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Moyen-Orient - Syrie

À Douma, des manifestants veulent des réponses sur des militants disparus

Une foule silencieuse a brandi des photos des disparus avec l'inscription « Où sont-ils ? » et « Liberté » pour interpeller les nouvelles autorités sur le sort de leurs proches. 

À Douma, des manifestants veulent des réponses sur des militants disparus

Des manifestants se rassemblent pour une veillée en quête d'informations sur les militants syriens Samira Khalil, Razan Zeitouneh, Wael Hamada et Nazem al-Hammadi qui ont été enlevés par des assaillants non identifiés en décembre 2013, à Douma, dans la banlieue est de Damas, le 1er janvier 2025. AFP

Des dizaines de manifestants se sont rassemblés mercredi à Douma, près de Damas, pour demander des réponses sur le sort de quatre militants disparus il y a onze ans dans cette localité qui était contrôlée par des rebelles.

Une foule silencieuse brandissait des photos avec l'inscription « Où sont-ils ? » et « Liberté » pour interpeller les nouvelles autorités sur le sort de leurs proches. Le sort de dizaines de milliers de prisonniers et disparus constitue l'un des aspects les plus douloureux du drame syrien, dans un pays déchiré par plus de 13 ans d'une guerre civile qui a fait plus d'un demi-million de morts.

« Nous sommes ici parce que nous voulons connaître la vérité complète sur deux femmes et deux hommes disparus de cet endroit il y a 11 ans et 22 jours », a déclaré à l'AFP Yassin Haj Saleh, époux de Samira Khalil, une militante de longue date qui travaillait à Douma.
Samira Khalil a été enlevée avec Razane Zeitouné, Waël Hamada et Nazem al-Hamadi en décembre 2013 par des assaillants non identifiés, alors qu'ils se trouvaient dans les bureaux de leur organisation de défense des droits de l'homme à Douma. Surnommés depuis les « Quatre de Douma », ces militants avaient joué un rôle essentiel dans le soulèvement de 2011 contre l'ex-président Bachar el-Assad, dont la répression a déclenché la guerre civile. « Nous avons suffisamment d'indices pour accuser le groupe Jaich al-Islam, et nous avons des noms de suspects que nous souhaitons voir faire l'objet d'une enquête par une autorité compétente », a poursuivi Yassine Haj Saleh.

Les « quatre de Douma » documentaient également les exactions du groupe salafiste Jaich al-Islam dans la ville qui avait été prise en 2012 par les rebelles. Aucune partie n'a revendiqué leur enlèvement et aucune information n'a depuis filtré à leur sujet.

Une manifestation en pleine rue était impensable il y a encore un mois à Douma, ancien bastion rebelle qui a payé le prix fort de son soulèvement contre le pouvoir de Bachar el-Assad, renversé par les islamistes de Hay'at Tahrir el-Cham (HTC) le 8 décembre.

Les cicatrices du conflit sont visibles partout, dans la ville aux bâtiments en ruines, en proie à une extrême pauvreté.

La guerre en Syrie a opposé de multiples belligérants, tous accusés d'enlèvements: le pouvoir renversé, mais aussi les ex-rebelles ou encore les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

Des dizaines de manifestants se sont rassemblés mercredi à Douma, près de Damas, pour demander des réponses sur le sort de quatre militants disparus il y a onze ans dans cette localité qui était contrôlée par des rebelles.Une foule silencieuse brandissait des photos avec l'inscription « Où sont-ils ? » et « Liberté » pour interpeller les nouvelles autorités sur le sort de leurs proches. Le sort de dizaines de milliers de prisonniers et disparus constitue l'un des aspects les plus douloureux du drame syrien, dans un pays déchiré par plus de 13 ans d'une guerre civile qui a fait plus d'un demi-million de morts.« Nous sommes ici parce que nous voulons connaître la vérité complète sur deux femmes et deux hommes disparus de cet endroit il y a 11 ans et 22 jours », a déclaré à l'AFP Yassin Haj...
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