant d'assouplir les sanctions.

Enfin, le chef de la diplomatie saoudienne a abordé les tensions régionales, affirmant qu’une guerre entre l’Iran et Israël doit être évitée. Il a ajouté « ne pas voir la nouvelle administration américaine comme un facteur augmentant le risque de guerre ».

L’Iran craint que les tensions ne s’intensifient avec Washington, alors que la nouvelle administration est composée de faucons pro-israéliens et anti-iraniens. Il redoute que Donald Trump ne donne au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu le pouvoir de frapper les sites nucléaires iraniens, tout en renforçant les sanctions sur l'industrie pétrolière du pays par le biais de sa politique de « pression maximale ». 

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, a affirmé mardi que son pays souhaitait voir « des actions concrètes et des réformes » pour renforcer son engagement au Liban.« Les discussions en cours au Liban permettent d'être optimistes, a déclaré le ministre saoudien. Il faut des actions concrètes et des réformes pour renforcer notre engagement. »...
commentaires (4)

Et ce ministre a tout à fait raison de le dire et de le faire. Des expériences vécues ont démontré qu’une fois l’argent versé et empoché les politiciens se transformaient en décideurs tout puissants de gîtants leurs donateurs et allant même jusqu’à les insulter. Bravo l’Arabie Saoudite, rien ne doit être acquis dans ce pays où le pouvoir réussit à pourrir les plus honnêtes des hommes. On observe et on avise en temps et en heure.

Sissi zayyat

18 h 39, le 22 janvier 2025

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Commentaires (4)

  • Et ce ministre a tout à fait raison de le dire et de le faire. Des expériences vécues ont démontré qu’une fois l’argent versé et empoché les politiciens se transformaient en décideurs tout puissants de gîtants leurs donateurs et allant même jusqu’à les insulter. Bravo l’Arabie Saoudite, rien ne doit être acquis dans ce pays où le pouvoir réussit à pourrir les plus honnêtes des hommes. On observe et on avise en temps et en heure.

    Sissi zayyat

    18 h 39, le 22 janvier 2025

  • Cette condition est tout à fait bienvenue, si elle nous aide à en finir avec le pillage systématique pratiqué par le duo chiite et ses soumis depuis quarante ans. Pour ceux qui sont outrés par l’influence saoudienne, on rappellera que « l’aide iranienne » consistait en engins de morts et autres missiles, réservés seulement à une seule confession. Ce qui constitue une déclaration de guerre contre les autres. Plus les aides seront conditionnées et mieux le Liban se portera.

    Goraieb Nada

    04 h 32, le 22 janvier 2025

  • Il faut arrêter de traduire Hezbollah par le parti de Dieu. Dites plutôt et plus justement, le "Hezbollah"..

    Jules Lola

    20 h 23, le 21 janvier 2025

  • Faut arrêter de dire " le hezbollah est affaibli". OUI il est anéanti heureusement. Mais il a encore un pouvoir de nuisance. En faisant "perdre" du temps au pouvoir actuel. En picorant et exigeant le ministère des finances. Alors que TOUS se sont pliés au mode de chaises musicales , le hezbollah n'a pas joué le jeu. Il veut garder sa "propriété des finances". Ca commence mal. Le hezbollah joue sur le temps. Il espère que la liaison soit établie à nouveau avec le régime islamiste en syrie pour reprendre force et armes d'iran. Bref, avec le hezbollah au gouvernement, c'est un virus sournois.

    LE FRANCOPHONE

    18 h 24, le 21 janvier 2025

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