Amir Hussein, 5 ans, a été retrouvé sous les décombres deux mois après une frappe israélienne sur Maaysra. Photo fournie par le moukhtar de la localité.
Lundi, le corps d'un enfant a été retrouvé lors de fouilles près d’une maison bombardée par l'armée israélienne il y a environ deux mois à Maaysra, dans le caza du Kesrouan.
Le petit garçon, Amir Hussein, 5 ans, était porté disparu depuis le 25 septembre dernier, après une frappe qui avait ciblé la localité, rapporte à L’OLJ le moukhtar de Maaysra, Ouday Amro. Ce « massacre » avait tué la mère de l’enfant, son oncle et sa femme, ainsi que sa cousine paternelle et une autre « hajjé », ajoute l'édile. A l'époque, le ministère de la Santé avait fait état d'au moins trois morts et neuf blessés, dans un bilan provisoire.
Amir, 5 ans, était le petit dernier d’une fratrie de trois enfants, indique l’oncle paternel de la victime, Ghassan Hussein. La famille, originaire de Houla, village frontalier du caza de Marjeyoun, s’était déplacée à Nabatiyé, alors que les affrontements entre le Hezbollah et Israël avaient débuté le 8 octobre 2023, dans le sillage de la guerre à Gaza. Mais le 23 septembre, quand Israël avait commencé son offensive de grande ampleur sur tout le territoire, la famille avait été forcée de fuir à nouveau les bombardements pour se réfugier à Maaysra, un jour avant l'attaque meurtrière.
Depuis, les « habitants du village continuaient de fouiller les décombres pour retrouver l’enfant disparu », rapporte le moukhtar. « Il semblerait qu’un mur soit tombé sur lui », ajoute-t-il. Les funérailles du garçon se dérouleront mardi après-midi. Il sera enterré avec les membres de sa famille à Maaysra. « C’est une veillée, le temps que les victimes puissent être enterrées chez eux, à Houla », indique le moukhtar, alors que des incidents se poursuivent à la frontière malgré le cessez-le-feu entre Israël et le Liban, entré en vigueur le 27 novembre.
Selon les informations de L’OLJ obtenues à l’époque, l’habitation qui avait été ciblée par l’armée israélienne à Maaysra était celle de proches d'un combattant du Hezbollah tué dans le Sud. Il s'agirait du domicile de la famille de Ali Amro, tué le 4 août 2024 dans une frappe israélienne sur Houla. D'autres informations, sur les réseaux sociaux, précisent que le cheikh chiite Mohammad Amro habitait cette maison, et qu'il est responsable du secteur du Mont-Liban et du Nord au sein du Hezbollah.
La guerre au Liban a fait plus de 4 000 tués et 16 000 blessés, selon les chiffres du ministère de la Santé.
Tout ça pour Khamenei ?Ce n est pas la faute du berger mais plutôt du mouton!
04 h 39, le 13 décembre 2024