Rechercher
Rechercher

Économie - Liban

La BDL permet à plus de déposants de retirer des dollars en fonction de la circulaire n° 166

Les personnes qui ont converti leurs livres libanaises en dollars après le 30 octobre 2019, indépendamment du montant, peuvent profiter du mécanisme et donc de retirer 150 dollars par mois.

La BDL permet à plus de déposants de retirer des dollars en fonction de la circulaire n° 166

Le frontispice du siège de la BDL, quartier Hamra à Beyrouth. Photo João Sousa

La Banque du Liban (BDL) a annoncé, jeudi, augmenter le nombre de bénéficiaires de la circulaire principale n° 166, permettant à plus de personnes de pouvoir retirer des dollars de leurs comptes en banque, soumis depuis cinq ans à des restrictions illégales en l’absence d’un contrôle des capitaux formel.

Les modifications à ce texte, introduites dans la circulaire intermédiaire n° 711, font en sorte de permettre aux déposants qui ont converti leurs livres libanaises en dollars après le 30 octobre 2019, suite à l’effondrement de la monnaie locale, et cela indépendamment du montant de ces conversions, de pouvoir profiter du mécanisme et donc de retirer 150 dollars par mois. 

Lire aussi

Bien moins nombreux, mais toujours influents : les grands déposants libanais attendent leur heure

Sont toujours exclus de ce mécanisme :

- Les déposants concernés par la circulaire n° 154 (ceux qui ont transféré plus de 500 000 dollars -ou leur équivalent en devises- à l'étranger après juillet 2017) et qui n’ont pas respecté les directives qui leur ont été données (restituer 15% des sommes transférées et les déposer sur un « compte spécial », gelé pendant cinq ans – un ratio qui grimpe à 30 % pour les membres des conseils d'administration des banques, leurs principaux actionnaires, ou d'une des personnes « politiquement exposées »).

- Les personnes qui ont fait du commerce de chèques à partir du 31 octobre 2019.

- Les déposants qui ont remboursé en livres libanaises le solde de crédits bancaires de plus de 300 000 dollars.

- Les déposants qui ont fait des opérations sur la plateforme Sayrafa pour plus de 75 000 dollars.

- Les déposants qui continuent à profiter de la circulaire principale n° 158, et retirent entre 300 et 400 dollars chaque mois, en fonction de la date de souscription à ce mécanisme.

À noter qu’avant ce texte, seuls les comptes alimentés par des dollars, et non pas à travers des livres libanaises converties en dollars, étaient concernés par le mécanisme mis en place par la circulaire n° 166, qui permet à ces bénéficiaires de retirer 150 dollars par mois (jusqu’à une limite totale de 4 350 dollars) de leurs comptes bancaires libellés en « lollars » (les dollars bloqués en banque), et sur des sommes déposées entre le 31 octobre 2019 et le 30 juin 2023.

Lire aussi

Le grand désendettement du secteur privé libanais

En parallèle, le BDL a aussi modifié le texte de la circulaire principale n° 147, à travers la circulaire intermédiaire n°712, obligeant les banques à accepter les chèques qu’elles avaient émises pour le compte de leurs clients, à condition qu’ils n’aient pas été utilisés, de sorte à les déposer dans des comptes et à leurs appliquer le mécanisme de la circulaire n° 166, s’il est applicable. 

Ces deux mesures font suite aux modifications exceptionnelles, appliquées « au vu des conditions d’urgence que connaît le pays », et introduites par la BDL le 25 septembre, pour permettre aux déposants qui bénéficient des mécanismes mis en place par les circulaires principales n° 158 et 166, de retirer trois fois les montants mensuels qu'ils retirent chaque mois. Une mesure mise en place uniquement pour le mois d’octobre.

Les circulaires n° 158 et 166 font partie de la série de textes émis par la BDL depuis le début de la crise bancaire, afin de compenser partiellement les effets des restrictions appliquées illégalement sur les comptes présents dans le système financier avant-crise. Elles avaient été prolongées d’un an fin juin 2023, de sorte que leurs mécanismes restent applicables jusqu’à fin juin 2025. La circulaire n° 166, datée du 3 février 2024, avait remplacé la circulaire n°151, qui n’autorise que de petits retraits en livres libanaises à un taux de change bien inférieur à celui en vigueur sur le marché.

La Banque du Liban (BDL) a annoncé, jeudi, augmenter le nombre de bénéficiaires de la circulaire principale n° 166, permettant à plus de personnes de pouvoir retirer des dollars de leurs comptes en banque, soumis depuis cinq ans à des restrictions illégales en l’absence d’un contrôle des capitaux formel. Les modifications à ce texte, introduites dans la circulaire intermédiaire n° 711, font en sorte de permettre aux déposants qui ont converti leurs livres libanaises en dollars après le 30 octobre 2019, suite à l’effondrement de la monnaie locale, et cela indépendamment du montant de ces conversions, de pouvoir profiter du mécanisme et donc de retirer 150 dollars par mois.  Lire aussi Bien moins nombreux, mais toujours influents : les grands déposants libanais attendent leur heure Sont toujours exclus de...
commentaires (2)

Quelle générosité j’en ai les larmes aux yeux

Ghassan Azhari

20 h 02, le 10 octobre 2024

Commenter Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Quelle générosité j’en ai les larmes aux yeux

    Ghassan Azhari

    20 h 02, le 10 octobre 2024

  • Mesurettes prise par la canaille de la BDL pour essayer de faire oublier le pillage des depots. Tfeeeeehhhhhhh Kellon ya3ne kellon.

    Michel Trad

    19 h 22, le 10 octobre 2024

Retour en haut