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Société - Repère

Le nombre de victimes des frappes israéliennes au cours des neuf derniers jours avoisine les niveaux de la guerre de 2006

L'armée israélienne a tué au moins 1.850 personnes au Liban depuis octobre 2023, plus d'un millier d'entre elles en neuf jours, depuis le 23 septembre.

Le nombre de victimes des frappes israéliennes au cours des neuf derniers jours avoisine les niveaux de la guerre de 2006

Des personnes inspectent les décombres de bâtiments détruits dans le village de Younine dans la vallée de la Békaa, au Liban, le 26 septembre 2024. (Crédit : AFP)

Depuis le lundi 23 septembre, date à laquelle l'armée israélienne a déclenché une campagne de bombardements massifs contre le Liban-Sud, la Békaa et, plus récemment, la banlieue sud de Beyrouth, au moins mille personnes ont été tuées. Ce chiffre inclut plus de 100 femmes et enfants, approchant ainsi le nombre total de personnes tuées au cours de la guerre de 2006, qui a duré 33 jours, et ce en seulement neuf jours.

Avant cette escalade, des centaines de victimes avaient déjà été comptabilisées en raison des affrontements transfrontaliers entre le Hezbollah et Israël, qui ont débuté le 8 octobre 2023, à la suite de l'opération « Déluge d'al-Aqsa » menée par le mouvement palestinien Hamas contre le sud d'Israël. Cette opération avait été suivie d'une campagne militaire israélienne dévastatrice sur la bande de Gaza.

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Le nombre de victimes de la guerre entre l'armée israélienne et le Hezbollah au Liban a connu une hausse exponentielle à partir des 17 et 18 septembre, lorsque des détonations simultanées des bipeurs et talkies-walkies de membres du parti chiite ont retenti à travers le pays. Cette opération a été largement attribuée au Mossad, bien que le président israélien Isaac Herzog ait nié toute implication. Le 20 septembre, une frappe aérienne israélienne massive a causé la mort de 52 personnes dans la banlieue sud de Beyrouth, dont 15 commandants des forces d'élite Radwan du Hezbollah.

Le lundi suivant, l'armée israélienne a intensifié sa campagne de bombardements dévastateurs, tuant plus de 500 personnes en une seule journée. Depuis lors, le bilan a plus que doublé, avec des centaines de civils tués, alors que les frappes s'intensifiaient dans le pays, selon le gouvernement libanais, tandis que le Premier ministre sortant, Najib Mikati, déclarait que plus d'un million de personnes ont été déplacées par la guerre.

Pour mieux comprendre la gravité de la situation actuelle, il convient de comparer ce conflit aux précédents événements tragiques qui ont marqué la région.

La guerre de 2006

La guerre de 2006, qui a éclaté le 12 juillet 2006 entre le Hezbollah et Israël, a entraîné la mort de 1.191 personnes, 4.409 ont été blessées et plus de 900.000 autres déplacées. Environ un tiers des victimes étaient des enfants. À l'heure actuelle, le nombre de victimes et de personnes déplacées depuis octobre 2023 dépasse déjà celui de la guerre de 2006, avec au moins 1.850 tués au Liban et environ un million de déplacés, selon les statistiques du ministère de la Santé et de l'OCHA, le Bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires.

L'explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth

Le 23 septembre dernier, 558 personnes ont été tuées lors des frappes aériennes israéliennes au Liban, un chiffre qui dépasse largement les pertes humaines causées par l'explosion du port de Beyrouth en 2020, qui, avec environ 235 morts, reste l'une des plus grandes explosion non nucléaires de l'histoire. Ce désastre, attribué à la négligence et à un mauvais stockage de nitrate d'ammonium, a également fait 6.500 blessés et détruit plus de 77.000 habitations.

La guerre de Gaza

L'offensive militaire israélienne contre la bande de Gaza, en cours depuis près d'un an, a déjà fait au moins 41.689 morts et 96.460 blessés selon les chiffres du ministère de la Santé local, tandis que des milliers de personnes sont toujours portées disparus sous les décombres. Le 21 novembre 2023 a marqué le jour le plus meurtrier, avec 828 Palestiniens tués. Les blessures ont atteint des sommets, notamment le 2 décembre suivant, lorsque 3.652 Palestiniens ont été blessés. Au Liban, le nombre le plus élevé de victimes a été enregistré le 23 septembre, avec 558 morts et 1.835 blessés lors des frappes aériennes israéliennes.

Depuis le lundi 23 septembre, date à laquelle l'armée israélienne a déclenché une campagne de bombardements massifs contre le Liban-Sud, la Békaa et, plus récemment, la banlieue sud de Beyrouth, au moins mille personnes ont été tuées. Ce chiffre inclut plus de 100 femmes et enfants, approchant ainsi le nombre total de personnes tuées au cours de la guerre de 2006, qui a duré 33 jours,...
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