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Nos Lecteurs ont la Parole

Le Sud, Nabatiyé, Srifa, Bint Jbeil et moi !

… Et ils reviennent chez eux… dans le sud du Liban.

Ils ont dans les yeux des larmes qu’ils retiennent dans leur cœur et portent dans leur âme les douleurs de leur corps. Ils sèment en eux l’espoir de jours meilleurs. Ils ont la résilience, la foi et la croyance des champs de fleurs. Dans leurs âmes sommeillent les échos des souffrances passées, des blessures gravées par les hostilités, le deuil et l’animosité. Leurs essoufflements, leurs soupirs et leurs gémissements hurlent leur volonté, leur résilience et leur empressement.

À leur retour, chaque pierre leur racontera une histoire, l’histoire d’un peuple couronné de lauriers. Les maisons détruites seront reconstruites avec patience, obstination et persévérance. Les champs brûlés seront replantés, les oliviers repousseront avec fierté. Les gens du Sud se relèveront convaincus que la vie, en dépit de leur grand tourment, leur deuil et leur châtiment, doit être célébrée. Leur détermination, leur constance et leur obstination sont des leçons pour le monde entier.

C’est avec leur terre, leur alliée, que leur foi est enracinée, profondément, intimement. Elle chante pour eux un hymne à la beauté et leur dessine une union avec la vie qu’on leur a usurpée.

Les femmes du Sud, piliers de leurs foyers, éprouvées mais valeureuses et courageuses, tiennent sur leurs épaules le poids de maintes souffrances. Des supplices qu’elles vivent en silence. Inébranlables, elles incarnent la résistance. Elles cultivent les champs, chantent des berceuses au vent, tissent des récits, nourrissent leurs enfants. Elles vous ouvrent leurs portes et leurs cœurs avec une générosité attendrissante, vraie et émouvante. C’est leur manière de vivre, un témoignage de leur humanité.

Beaucoup ont vu leurs proches partir, parfois pour ne jamais revenir. Elles maintiennent le Sud debout, malgré l’absence. Elles sont là, espèrent, attendent ou désespèrent mais patientent. Même lorsque le ciel gronde et que le sol tremble, elles fixent l’horizon, contemplent l’au-delà, confiantes que Dieu est présent et les entendra. Elles partagent leur âme, un morceau de leur histoire, et la promesse que, même dans la misère et la pauvreté, il est toujours possible de rêver. Croire et ne jamais cesser de croire que le Sud demeurera immuablement, certainement, éternellement leur terre, leur firmament, leur univers.

Le Sud, c’est embrasser bien plus qu’un paysage, c’est entrer dans une âme particulière, surprenante et singulière. Le Sud est un phare pour le Liban tout entier, un rappel que même brisé, un peuple peut se relever. Dans ses chants, dans ses larmes, dans ses oliviers, résonne l’écho d’une promesse : celle de ne jamais céder. Le Sud, c’est bien plus qu’une région. C’est une âme, une essence invincible, fière irréductible. Au Sud, dans chaque chant, dans chaque larme, dans chaque olivier, résonne une promesse : celle de ne jamais abandonner.

À Nabatiyé, Srifa, Bint Jbeil, résonne un chant d’espoir, une déclaration d’amour, un hymne à la vie. Le Sud se dresse, invincible, irréductible, criant sa foi pour nous rappeler que résister est une responsabilité, un devoir, une destinée.

À tous les gens du Sud, à votre courage, à votre dignité, je vous rends hommage avec tout mon respect.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes. 

… Et ils reviennent chez eux… dans le sud du Liban. Ils ont dans les yeux des larmes qu’ils retiennent dans leur cœur et portent dans leur âme les douleurs de leur corps. Ils sèment en eux l’espoir de jours meilleurs. Ils ont la résilience, la foi et la croyance des champs de fleurs. Dans leurs âmes sommeillent les échos des souffrances passées, des blessures gravées par les...
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