Merci d'avoir suivi cette couverture en direct de la première journée de consultations parlementaires non contraignantes au Parlement libanais, en vue de la formation du nouveau gouvernement. Nous la reprendrons demain matin.
🔴 La première journée de consultations parlementaires non contraignantes a pris fin au Parlement, a indiqué l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Le Premier ministre Nawaf Salam n'a fait aucune déclaration et reprendra ses consultations demain.
À noter que les députés du Hezbollah et du mouvement Amal ont maintenu leur boycott et ne se sont pas rendus aux consultations. Le bloc du député Neemat Frem devait s'entretenir avec M. Salam avant eux, mais son nom n'est pas cité dans la liste des blocs consultés.
Le groupe du député Neemat Frem doit encore s'entretenir avec Nawaf Salam. Puis ceux du Hezbollah et du mouvement Amal, mais qui ont boycotté les consultations.
"Ce gouvernement doit être fondé sur des bases et des principes solides, avec pour mission de tourner la page et d'inaugurer une nouvelle ère. Étant donné que sa mission est à la fois politique et technique, nous espérons que le gouvernement inclura le plus grand nombre possible de blocs politiques. Si tout le monde y participe, ce sera encore mieux", a déclaré le député Michel Moawad, au nom du bloc du Renouveau (composé de Michel Moawad, Achraf Rifi et Fouad Makhzoumi).
"Nous sommes dans une phase fondatrice, a-t-il poursuivi. Pour réussir à tourner la page, il était nécessaire de reconstituer le pouvoir, ce qui a commencé par l'élection du président Joseph Aoun et la désignation de Nawaf Salam", a-t-il ajouté.
"Nous devons nous adapter à cette nouvelle situation et suivre cette période avec beaucoup d'ouverture d'esprit", a affirmé le député Fayçal Karamé, au nom du bloc de l'"entente nationale", constitué de cinq députés, après leur réunion avec Nawaf Salam. "Le plus important, c'est de n'isoler personne. Ce qui nous protège, c'est l'État libanais et la Constitution", a-t-il ajouté.
Sortis à leur tour de leur réunion avec le Premier ministre désigné, les députés du Tachnag, principal parti politique représentant les Arméniens du Liban, ont déclaré que le pays était "dans une phase d'optimisme" et qu'ils appelaient à la formation d'un "gouvernement inclusif", auquel ils étaient prêts à participer, selon le député Hagop Pakradounian.
Assurant également souhaiter qu'aucune composante ne soit "exclue", l'élu a cependant souligné qu'il ne pouvait pas contraindre ceux qui ne souhaitaient pas participer au gouvernement à en faire partie, en réponse à la quetsion d'un journaliste.
Le groupe parlementaire des Kataëb est ressorti de son entretien avec le Premier ministre désigné Nawaf Salam en déclarant : "Le plus important, c’est que ce soit un gouvernement de compétences", selon les propos du leader du parti chrétien d'opposition Samy Gemayel. Selon le bloc, le Liban peut se redresser très rapidement, malgré les destructions subies, si les "bonnes personnes" sont placées aux commandes.
Le bloc a souligné que la priorité était de former un gouvernement "au plus vite", tout en précisant que la composition de celui-ci relevait de la responsabilité du Premier ministre, bien que la formation politique ait exprimé son avis. Samy Gemayel a également énuméré les nombreuses réformes que le pays doit lancer pour redresser son économie et moderniser son administration.
Commentant le boycott du mouvement Amal et du Hezbollah des consultations parlementaires, il a assuré que les deux formations composant le tandem chiite n’avaient pas été "exclues" et que toutes les composantes politiques libanaises devaient désormais être traitées sur un pied d’égalité, tant entre elles qu’envers la loi, que ce soit sur le plan politique ou pour d’autres questions, comme celle de l’armement.
Le président du Parlement, Nabih Berry, a également affirmé à LBCI qu'il recevra le Premier ministre désigné, Nawaf Salam, vendredi.
Il n'a toutefois pas garanti qu'il y aura une réunion entre M. Salam et les blocs parlementaires d'Amal et du Hezbollah.
Interrogé sur le fait de savoir si le boycott des consultations non contraignantes était un message à l'étranger, le président du Parlement Nabih Berry a déclaré à LBCI que le Liban doit continuer à aller de l'avant, sans donner plus de détails.
M. Berry a également affirmé qu'aucun appel avec le président français Emmanuel Macron n'a dernièrement eu lieu, alors que ce dernier est attendu à Beyrouth vendredi.
Les médias locaux avaient précédemment rapporté que MM. Berry et Macron avaient tenu un appel téléphonique hier soir.
Le premier volet des consultations parlementaires non contraignantes au Parlement a pris fin. Au cours de ces premières heures de réunions, Nawaf Salam a reçu sept groupes parlementaires ainsi que le vice-président de la Chambre Élias Bou Saab.
Les consultations reprendront à 14 heures, avec des réunions avec huit autres groupes parlementaires.
