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Politique - Election

Neemat Frem officialise sa candidature à la présidentielle libanaise

Le député du Kesrouan assure qu'il compte faire appliquer le cessez-le-feu et toute la résolution 1701, en oeuvrant à garder les armes aux mains du seul État libanais. 

Neemat Frem officialise sa candidature à la présidentielle libanaise

Le député Neemat Frem annonçant sa candidature à la présidentielle, le jeudi 12 décembre 2024. Photo ANI

Le député Neemat Frem (indépendant) a annoncé officiellement jeudi sa candidature à la présidence de la République en soulignant son « engagement pour l'application de l’accord de cessez-le-feu, de toute la résolution 1701 des Nations unies et des autres résolutions sur le Liban, afin d’assurer la stabilité » du pays.

« J’annonce ma candidature à la présidence, et je suis prêt à assumer cette responsabilité nationale », a déclaré M. Frem lors d'une conférence de presse au siège de son mouvement politique « le projet de la nation de l'homme » dans le Kesrouan, dont il est le député. Le président du Parlement, Nabih Berry, a convoqué une séance électorale pour le 9 janvier prochain, après plus d'un an au cours duquel les forces parlementaires libanaises ne se sont pas retrouvées à cet effet. Le Liban est sans chef de l'État depuis la fin du mandat de Michel Aoun en octobre 2022.

L’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, qui a mis fin à des hostilités de plus d’un an et une guerre ouverte de deux mois, est entré en vigueur le 27 novembre dernier. « Je m’engage par le fait même à former un gouvernement dont la mission sera de mettre la résolution 1701 en application et de limiter le port d'armes aux mains des seules institutions officielles tout en améliorant la confiance placée en elles », a ajouté M. Frem.

La résolution 1701, votée en 2006 pour mettre fin à une précédente guerre entre Israël et le Hezbollah, stipule, entre autres, que le parti chiite ne peut garder ses armes et son infrastructure militaire au sud du fleuve Litani, donc à la frontière avec l’Etat hébreu.

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Dans la tradition politique libanaise, il est rare que des candidats annoncent eux-mêmes leur candidature à la présidentielle, toutefois M. Frem a estimé que « vu les circonstances et après un mois aussi riche en développements qui débouchera sur une réunion électorale, j’ai estimé que je me devais d’annoncer ma candidature officiellement ».

Au cours de sa conférence de presse, M. Frem a évoqué son programme électoral,  qu’il a appelé programme de sauvetage et de réformes global, qui passe, selon lui, par une application complète de l’Accord de Taëf qui a mis fin à la guerre civile (1975-1990). Il propose également de lancer un plan de reconstruction, d'assurer une protection sociale adéquate, de préparer une reprise économique et financière, préserver l’indépendance de la justice, restructurer l’administration, traiter la question des déplacés syriens, adopter une loi électorale moderne et entreprendre des réformes globales.

Les anciens aounistes 

D'autres noms de candidats circulent dans les milieux politiques, à l’approche de la réunion du 9 janvier. L’OLJ a appris mercredi que des noms de candidats avaient été évoqués lors de réunions des parlementaires ex-aounistes - Elias Bou Saab, Alain Aoun, Simon Abi Ramia et Ibrahim Kanaan – avec les Kataëb et les Forces libanaises, où ont été avancés les noms d'Ibrahim Kanaan et de Neemat Frem, tous deux membres de leur bloc parlementaire indépendant.

Pour ce qui est du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, perçu comme une sérieuse option d’entente, les Kataëb « ont simplement posé la question à leurs hôtes, le chef de l’institution militaire n’étant pas leur candidat officiel », a confié une des personnalités présentes à la réunion. Malgré les mauvaises relations entre Elias Bou Saab et Joseph Aoun, le groupe n’entraverait pas une entente élargie autour de son élection, a assuré un des parlementaires ex-aounistes sous couvert d’anonymat. 

