On avait fini par croire les Assad invincibles, inamovibles, arrimés au pouvoir comme une pieuvre depuis tant de décennies. Leur régime implacable, fait de terreur, d’emprisonnements, d’assassinats d’opposants et de voitures piégées, était une lourde chape de plomb qui a asservi la Syrie et même le Liban pendant tant d’années. Serait-ce aujourd’hui la fin de ce cauchemar ?
On n’ose y croire, mais on le souhaite de tout cœur à nos frères syriens qui en ont tant souffert. On retient son souffle pour ce si beau pays qu’on avait parfois pris en grippe justement à cause de son régime, et pour ce peuple martyrisé qui nous ressemble tant et qui parle la même langue que nous. Cette Syrie qu’on aime encore malgré tout, ses villes magnifiques et sa culture millénaire seraient-elles enfin libérées de leurs bourreaux ?
La route sera bien sûr très longue pour réinventer une nouvelle Syrie. Il faudra à nos voisins la chance de trouver des leaders providentiels, des chefs éclairés qui puissent changer leur destin. On n’ose plus y croire tant l’obscurantisme a pris en otage le Levant tout entier, mais on n’a pas non plus le droit de ne pas l’espérer. Notre région a tout à gagner d’une Syrie réconciliée avec elle-même et prospère. Il reste à savoir si l’histoire nous donnera enfin ce qu’elle nous a longtemps refusé.
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J’espère que cette révolution ne serait pas comme celle irakienne
17 h 55, le 14 décembre 2024