La présidente du Comité des familles des kidnappés et disparus au Liban, Wadad Halwani, a tenu samedi une conférence de presse dans le jardin Gebran Khalil Gebran au centre-ville de Beyrouth, alors que certaines informations circulent sur la présence de Libanais parmi les prisonniers libérés par les rebelles dans plusieurs villes syriennes, à l’instar de Hama.
« Nous demandons au gouvernement sortant et aux autorités sécuritaires et judiciaires de s’assurer de l’identité des prisonniers libérés de la prison centrale de Hama, et de considérer cette question comme une urgence », a lancé Mme Halwani, dans la tente des parents.
La militante faisait référence à la prise de la ville syrienne de Hama par les forces rebelles et la libération de plusieurs prisonniers qui se trouvaient dans les geôles du régime Assad parfois depuis des décennies. Sur les réseaux sociaux, les noms de plusieurs Libanais disparus en Syrie, dont un en particulier, ont circulé.
Ces informations non confirmées « ont fait renaître l’espoir dans le cœur des familles de disparus », a souligné Mme Halwani, qui a insisté sur la nécessité de s’assurer de la possibilité de la présence de Libanais parmi les personnes libérées. Elle a même demandé au gouvernement de former un comité d’urgence pour traiter cette question hautement sensible, et d’aider à rapatrier éventuellement des Libanais.
« Nous n’avons aucun moyen de nous assurer de l’identité de ces personnes, à l’exception d’un seul, Ali Hassan el-Ali, originaire du Akkar, dont le nom figurait sur nos listes, ce qui n’empêche pas qu’il puisse y en avoir d’autres », a-t-elle dit. Elle a souhaité que « tous ceux qui ont des informations ou de nouvelles listes communiquent directement avec le comité, ainsi qu’avec la Commission nationale sur les disparus au Liban ».
Le drame des personnes disparues et kidnappées durant la guerre civile au Liban n’a toujours pas été résolu, près de 35 ans après la fin du conflit. La question des disparus en Syrie est très polémique, les responsables syriens ayant toujours nié la présence de Libanais dans leurs prisons, et les efforts de l’État libanais ayant constamment été en deçà du minimum nécessaire pour faire la lumière sur ce dossier.