Israël Katz et Benjamin Netanyahu, en 2019. Photo AFP
Il est le nouveau bras droit de Benjamin Netanyahu. Le Premier ministre israélien a annoncé, dans un communiqué diffusé mardi soir par son bureau, avoir nommé Israël Katz au poste de ministre de la Défense. L’homme de 69 ans, jusqu’alors ministre des Affaires étrangères, récupère ainsi le portefeuille de Yoav Gallant, limogé le même jour en raison de divergences politiques liées à la guerre à Gaza. Au contraire, Israël Katz affiche un alignement total avec le chef de l’exécutif. « Nous travaillerons ensemble pour (...) atteindre les objectifs de la guerre : le retour des otages (...), la destruction du Hamas, la défaite du Hezbollah, l'endiguement de l’agression iranienne et le retour en sécurité des habitants du Nord et du Sud (d’Israël) dans leurs foyers », a déclaré le député du Likoud, le parti de droite de Benjamin Netanyahu, après sa nomination. À la tête de plusieurs ministères depuis 2003, il n’a toutefois aucune expérience dans le domaine militaire et prend ses fonctions dans un contexte régional particulièrement tendu, à l’heure où Israël poursuit depuis plus d’un an sa guerre à Gaza et a escaladé fin septembre celle qu’il mène au Liban, sans aucune perspective concrète de cessez-le-feu.
Attaques ciblées contre l’Unrwa
Le parcours et le positionnement d’Israël Katz, notamment depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, permettent toutefois d’esquisser les raisons de sa nomination. « Je ne me souviens pas du moindre incident au cours duquel Israël Katz se serait opposé à Netanyahu sur quoi que ce soit », a déclaré à l'AFP Aviv Bushinsky, commentateur politique et ancien chef de cabinet du Premier ministre israélien. Alors qu’il était encore à la tête de la diplomatie, Israël Katz avait notamment attiré l'attention de la communauté internationale par ses attaques ciblées contre les dirigeants et les organisations qui avaient critiqué les opérations militaires israéliennes, en particulier dans la bande de Gaza. Il avait notamment livré une bataille diplomatique contre l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, l’Unrwa, dont le Parlement israélien a interdit les activités à Jérusalem-Est, en Cisjordanie occupée et à Gaza, le 28 octobre dernier. Le même mois, le nouveau ministre de la Défense avait également suscité l’indignation en déclarant « persona non grata » en Israël le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, pour le motif suivant : « Quiconque ne peut condamner sans équivoque l’attaque odieuse de l’Iran contre Israël, comme l’ont fait presque tous les pays du monde, ne mérite pas de poser le pied sur le sol israélien », a-t-il affirmé dans un communiqué.
Alors que Yoav Gallant comptait parmi les interlocuteurs privilégiés de l’administration Biden, qui avait déploré son limogeage mardi – peu avant l’issue du scrutin de la présidentielle américaine –, Israël Katz se réjouit sans doute de l’élection du républicain Donald Trump. Après la reconnaissance par ce dernier en 2017 de Jérusalem comme capitale d’Israël, son soutien à l’annexion par l’État hébreu du plateau du Golan, ainsi que son refus de reconnaître la Cisjordanie comme un territoire occupé, Israël Katz, alors ministre des Transports, avait demandé que l’on nomme une gare ferroviaire au nom du dirigeant américain « pour sa décision courageuse et historique », comme le rappelle le New York Times.
Tenant d’une ligne dure
Né en 1955 à Ashkelon, une ville côtière du sud d’Israël, Israël Katz a grandi dans la colonie juive de Kfar Ahim avec ses deux parents originaires de Roumanie et survivants de l’Holocauste. À 18 ans, le jeune Israël effectue son service militaire dans les forces armées israéliennes, où il sert en tant que soldat dans la brigade des parachutistes, puis plus tard en tant que chef d’escouade. Mais sa carrière militaire prend fin en 1977, au terme d’une année durant laquelle il aura tout de même atteint le grade de chef de peloton au sein de la brigade des parachutistes. C’est après sa démobilisation que l’engagement politique d’Israël Katz, alors étudiant à l’Université hébraïque de Jérusalem, débute concrètement. En mars 1981, alors qu’il est président du syndicat des étudiants, le futur ministre est suspendu pendant un an pour avoir participé à une manifestation contre ce qu'il estimait être la violence des étudiants arabes. À l’issue de ses études, il s’investit en politique au sein du Likoud au pouvoir et défend une ligne dure.
À travers les différents postes de ministre qu'il occupe depuis 2003 , Israël Katz n’aura de cesse de soutenir la poursuite de la construction de colonies israéliennes en Cisjordanie occupée. En janvier 2004, alors chargé du portefeuille de l’agriculture, il annonce la mise en place d’un plan favorisant l’installation de colons sur le plateau du Golan occupé par l’État hébreu, considéré comme « une partie intégrante d’Israël et vitale pour sa sécurité et sa protection », moyennant une subvention d’un montant de 32 millions de dollars octroyée par l’Organisation sioniste mondiale. Et alors qu’il est nommé ministre des Transports en 2009, il décidera dès juillet de la même année de modifier l’ensemble des panneaux de signalisation dans le pays afin que les traductions des noms hébreux en arabe et en anglais soient remplacées par des translittérations, c’est-à-dire uniquement une retranscription de la sonorité du mot hébreu.
Partisan d’une rupture avec l’Autorité palestinienne, Israël Katz s’oppose fermement à une solution à deux États, disant soutenir la création d'une entité palestinienne autonome « avec une affiliation civile et politique jordanienne » pour la Cisjordanie et une solution coordonnée avec l’Égypte pour la bande de Gaza. Une vision que le père de famille continuera de défendre au ministère du Renseignement, en 2015, au ministère des Affaires étrangères, en 2019, puis de nouveau en 2024, ainsi qu’aux Finances et à l’Énergie, en 2020 et 2022.
-QUI PEUT ETRE LE FASCHISTE, -QU,UN EXCITE SIONISTE, -DE CEUX QUI VOIENT EN LES AUTRES, -DES ANIMAUX, NON DES GAUFRES. -L,ENTITE DU GENOCIDE, -REPUTEE INFANTICIDE, -SE PROUVE ETRE CRIMINELLE, -GAZA, LIBAN POUR MODELE. -
11 h 06, le 08 novembre 2024