Le député Neemat Frem (indépendant) a annoncé officiellement jeudi sa candidature à la présidence de la République en soulignant son « engagement pour l'application de l’accord de cessez-le-feu, de toute la résolution 1701 des Nations unies et des autres résolutions sur le Liban, afin d’assurer la stabilité » du pays.« J’annonce ma candidature à la présidence, et je suis...
commentaires (12)

Malheureusement pour Mr Frem qui pourrait etre un candidat credible l'election d'un president au Liban ne passe pas par suffrage universel direct. donc il doit composer avec les differents gropes parlementaires .

EL KHALIL ABDALLAH

12 h 02, le 13 décembre 2024

Tous les commentaires

Commentaires (12)

  • Malheureusement pour Mr Frem qui pourrait etre un candidat credible l'election d'un president au Liban ne passe pas par suffrage universel direct. donc il doit composer avec les differents gropes parlementaires .

    EL KHALIL ABDALLAH

    12 h 02, le 13 décembre 2024

  • À mon humble avis il n’a ni l’étoffe ni la stature d’un président de la république. C’est sans doute un très bon chef d’entreprise mais gouverner un pays n’est pas comme gérer une entreprise

    Lecteur excédé par la censure

    11 h 49, le 13 décembre 2024

  • Va-t-il vouloir désarmer le Hezbollah rapidement ? Il me semble qu’il doit se prononcer clairement dessus.

    Wow

    00 h 27, le 13 décembre 2024

  • Pour rappel il s'était opposé en 2012 à la hausse des tarifications de la CNSS (sécurité sociale), alors qu'il était le président de l'association des industriels.

    Anthony Kallassy

    23 h 37, le 12 décembre 2024

  • Si le Liban veut se donner toutes les chances pour s'en sortir il n'y a que lui: Neemat Frem.

    Céleste

    21 h 11, le 12 décembre 2024

  • l'élection du président ne dépend que de nos chers députés. le risque est qu'ils choisissent un personnage qui permettra à certains de protéger le statu quo de la corruption et de la mauvaise gouvernance. nous aurions plus intérêt à retourner voter et avoir le courage de donner leur chance à de nouveaux représentants pour - remplacer la génération de politiciens ayant trempé dans les violences de la guerre civile et/ou dans les affaires de corruption - faire du Liban un état laïque, indépendant et tolérant. on peut réver :)

    N.A.

    19 h 52, le 12 décembre 2024

  • La Révolution, c'est qu'au lieu d'aller cirer des babouches à Damas, il faudra aller à Téhéran.

    Lebaner

    19 h 24, le 12 décembre 2024

  • Une femme présidente

    Elsa farhat

    19 h 13, le 12 décembre 2024

  • Pas de sang nouveau ? Bizarre pourquoi tout se tisse en catimini et sous couvert d’anonymat,et à la libanaise on saura le nom du président seulement à la veille des élections !

    Antoine Sabbagha

    19 h 09, le 12 décembre 2024

  • Les femmes ne font pas de politique au Liban? elles sont où? Si à cette heure elles sont absentes, c'est en posant la question qu'on fait émerger les conditions de leur participation future.

    Phil-Adam

    18 h 43, le 12 décembre 2024

  • J’ai du mal a digerer qu’un Aouniste, meme un ex Aouniste, est le meilleur candidat pour le Liban de demain.

    hrychsted

    18 h 16, le 12 décembre 2024

  • Quelque soit l'étoffe du nouveau président, il faut qu'il soit honnête, courageux, ne favorisant aucun camps ni aucune communauté, et enfin qu'il soit entouré de personnes compétentes et nouvelles dont regorge notre pays. Nous ne voulons plus aucun nom des anciennes figures ou ministres, qui ont participé bras croisés à la dégringolade du pays, préférant garder le poste, même inactifs, plutôt que d'avoir le courage de manifester leur intégrité et démissionner

    Citoyen

    17 h 55, le 12 décembre 2024

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