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Nos Lecteurs ont la Parole

Le droit international : la farce de notre époque ?

En tant qu’étudiants en droit, nous apprenons à l’université le droit international, les droits fondamentaux de l’homme et leur rôle crucial dans la préservation de la paix et de la sécurité mondiale. Nous lisons dans la majorité des ouvrages comment les pays occidentaux ont fondé les droits primordiaux et comment ils sont la raison pour laquelle la paix mondiale est en place aujourd’hui. Nous lisons que l’Europe et les organisations internationales sont le symbole de la paix, des droits de l’homme, de l’égalité etc. Mais je n’arrive tout simplement pas à accepter que ce que je passe des jours et des heures à étudier ne soit rien d’autre qu’un gros mensonge, et que nous, en tant qu’étudiants en droit, sommes en train d’apprendre quelque chose qui n’existe pas vraiment.

Dans cette atmosphère de violation du droit international, aux yeux du reste du monde, le silence de l’Occident est accablant.

Un des principes consacrés au niveau international est le principe d’égalité des États, dans la mesure où un État vaut un État quelle que soit l’importance de sa population, de sa superficie ou encore de son poids économique ; ce qui est totalement paradoxal en ce qui concerne l’actuelle politique de deux poids deux mesures.

Pourquoi la situation et la réaction de la scène internationale est différente quand il s’agit de la guerre Russie-Ukraine, et ce qui se passe à Gaza et au Liban ?

Les pays du Sud ont dénoncé la politique de deux poids deux mesures pratiquée par les Occidentaux. Lorsqu’il s’agit d’alliés qui commettent les crimes, c’est bien, on ferme l’œil. L’accusation de deux poids deux mesures est bel et bien évidente, vu que la force est condamnée quand elle vient d’un côté, mais jamais quand elle vient de l’autre.

Il est surprenant de constater l’empressement avec lequel la communauté internationale prend des sanctions contre la Russie parce qu’elle envahit une partie des territoires ukrainiens, alors que ça fait des décennies qu’Israël occupe des territoires palestiniens et libanais, chasse les citoyens de leur maison, en plus de les massacrer en temps de guerre.

Ce qui se passe aujourd’hui au Liban n’est rien d’autre que l’exportation de la logique génocidaire qu’Israël applique à Gaza. Le pire c’est qu’aucune mesure ou sanction n’a été prise par les puissances occidentales contre Israël.

L’Organisation des Nations unies est une institution qui est censée promouvoir la démocratie, la paix, le multilatéralisme, mais dans sa structure même, elle consacre la supériorité d’une poignée d’États (les cinq membres du Conseil de sécurité) au détriment de tous les autres. C’est véritablement l’une des crises profondes du système international. Cette absence de démocratie au niveau de la gouvernance mondiale avec cinq États qui ont le droit de veto dont deux aujourd’hui sont impliqués dans des guerres, soit en soutenant un agresseur, soit en étant directement l’agresseur.

Aujourd’hui, on a l’impression de vivre la mort de l’ONU, cette institution devenue complètement impuissante, même le Conseil de sécurité est paralysé. Il s’agit d’un nouveau modèle du système international uniquement basé sur la force des États. C’est comme si nous étions dans une forêt où la loi du plus fort règne, un retour à la force au détriment du droit.

Comment donner à un État la compétence de décider et de chercher des moyens d’instaurer la paix et la sécurité, si lui-même est la raison de l’absence de la paix ?

Dans quelle mesure le massacre des enfants, des médecins, des infirmiers, des civils, est-il acceptable ou même justifié ? Dire à des citoyens d’évacuer un endroit pour bombarder, brûler les êtres humains, frapper les hôpitaux, les écoles, les universités, viser des ambulances, des journalistes, affamer la population… Toutes les formes de violence sont appliquées en avançant l’absurde argument que des missiles sont placés dans les cuisines et les sous-sols d’habitation.

Le droit international souffre de lacunes, vu que son existence et son application sont subordonnées au consentement des États. Ce système doit évoluer pour ne pas un jour arriver à un chaos généralisé.

Aujourd’hui, nous, étudiants en droit, nous ne croyons plus vraiment en tout ce qui se rapporte au droit international. C’est absurde d’étudier des normes et des règles qui semblent n’être que de l’encre sur du papier.

Étudiante en droit

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

En tant qu’étudiants en droit, nous apprenons à l’université le droit international, les droits fondamentaux de l’homme et leur rôle crucial dans la préservation de la paix et de la sécurité mondiale. Nous lisons dans la majorité des ouvrages comment les pays occidentaux ont fondé les droits primordiaux et comment ils sont la raison pour laquelle la paix mondiale est en place aujourd’hui. Nous lisons que l’Europe et les organisations internationales sont le symbole de la paix, des droits de l’homme, de l’égalité etc. Mais je n’arrive tout simplement pas à accepter que ce que je passe des jours et des heures à étudier ne soit rien d’autre qu’un gros mensonge, et que nous, en tant qu’étudiants en droit, sommes en train d’apprendre quelque chose qui n’existe pas vraiment. Dans cette atmosphère de...
commentaires (3)

On peut pas toucher aux sionistes ils commandent le monde

Eleni Caridopoulou

20 h 06, le 27 novembre 2024

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Commentaires (3)

  • On peut pas toucher aux sionistes ils commandent le monde

    Eleni Caridopoulou

    20 h 06, le 27 novembre 2024

  • Parce que on peut pas toucher aux sionistes ils commandent le monde

    Eleni Caridopoulou

    20 h 05, le 27 novembre 2024

  • Bonjour, C'était déjà le cas lorsque je faisais mes études de droit il y a plus de quarante ans. D'ailleurs, la raison pour laquelle le droit public est beaucoup plus souple que le droit privé tient au fait qu'un traité n'est que le reflet d'un rapport de force au moment de sa signature (ce qui ne permet pas l'élaboration d'un système juridique logique et cohérent). Déjà à l'époque, il y avait les États qui honoraient leur signature et ceux qui ne le faisaient pas en cas de condamnation devant un tribunal international (et il y avait des surprises par rapport à la réputation de certains...).

    Guillermit Pierre

    16 h 18, le 27 novembre 2024

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