« Le flair politique de Walid Joumblatt donne un indice des grandes lignes de la prochaine phase. » C’est en ces termes qu’un député de l’opposition commente pour L’Orient-Le Jour les dernières prises de position exprimées par le leader druze lors d’une interview accordée jeudi soir à la chaîne locale MTV. L’ex-chef du Parti socialiste progressiste s’en prenait une nouvelle fois à l’Iran et à la notion d’« unité des fronts » mise en avant par la République islamique pour justifier l’implication du Hezbollah libanais (et du reste des satellites régionaux de Téhéran) dans le conflit en cours entre Israël et le Hamas, qui a dégénéré en guerre totale au Liban depuis septembre dernier.
« La République islamique ne peut pas continuer à utiliser le Liban dans le cadre de (la notion d’) unité des fronts pour améliorer ses conditions dans (les négociations autour du) dossier du nucléaire », a tonné M. Joumblatt. Des propos qui ne devraient pas avoir l’effet d’une surprise, dans la mesure où ils s’inscrivent dans le prolongement des diatribes de M. Joumblatt contre l’Iran. Au point de refuser de s’entretenir avec Ali Larijani, conseiller du guide suprême de la République islamique, lors de sa visite au Liban il y a une dizaine de jours. Cette hausse de ton de Moukhtara face à Téhéran intervient à l’heure où les tractations en vue d’un cessez-le-feu entre le parti de Dieu et l’État hébreu sont en cours. Un processus qui, aux yeux des détracteurs de l’Iran, déboucherait sur un affaiblissement du camp de la moumanaa.
« J’ai pris position contre l’Iran parce que je suis convaincu que nous ne sommes pas une arène, mais que nous devons plutôt être un État indépendant à travers des discussions avec nos alliés libanais, parmi lesquels le Hezbollah », a souligné le chef druze. « Le dialogue est impératif », a-t-il lancé, appelant à la mise sur les rails de cette démarche dès la conclusion d’un cessez-le-feu entre la formation chiite et l’État hébreu. En attendant, Walid Joumblatt a tenu à faire valoir que les canaux de communication sont ouverts avec le parti de Dieu. « Notre dialogue avec les députés du Hezbollah qui se rendent au Parlement porte sur la gestion de la crise des déplacés et les moyens de leur venir en aide », a-t-il précisé. « Utiliser le Liban-Sud comme arène de lutte pour soutenir Gaza et la Cisjordanie doit cesser », a repris M. Joumblatt. Les Libanais ont « fait plus que leur devoir en matière d’unité des fronts et payé trop cher leur soutien à la cause palestinienne », a-t-il ajouté.
Bientôt à Meerab ?
Les propos de Walid Joumblatt n’ont, comme d’habitude, pas tardé à susciter des réactions politiques. « Il est évident qu’il lit déjà la phase postconflit », estime un député opposant sous le couvert de l’anonymat, dans une déclaration à L’Orient-Le Jour. Il est rejoint par le porte-parole des Forces libanaises, Charles Jabbour. « Les propos de Walid Joumblatt prouvent que le Liban et la région en général se dirigent vers une toute nouvelle phase », dit-il, soulignant que le chef druze se fait l’écho des anti-Hezbollah qui n’ont jamais caché leur opposition à l’engagement du parti dans le conflit. Tel est aussi le cas du Courant patriotique libre dont le chef, Gebran Bassil, a annoncé récemment le divorce avec le parti chiite sur fond de grosses divergences au sujet de la présidentielle, mais surtout de la guerre contre Israël. « Nous nous recoupons avec Walid Joumblatt et tous les Libanais qui en ont assez de la guerre. D’autant plus que l’unité des fronts ne semble s’appliquer qu’au Liban. Preuve en est, l’Iran lui-même n’a pas bougé lorsque Beyrouth fut frappée au cœur par les Israéliens », dénonce César Abi Khalil, député CPL.
Mais pour le moment, ce n’est pas vers les aounistes mais plutôt vers son allié traditionnel, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, que Walid Joumblatt a les yeux tournés. Lors de son interview de jeudi, il a indiqué qu’il comptait se rendre à Meerab pour s’entretenir avec le leader des FL. « Quelques jours après son interview accordée le 12 novembre au (quotidien pro-Hezbollah) al-Akhbar (dans lequel le chef druze s’était dit prêt à dialoguer avec M. Geagea au sujet de l’accord de Taëf), M. Geagea est entré en contact avec Walid Joumblatt pour le convier à Meerab », révèle Charles Jabbour.
Outre les figures politiques, les propos de Walid Joumblatt ont suscité des réactions contrastées chez nombre d’internautes, les uns le critiquant, les autres lui exprimant leur soutien. Fait notable : certaines réactions négatives ont poussé le ministre sortant de la Culture, Mohammad Mortada, proche du tandem chiite, à dénoncer « une campagne vicieuse contre le leader patriote Walid Joumblatt ». Dans une interview au site al-Anba’ (affilié au PSP), le ministre a rappelé « l’engagement de (l’ancien chef du PSP) pour l’indépendance du Liban, sa souveraineté et l’unité de son peuple et de sa terre », de même que pour la cause palestinienne.
-NAIF QUI CROIT A L,ACCORD, -FUT-CE D,UN CESSEZ-LE-FEU, -MALGRE DE BERRY L,EFFORT, -ET DE SON MILICIEN VOEU. -LE DUO BERRY/MIKO, -SE DEPENSE AVEC EXPO, -A VOIX GROSSE ET CORNEMUSE, -POUR SECONDER LA MEDUSE, -PAR LES NUISANCES DE QUI, -TOUT EN RUINES EST REDUIT. -IL COURT ET PRIE LE HOCHSTEIN, -D,UN EFFET DIGNE D,EINSTEIN, -D,AVOIR DE NETANYAHU, -L,ACCORD AVEC LES BARBUS, -QUAND CE DERNIER TONNE ET JURE,-QUE CE SERAIT UN PARJURE,-ET QU,IL VEUT LES MERCENAIRES,-COUPER D,UN COUP LA CARRIERE. =CHEFS, FORMEZ UN COMITE.-TRAITEZ NOTRE DESTINEE,-ECARTEZ LES PARTENAIRES.-DES NEFASTES MERCENAIRES.
11 h 05, le 25 novembre 2024