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Culture - Documentaire

Aller à la recherche du « monde au Liban », à travers une série documentaire de Carmen Labaki

La série, qui sera diffusée à la télévision, retrace la présence de plusieurs pays au Liban et en décrypte de nombreuses facettes : historique, culturelle, sociale, commerciale.

Aller à la recherche du « monde au Liban »,  à travers une série documentaire de Carmen Labaki

Carmen Labaki sur le tournage de sa série documentaire « Le monde au Liban ». Photo Carmen Labaki

Après des études d’audiovisuel à la Sorbonne et des stages à France 2 et 3, Carmen Labaki devient réalisatrice et productrice de films documentaires sociologiques et anthropologiques. Polyglotte, elle aime sillonner la planète à la découverte de nouvelles cultures et de liens humains. Du Mexique au Brésil en passant par la Chine, la Malaisie, la Mongolie, l’Arménie, les Émirats arabes unis, la Grèce, pour ne citer que ceux-ci, Carmen Labaki promène sa curiosité qui absorbe une nouvelle vision plus personnelle, plus émotive de tous ces pays qu’elle parcourt. Sa boîte de production, Lumens Film Production, travaille actuellement sur un projet intitulé Le monde au Liban, une série documentaire qui retrace la présence de plusieurs pays sur le sol national et en décrypte les nombreuses facettes : historique, culturelle, sociale, commerciale.

Ce projet soutenu par le ministère libanais de la Culture sera diffusé sur la chaîne LBCI et sur les plateformes de médias sociaux. En fonction des ambassades concernées, les films seront parfois projetés en salle en avant-première. C’est le cas de L’Espagne au Liban qui devait être diffusé à VOX Cinema le 27 septembre, mais qui a été reporté à une date ultérieure en raison des circonstances par lesquelles passe le pays.

La réalisatrice et productrice de films documentaires Carmen Labaki. Photo Carmen Labaki

Le Liban point de rencontre

La côte levantine a toujours été un point de rencontre des différentes civilisations qui ont foulé son sol, et un tremplin important pour l’expansion des peuples de la région vers les différents pays environnants. C’est ce flux et reflux constant des peuples, du Liban et vers lui, qui a fait toute son histoire et sa richesse. Le monde au Liban vise à sensibiliser à l’histoire de ces civilisations et à la nature de leurs relations avec le Liban, mais aussi à mettre en exergue l’empreinte des étrangers sur la société libanaise. La vie sociale des étrangers au Liban est également très importante dans le cadre des jumelages des villes, des mariages mixtes, des bourses universitaires, des échanges commerciaux et des diverses collaborations et activités artistiques et communautaires. La langue de ces pays, souvent enseignée au pays du Cèdre, constitue par ailleurs une ouverture en soi, une sorte de carrefour. Et pour étayer ses documentaires, Carmen Labaki fait parler les témoins et acteurs de ces migrations dont les mots plus émouvants qu’éloquents confèrent une touche d’authenticité indispensable au documentaire. Pour chaque pays que la réalisatrice choisit d’aborder, l’approche est différente, tout comme le contenu d’ailleurs qui sert de support historique pour mieux appréhender le contexte et les cultures qui ont laissé leur empreinte sur le Liban.

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La saison 2 de cette série qui doit être projetée en novembre sur la LBCI inclut la République tchèque, l’Espagne, le Maroc, le Danemark et la Russie « qui risque de nécessiter deux épisodes tellement la matière est dense », explique Carmen Labaki. Elle précise qu’elle a recours aux ambassades concernées. Celles-ci lui prêtent main-forte en lui fournissant une liste de personnes à interroger et quelques informations. La réalisatrice, par souci éthique, leur soumet le projet afin d’obtenir leur aval sur le contenu et de ménager quelques sensibilités qu’elle souhaite prendre en compte. « Ce que les ambassades mettent à ma disposition finit par constituer 20 % des informations que mes films véhiculent. » Les 80 % restants reposent sur un travail de recherche assidu qu’elle fait toute seule et qui passe par énormément de lectures « même en diagonale », avoue-t-elle, mais surtout sur les témoins qui finissent par former une chaîne humaine et qui lui relatent des faits. Des faits qu’elle vérifie in situ après un repérage de terrain, en bibliothèque, en allant à la rencontre des municipalités, des congrégations, des historiens et des personnalités. La cinéaste sélectionne les témoins auxquels elle donne la parole en fonction de ce qu’ils vont raconter, mais surtout de comment ils vont le transmettre. Les documentaires sont disponibles en version arabe ou anglaise et parfois française.

L’émotion est la plaque angulaire des documentaires de Carmen Labaki qui confie ne pas consulter internet qu’elle ne trouve pas fiable pendant ses recherches, mais plutôt à la fin pour confirmer ses sources. Pour le documentaire sur L’Espagne au Liban, Carmen Labaki évoque une aventure passionnante qui l’a menée à Jerez de la Frontera au sud de l’Espagne, au sein de l’école qui forme les pilotes de la MEA qu’elle a pu filmer sur place et en pleine action. Elle a par ailleurs été en mesure de se plonger dans le quotidien des Casques bleus espagnols de la Finul à Marjeyoun et rencontrer les sœurs carmélites qu’elle a pu filmer grâce à l’intervention de l’ambassadeur d’Espagne Jesus Aguado Santos.

Après des études d’audiovisuel à la Sorbonne et des stages à France 2 et 3, Carmen Labaki devient réalisatrice et productrice de films documentaires sociologiques et anthropologiques. Polyglotte, elle aime sillonner la planète à la découverte de nouvelles cultures et de liens humains. Du Mexique au Brésil en passant par la Chine, la Malaisie, la Mongolie, l’Arménie, les Émirats...
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