Le bloc national indépendant, composé notamment des députés Farid el-Khazen, Tony Frangié et Melhem Tawk, a affirmé à l'issue de sa réunion avec le PM désigné que "la communication entre toutes les composantes est nécessaire à ce stade et le gouvernement a besoin du consensus le plus large possible pour remplir ses missions".
S'exprimant au nom du bloc, M. Frangié a plaidé en faveur d'un "gouvernement de compétences qui soit à la hauteur des attentes du moment présent", affirmant soutenir le mandat de Joseph Aoun et le gouvernement Salam.
"Je souhaite que Nabih Berry sépare sa présidence du Parlement de celle du mouvement Amal, et j'aurais aimé qu'il participe aux consultations d'aujourd'hui", a encore ajouté le député des FL Georges Adwan.
Adwan a également appelé le tandem chiite à participer au gouvernement. "S'ils ne le veulent pas, c'est leur droit, mais qu'ils cèdent la place aux autres chiites", a-t-il poursuivi.
"Avant les quotas, nous voulons une troisième république qui respecte la Constitution et les lois", a affirmé Georges Adwan, au nom du groupe parlementaire des Forces libanaises (FL) après avoir été reçu par Nawaf Salam.
"Notre principale revendication est que le projet du gouvernement soit (une application du) discours de prestation (de Joseph Aoun). Nous ne voulons revenir à aucune équation antérieure, y compris celle de "l'armée, peuple résistance", a-t-il affirmé, dans une référence au slogan de la résistance (Hezbollah). "Si la phrase 'peuple, armée et résistance' est incluse dans la déclaration ministérielle, les FL ne participeront pas au gouvernement et feront partie de l'opposition", a-t-il renchéri. "Le tandem chiite dispose de la plus grande représentation chiite. Nous espérons qu'il participera au nouveau mandat, mais il n'est pas le seul représentant", a ajouté l'élu.
Les FL ont également souligné qu'"aucune promesse n'a été faite à qui que ce soit, contrairement à ce que certains députés ont raconté".
Elles ont enfin réclamé l'application des résolutions internationales, la lutte contre la corruption et l'indépendance de la justice et appelé à la relance des négociations avec Fond monétaire international et à ce que les dépôts des Libanais soient restitués.
"Nous n'acceptons pas que quelqu'un soit mis à l'écart, ni qu'il y ait de distinction. Nous sommes tous à pied d'égalité sous la Constitution, a affirmé le chef du Courant patriotique libre (CPL) à l'issue des consultations non contraignantes avec Nawaf Salam.
Il a également affirmé ne rien avoir demandé pour le nouveau gouvernement. "Mais nous sommes prêts à aider si cela est possible. Pour que le gouvernement soit actif, il faut qu'il y ait des représentants de partis mais aussi qu'il comprenne des spécialistes", a-t-il poursuivi. Il a également estimé que "des critères unifiés et clairs doivent être adoptés dans la formation du gouvernement "pour qu'il n'y ait pas de sentiment de discrimination entre les partis".
Le chef du CPL a affirmé que les députés aounistes ont réclamé l'application de la 1701 du cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël et que l'État étende son autorité sur l'ensemble du territoire libanais.
Concernant le dossier des réfugiés syriens, M. Bassil a appelé à leur retour en Syrie vu qu'il "n'y a plus de raison pour qu'ils restent au Liban".
Il a également réclamé des réformes financières et politiques, notamment la restructuration du secteur bancaire et la restauration des fonds des déposants.
Le groupe parlementaire du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) est arrivé au Parlement pour s'entretenir avec Nawaf Salam.
Le bloc de la Modération nationale, composé d'anciens haririens, a affirmé à l'issue des consultations non contraignantes avec Nawaf Salam, avoir demandé à être représenté au sein du nouveau gouvernement.
"On ne peut pas construire de pays sans la participation de tout le monde", a ajouté le bloc.
Les trois anciens députés du CPL, Simon Abi Ramia, Ibrahim Kanaan et Alain Aoun, se sont également entretenus avec Nawaf Salam.
"Le Premier ministre désigné a la volonté d'entrer en contact avec tout le monde et que tout le monde fasse partie du gouvernement", a assuré M. Kanaan à l'issue de leur réunion. "Le plus important, c'est qu'il y ait une volonté politique pour faire réussir le gouvernement et le mandat du président de Joseph Aoun.
"Nous sommes face à une opportunité historique pour construire un pays", a affirmé le leader du Parti socialiste progressiste Taymour Joumblatt, au nom du bloc du Rassemblement démocratique, à l'issue d'un entretien avec le PM désigné.
"Pour construire un pays, il faut qu'on soit en contact et qu'on dialogue avec tout le monde", a-t-il ajouté. Il a enfin adressé une demande à tous les partis : minimiser les pressions sur Nawaf Salam et le président Joseph Aoun afin qu'un gouvernement puisse être formé.
"Nous espérons que le futur gouvernement sera restreint et composé de femmes et de nouveaux visages, sans quotas", a affirmé le député Mark Daou à l'issue de la réunion des députés de l'Alliance du changement avec le Premier ministre désigné.
