Le 26 janvier prochain sera la date-limite de la présence des forces israéliennes au Liban-Sud, soit un jour avant la fin du cessez-le-feu de 60 jours conclu le 27 novembre dernier, a rapporté samedi le quotidien libanais Al-Akhbar, affilié au Hezbollah.

Selon le journal, l'émissaire américain Amos Hochstein aurait négocié ce point lundi dernier à son arrivée au Liban, lors d'une réunion avec le comité de surveillance du cessez-le-feu. Il avait ensuite averti le chef du Parlement Nabih Berry, le Premier ministre sortant Nagib Mikati, et le général Joseph Aoun, alors commandant en chef de l'armée, de l'existence d'un agenda détaillé du retrait. L'envoyé américain aurait ensuite demandé à l'armée libanaise de s'assurer que le Hezbollah lui remette toutes les armes dont il dispose au sud du fleuve Litani. Le commandement de l'armée aurait affirmé à M. Hochstein qu'un accord a déjà été trouvé avec le parti chiite à ce sujet.

Lire aussi

L'armée libanaise se déploie à Naqoura parallèlement à la réunion du comité de supervision de la trêve présidée par Hochstein

Par ailleurs, la chaîne 12 a affirmé que le responsable du commandement nord de l'armée israélienne, le général de division Uri Gordin, a dressé « un tableau inquiétant de la situation du cessez-le-feu », soulignant que « l'armée libanaise n'a pas atteint ses objectifs et qu'il ne serait pas possible d'empêcher le retour des Libanais dans les villages proches de la frontière ».

« On peut se demander si l'armée libanaise respectera l'accord dans les 60 jours, et je pense que les chances sont minces. Mais c'est l'accord, nous insisterons sur le fait que nous ne reculerons pas avant que les conditions ne soient remplies de l'autre côté. Cela doit se faire simultanément », a encore dit le général Gordin. Il a par ailleurs fait remarquer que « même si la conduite de l'armée libanaise s'améliore, il existe toujours une coopération entre elle et les agents du Hezbollah ».