
Un drapeau de la révolution syrienne dans la mosquée des Omeyyades à Damas, le 27 décembre 2024. Photo REUTERS/Amr Abdallah Dalsh
Le nouveau gouverneur de Damas, Maher Marwan, a exprimé en début de semaine la volonté des nouvelles autorités en Syrie d'« établir des relations pacifiques avec Israël », tout en se montrant « compréhensif » envers la méfiance de l'État hébreu suscitée selon lui par l'arrivée au pouvoir des « factions » ayant contribué à la chute du régime Assad le 8 décembre. Ces « factions » sont menées par le groupe islamiste Hay'at Tahrir el-Cham (HTC), dirigé par Ahmad el-Chareh, le nouvel homme fort de la Syrie.
Dans un entretien avec la radio américaine NPR (National Public Radio), publié jeudi sur le site du média, M. Marwan a estimé qu'Israël aurait ressenti de « la peur » face aux récents changements en Syrie, « ce qui expliquerait » ses plus récentes opérations menées sur le territoire syrien, en « avançant un peu et bombardant un peu ».
Depuis que la dictature Assad a été renversée, Israël a frappé des dizaines de fois le territoire syrien, notamment des infrastructures militaires et des aéroports, et son armée s'est déployée dans la zone démilitarisée du plateau du Golan en Syrie et au-delà, en violation de l’accord de désengagement de 1974.
Pas de « peur » face à Israël
Malgré ces frappes et cette incursion, Maher Marwan a affirmé n'avoir « pas peur d'Israël, ni avoir aucun problème » avec le pays voisin. Damas n'a « aucune intention d'intervenir dans des affaires qui menaceraient la sécurité d'Israël », a ajouté le gouverneur qui a exprimé la volonté des autorités de « paix, et de ne pas être les adversaires d'Israël ni de quiconque ». Allant encore plus loin, il a appelé les États-Unis à « soutenir la Syrie pour développer de meilleures relations » avec l'État hébreu, selon NPR.
La Syrie veut établir des relations pacifiques avec Israel, oui mais Israel ne veut pas de relations pacifiques avec la Syrie. Trouvez l'erreur.
01 h 56, le 28 décembre 2024