Alors que le monde est suspendu à sa riposte à venir, Israël a prévenu que celle-ci, répondant aux frappes iraniennes du mardi 1er octobre, serait importante. Si le président américain Joe Biden a déclaré haut et fort qu’il ne soutiendrait pas une attaque sur les installations nucléaires de l’Iran, il a laissé entendre que les représailles de l’État hébreu pourraient porter sur des infrastructures pétrolières du pays. De quoi inquiéter les Occidentaux, le prix du baril ayant gagné immédiatement 5 points.
Ceux-ci tentent de persuader Israël d’éviter ce scénario, alors qu’il pourrait déstabiliser les marchés internationaux en faisant grimper en flèche les cours du brut, et en provoquant une potentielle intensification des attaques houthies contre les navires marchands en mer Rouge. Des perspectives notamment redoutées par la Maison-Blanche, à un mois de l'élection présidentielle du 5 novembre, dans laquelle un nouveau cycle inflationniste pourrait se révéler redoutable pour le camp démocrate face à un Donald Trump qui entend se montrer impitoyable contre l’Iran.
Dans ce contexte, les pétromonarchies du Golfe ont tenu à rappeler cette semaine à Téhéran leur « amitié », afin de s’assurer de ne pas être prises pour cible en cas de riposte iranienne qui inclurait également les autres membres de l’« axe de la résistance ». Une perspective qui pourrait rassurer les États-Unis, dans le cas où leurs partenaires du Golfe se montrent prêts à augmenter leur production rapidement pour compenser un arrêt potentiel de la production iranienne. Si cela pourrait leur faire regagner des parts de marché, notamment auprès de la Chine, dont l’Iran est un des fournisseurs principaux, ils pourraient également vouloir profiter d’un cours élevé pour renflouer leurs caisses. Ce qui profiterait également à la Russie, un des principaux producteurs d’hydrocarbures dans le monde.
Une alternative soutenue par les Américains serait que les Israéliens frappent des cibles militaires voire gouvernementales. Joe Biden a ainsi semblé menacer Benjamin Netanyahu vendredi soir en clamant : « Aucune administration n’avait aidé Israël autant que moi. Aucune. Aucune. Aucune. Et Bibi (surnom du Premier ministre israélien) devrait s’en souvenir ». Le président américain n’a en outre pas balayé entièrement la suggestion d’un journaliste qui lui demandait si Benjamin Netanyahu essayait d’influencer l’élection présidentielle. « Je ne sais pas, mais je ne compte pas dessus », a-t-il répondu.
Ah le pétrole...pas touche heinMais blanc seeing pour les civiles
21 h 52, le 05 octobre 2024