Des informations concordantes font état de la mort possible de Salim Ayache, reconnu coupable en 2020 par le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) de l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri le 14 février 2005, rapportent des médias arabes tels que al-Hadath et al-Arabiya, en citant « des sources » mais sans plus de détails sur la date de cette mort présentée comme « un assassinat ».
Ce cadre du Hezbollah aurait été tué à Qousseir, une localité syrienne située au nord-est du Liban, à une dizaine de kilomètres de la frontière. Cette information intervient deux jours après une frappe aérienne, imputée à l'armée israélienne, ayant touché vendredi un véhicule dans le village syrien frontalier de Hawouch al-Sayyid Ali, près de Qousseir.
D'autres sources précisent que Ayache aurait été tué dans le raid israélien ayant frappé dimanche un appartement « appartenant à des membres du Hezbollah » situé à Sayeda Zeinab, dans le sud de Damas. Selon des médias officiels syriens, le bilan humain de cette frappe serait d'au moins sept morts « dont des femmes et des enfants » et 14 blessés. Aucune communication officielle du parti chiite n'est jusqu'à présent venue attester de la véracité de ces informations.
Condamné par le TSL
Âgé de 60 ans, Salim Ayache a été le seul des quatre accusés inculpés par le TSL à avoir été condamné en août 2020 par contumace, pour son rôle de « co-auteur de l'homicide intentionnel de Rafic Hariri » perpétré le 14 février 2005. Mené par un kamikaze au volant d'une fourgonnette bourrée d'explosifs, cet attentat-suicide survenu en plein centre-ville de Beyrouth avait tué 22 personnes, dont Rafic Hariri qui briguait un nouveau mandat à la tête du gouvernement libanais, et fait 226 blessés.
Cet attentat, dans lequel quatre généraux libanais prosyriens ont été dans un premier temps accusés d'être impliqués, avait déclenché à l'époque une vague de manifestations historiques, entraînant le retrait des troupes syriennes après près de 30 ans de présence au Liban.
Membre fondateur du Hezbollah originaire du Liban-Sud, Salim Ayache est notamment accusé d'avoir dirigé l'équipe ayant perpétré l'attentat, aux côtés notamment de Moustapha Badreddine, ancien chef militaire du parti chiite en Syrie, soupçonné d'être le « cerveau » de l'opération. Donné pour mort depuis mai 2016, ce dernier n'a jamais été jugé.
Salim Ayache est également accusé de « tentative d'homicide intentionnel » de 226 personnes, selon le site du TSL. Dans une autre affaire, le tribunal l'a accusé en 2019 de « terrorisme » et de meurtre pour trois attaques meurtrières perpétrées contre des politiciens libanais en 2004 et 2005.
Une preuve qu’on ne peut pas tuer impunément des patriotes pour de l’argent. Ils sont tous en train de subir le châtiment divin. BON DÉBARRAS. NEXT…
13 h 25, le 11 novembre 2024