Noël, une fête chrétienne par excellence, qui célèbre la Nativité, c’est-à-dire la commémoration de la naissance de Jésus-Christ.

Un enfant Dieu, qui s’est fait homme, rien que par amour pour notre humanité en détresse. Il a partagé notre condition humaine, en tout. En tout (sauf dans le péché), jusqu’à la croix, en vivant toutes les souffrances d’un crucifié. Et là, on ne peut passer sous silence son incroyable et spectaculaire résurrection trois jours après. Résurrection, qui est au cœur de la foi chrétienne et qui montre la victoire de la vie sur la mort et atteste la divinité de Jésus. Par conséquent, Il est né et mort comme un homme, comme le plus misérable des hommes et ressuscité comme un Dieu.

Historiquement, liturgiquement, socialement... tout cela est fondé. Cette naissance est tellement vraie qu’elle a constitué, dans l’histoire du monde, une nouvelle page, le début de l’ère chrétienne et également une date charnière pour l’humanité. De sorte que dans l’évolution de notre planète, il y a eu un avant Jésus-Christ et un après Jésus-Christ, un avant Jésus de Nazareth et un après, un avant Fils de Dieu et un après... Toutes ces terminologies peuvent être correctes et acceptables.

Dans l’esprit du monde d’aujourd’hui et abstraction faite du sens liturgique de cette Nativité, Noël représente, en grande partie, une simple tradition et des pratiques habituelles héritées de génération en génération. Décorations, festivités, cadeaux, rencontres familiales, sapins, nourritures raffinées ainsi que l’inévitable bûche de Noël... Avec, en background, la société de consommation qui pointe le bout de son nez et qui est à l’opposé du message évangélique de Noël, où les consommateurs que nous sommes sont incités à dépenser de manière abondante et démesurée... Cette société de consommation représente un milieu dans lequel la culture de l’avoir, qui ne tient pas trop compte de l’être et de son for intérieur, est prédominante et où on est coté uniquement en fonction du capital détenu, de l’actif possédé et du portefeuille en poche.

Et là, il me vient à l’esprit une admirable parole de saint Vincent de Paul, grand apôtre des malheureux et des démunis. Il disait que « les pauvres sont nos maîtres ».

Notre monde a tendance à oublier que le véritable sens de Noël, la dimension profonde et authentique de cette fête, se résume tout simplement à une toute petite idée. Le fait de ne pas rester insensible face à la souffrance. Face à ceux qui ploient sous les fardeaux pesants de la vie, sans plus.

D’ailleurs, que reste-t-il du message de Noël, sans empathie ?

N’a-t-il pas été dit à juste titre que Noël, c’est ouvrir les cadeaux, mais, avant tout, ouvrir son cœur et tendre la main ?

Avocat à la Cour

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