
De haut en bas, de gauche à droite : Moustafa Badreddine, Salim Ayache, Hassan Habib Merhi, Hussein Oneissi et Assad Sabra.
L'annonce du verdict, prévue initialement le 7 août, a été reportée, selon le TSL, "par respect" pour les victimes de la double explosion meurtrière au port de Beyrouth qui a ravagé une partie de la capitale libanaise le 4 août.
Le Hezbollah, qui a rejeté toute responsabilité dans l'attentat, ne reconnaît pas la compétence du tribunal basé aux Pays-Bas et dénonce un procès "politisé". Le mouvement a refusé de livrer les suspects. Ils ont été jugés en leur absence, sans avoir de contact avec les avocats qui les représentent.
Voici en bref les biographies des cinq hommes -dont l'un est décédé depuis- accusés d'implication dans l'attentat du 14 février 2005, mené par un kamikaze au volant d'une fourgonnette bourrée d'explosifs et qui a fait 22 morts et 226 blessés.
Moustapha Badreddine
Le principal suspect, décrit comme le "cerveau" de l'attentat par les enquêteurs, ne sera pas jugé. Moustapha Badreddine, l'ancien chef militaire du Hezbollah est donné pour mort depuis mai 2016, tué dans un attentat près de l'aéroport de Damas, selon son organisation. A l'époque, le mouvement chiite, militairement impliqué dans le conflit syrien au côté du régime, avait accusé des islamistes extrémistes "takfiris" d'avoir mené l'attaque, qui n'a jamais été revendiquée et dont les circonstances restent mystérieuses à ce jour. La même année, le TSL avait annoncé qu'il ne poursuivrait pas le procès de Badreddine, estimant avoir des "preuves suffisantes" confirmant son décès. Moustapha Badreddine avait rallié le Hezbollah peu après sa création en 1982 par l'Iran, au moment de l'invasion israélienne du Liban. Il a été emprisonné au Koweït pour des attaques contre les ambassades de France et des Etats-Unis en 1983. C'est pour réclamer sa libération que des pirates de l'air détournent un avion au Koweït en décembre 1984, ainsi qu'un appareil de l'ancienne compagnie aérienne américaine TWA en 1985. Il a pu finalement s'évader de prison à la faveur de l'invasion irakienne de 1990.
Salim Ayyache
Âgé de 56 ans, il est accusé d'avoir dirigé l'équipe qui a perpétré l'attentat. Les accusations portées contre Salim Ayyache incluent "la commission d'un acte de terrorisme", ainsi que "l'homicide intentionnel de Rafic Hariri" et de 21 autres personnes. Il est également accusé de "tentative d'homicide intentionnel" de 226 personnes, selon le site du TSL. Dans une autre affaire, le tribunal l'a accusé en 2019 de "terrorisme" et de meurtre pour trois attaques meurtrières perpétrées contre des politiciens libanais en 2004 et 2005.
Hussein Oneissi et Assad Sabra
Âgés respectivement de 46 ans et 43 ans, Hussein Oneissi et Assad Sabra sont soupçonnés d'avoir fait parvenir à la chaîne d'information Al Jazeera une vidéo revendiquant l'assassinat de Rafic Hariri au nom d'un groupe fictif. Ils sont notamment accusés par le TSL de "complicité de commission d'un acte de terrorisme" mais aussi de "complicité d'homicide intentionnel". M. Oneissi est aussi soupçonné d'avoir recruté un islamiste libanais, Ahmad Abou Adass, et de l'avoir aidé à enregistrer la fausse vidéo de revendication.
Le tribunal a rejeté en 2018 une requête de la défense pour un acquittement de Hussein Oneissi, estimant que l'accusation avait "fourni suffisamment de preuves" pouvant justifier en théorie sa condamnation. La plupart des éléments recueillis à l'encontre de M. Oneissi sont basés sur des enregistrements de téléphonie mobile ou des cartes SIM utilisées pendant l'attentat. Pour la défense, il s'agit de preuves "théoriques" et les accusés n'avaient "aucun mobile" pour participer à l'assassinat.
Hassan Habib Merhi
Âgé de 54 ans, Hassan Habib Merhi fait l'objet de chefs d'accusations similaires pour "complicité de perpétration d'un acte de terrorisme" ou encore "complicité d'homicide intentionnel".
Les frères chiites du pays qui ont soif de liberté de l'emprise du hezb souffrent eux aussi aux mains de ces "présumés" confirmés membres du Hezbollah! Ce qu'ils ont fait subir au premier ministre Hariri, aux dizaines d'illustres patriotes assassinés, ils continuent à le faire contre les chiites libres pour étouffer leur volonté d'indépendance et leurs droits pour un pays libre non dirigés par des vestiges du moyen âge! Le monde court vers l'avenir, alors que nous nous piétinons les uns les autres!!
14 h 57, le 18 août 2020