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Nos Lecteurs ont la Parole

Titanic, le navire insubmersible

14 avril 1912, une tragédie janséniste maritime… Le naufrage inexorable du légendaire paquebot, que même un « deus ex machina » en est vain…

En plein cœur des flots atlantiques, au sein des abysses marins, se dissimule le souvenir d’un esquif englouti, enlacé par la flore marine, ombragé par les algues.

« The unsinkable ship » a désormais sombré dans les abîmes.

En effet, ce n’est rien de farfelu, cette histoire emblématique se murmure jusqu’à présent sur les lèvres de chacun, les échos du passé résonnent dans l’esprit de tous. Mais en fait, cette conscience collective se limite sur une tangibilité éphémère. Explorer les alcanes, scruter les subtilités sous-jacentes, déceler les mystères implicites en s’élevant par transcendance, c’est là la seule et véritable intrigue.

Comme le disaient Thomas Andrews et le capitaine Smith, « même Dieu ne pourra pas couler ce navire », et voilà, un simple iceberg l’a englouti en morceaux.

À la lisière du bateau, l’on pouvait distinguer 2 200 passagers, une pléthore d’esprits dont 139 naïfs et juvéniles, prêts à embarquer pour l’Amérique.

Avant de débarquer « The ship of dreams », on dirait « The ship where dreams vanished », les passagers scrutaient le ciel doré au-delà des vagues, à l’insu que ça sera leur abri éternel.

Ce navire bondé était rigidement stratifié, tiraillé entre une atmosphère mondaine privilégiée réservée uniquement aux nobles de souche, là où jalonnait le Waltz, où l’opulence et le raffinement s’entremêlent, là où les murs sont ornés de boiseries en acajou poli, les rideaux en velours, où les femmes portaient des capelines et de longs gants en daim. Et entre un espace morne et encombré, là où résident les classes populaires, là où jalonnent les chansons folkloriques, les murs en métal brut souvent humides, là où les dortoirs sont bondés avec des lits superposés serrés les uns contre les autres, là où l’on s’habillait modestement par des tissus robustes… Enfin, ce n’est peut-être pas « The ship of dreams » pour tout le monde…

Ce vaisseau était un locus exemplaire où les chemins des différentes classes sociales se croisent en un point culminant et s’entremêlent par une collision qui déchaîna un ouragan cataclysmique au point que l’on ne pouvait plus distinguer les « pauvres » des « riches ». La fin de cette aventure unit les nobles de souches et les classes populaires où il n’y a plus de « À vos ordres mes sirs » ou « Toi l’ouvrier, fais ça, fais ci », mais « C’est un homme et il faut le sauver ! »

Cette histoire est assez symbolique, voire emblématique au point qu’elle illustre parfaitement la condition humaine. Ce début du voyage modélise notre naissance singulière et unique et sa fin procure une vision lucide sur les frontières indifférenciées de la vie, qui ne distinguent pas un comte d’un ouvrier, et ne flairent que la peau d’Adam.

Titanic n’est sûrement pas « The ship where dreams vanished », mais « The ship where dreams endure eternally », car la détermination du capitaine Smith, qui a refusé d’abandonner son pavillon et son couvre-chef pendant que le navire coulait, ne peut pas ternir. La persistance du violoniste Wallace, qui tenta d’apaiser l’ambiance sous la bourrasque par son Nearer, My God, to Thee, ne peut pas pétrir. La foi de ce prêtre qui s’emmitoufla dans ses prières ne peut pas se fondre dans l’ombre… puisqu’on n’a vraiment rien à perdre quand on n’a rien…

Titanic, le naufrage de l’illusion, un pèlerinage sans fin…

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14 avril 1912, une tragédie janséniste maritime… Le naufrage inexorable du légendaire paquebot, que même un « deus ex machina » en est vain… En plein cœur des flots atlantiques, au sein des abysses marins, se dissimule le souvenir d’un esquif englouti, enlacé par la flore marine, ombragé par les algues. « The unsinkable ship » a désormais sombré dans les abîmes.En effet, ce n’est rien de farfelu, cette histoire emblématique se murmure jusqu’à présent sur les lèvres de chacun, les échos du passé résonnent dans l’esprit de tous. Mais en fait, cette conscience collective se limite sur une tangibilité éphémère. Explorer les alcanes, scruter les subtilités sous-jacentes, déceler les mystères implicites en s’élevant par transcendance, c’est là la seule et véritable intrigue....
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Ça ressemble à Israël the dream of Jews

Eleni Caridopoulou

18 h 08, le 28 octobre 2024

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Commentaires (1)

  • Ça ressemble à Israël the dream of Jews

    Eleni Caridopoulou

    18 h 08, le 28 octobre 2024

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