"Personne ne doit se sentir mis à l'écart. Nous devons travailler tous ensemble pour sauver le pays", a de son côté affirmé Michel Doueihy, dans une allusion au tandem chiite.
Nawaf Salam s'entretient avec le groupe parlementaire de la Rencontre démocratique, majoritairement constitué de députés du Parti socialiste progressiste (PSP).
S'exprimant à l'issue de sa réunion avec le Premier ministre désigné, le vice-président de la Chambre Élias Bou Saab a affirmé avoir souhaité le succès à Nawaf Salam. "Je suis certain que la performance de M. Salam ne sera pas traditionnelle à comparer avec les anciens gouvernements, et ce que les Libanais espéraient", a-t-il souligné. "J'ai affirmé à M. Salam que nous n'avons aucune revendication pour la formation du gouvernement", a-t-il ajouté.
Élias Bou Saab a également a affirmé que le Premier ministre désigné est "ouvert à tout le monde et ne souhaite mettre à l'écart personne, mais la responsabilité lui incombe qu'un changement sera instauré". Ses propos interviennent alors que le tandem chiite Amal-Hezbollah a boycotté les consultations parlementaires non contraignantes en cours.
Répondant à la question d'un journaliste, le vice-président de la Chambre a affirmé qu'il "ne pense pas que MM. Berry et Salam ont besoin d'un médiateur", notant que ces derniers sont en contact. Il a enfin indiqué qu'il pourrait avoir une 2e rencontre avec Nawaf Salam aujourd'hui.
Les députés de l'Alliance du changement (Waddah Sadek, Mark Daou et Michel Doueihy) sont arrivés au Parlement pour s'entrenir avec le Premier ministre désigné.
Nawaf Salam s'entretient avec le vice-président de la Chambre Élias Bou Saab.
Le président du Parlement Nabih Berry, qui était censé s'entretenir à 10h avec M. Salam, a boycotté les consultations non contraignantes.
Le Premier ministre désigné Nawaf Salam est arrivé au Parlement.
Il n’empêche que l’écrasante majorité des protagonistes ont commencé à huiler leurs machines dans la perspective de la bataille pour la formation du futur cabinet. Mais personne ne veut jouer cartes sur table avant de s’entretenir avec le Premier ministre désigné.
➡️ Plus de détails ici dans cet article de Yara Abi Akl.
Le tandem chiite Amal-Hezbollah étudiait mardi soir la possibilité de boycotter les consultations parlementaires non contraignantes prévues à la Chambre.
"Jusqu'à présent, nous ne participerons pas aux consultations parlementaires sur la base d'une position politique que nous prenons en fonction des développements et processus qui ont eu lieu dans les échéances précédentes", a affirmé ce matin, le député du Hezbollah Kassem Hachem à la chaîne LBCI.

Nawaf Salam, le nouveau Premier ministre libanais, le 14 janvier 2025 à Baabda. Photo Mohammad Yassine/L'Orient-Le Jour
Hier également, l'ancien ambassadeur du Liban aux Nations unies et ex-juge à la Cour internationale de justice avait accepté depuis le palais de Baabda sa désignation, après s'être entretenu avec le chef de l’État et le président du Parlement, s'engageant à se mettre « immédiatement au travail » pour lancer le « chantier de construction du nouveau Liban ».
➡️ Plus de détails ici.
Dans le cadre de sa tournée auprès des anciens chefs de gouvernement, Nawaf Salam s'est entretenu hier avec son prédécesseur Nagib Mikati, au Grand Sérail. Il s'est également rendu chez Fouad Siniora, qui a estimé que la nomination de M. Salam constitue « une étape vers la réhabilitation des institutions constitutionnelles », tout en soulignant que le Liban ne pourra surmonter ses défis qu'à travers « l’unité nationale ».
De son côté, Tammam Salam a estimé qu' « une nouvelle page pour le Liban a commencé avec l'élection du président de la République et se poursuit aujourd'hui avec la nomination de Nawaf Salam ». « J'écouterai demain les députés soucieux d'accorder la confiance au gouvernement, et lorsque j'aurai une vision complète, je la communiquerai aux médias », a de son côté affirmé M. Salam.
Le Premier ministre désigné Nawaf Salam débutera la journée par une rencontre à 10h avec le président du Parlement Nabih Berry et son vice-président Élias Bou Saab.
Il s'entretiendra ensuite avec les différents groupes parlementaires avant de tenir jeudi des entretiens individuels avec une vingtaine de députés indépendants.
Un programme qui s’annonce chargé pour le Premier ministre, qui a obtenu le soutien de 84 députés lors des consultations parlementaires contraignantes menées lundi à Baabda.
Bonjour et bienvenue sur notre couverture en direct de cette longue journée de consultations parlementaires non contraignantes au Parlement libanais, en vue de la formation du nouveau gouvernement.
Le paysage régional se transforme
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Le tandem est logique avec sa doctrine. Que voulez-vous qu'ils viennent œuvrer dans un gouvernement qui veut construire, réformer et (j'espère) jeter en prison les voyous et les mafieux. C'est hélas contraire à leur doctrine.
19 h 57, le 15 janvier 2025