Le groupe Monty, fondé et dirigé par le Libanais Mountasser Hachem, a lancé le 18 septembre, lors d’une conférence de presse à Paris, sa néo-banque MyMonty, destinée au marché européen. Dans son communiqué de presse, le groupe mentionne vouloir s’engager à « s’attaquer » à l’exclusion financière en Europe, estimant que 5 % de la population n’est pas bancarisée, soit environ 13 millions de personnes, alors « que 42 % ont un accès limité et non optimal à des services financiers ». Dans ce cadre, MyMonty indique vouloir cibler notamment les personnes à faible revenu, les populations rurales, les entrepreneurs, les immigrés, les étudiants expatriés en Europe – qui représentent plus de 1,3 million de personnes chaque année.
Développée par Monty Finance, MyMonty est une plateforme du groupe Monty, basé à Londres et fondé en 1998 par Mountasser Hachem, et qui avait débuté son activité dans les télécoms. Le groupe est aujourd’hui présent dans 19 pays à travers le monde, notamment au Royaume-Uni, en Suisse, aux Émirats arabes unis, à Chypre, en Indonésie et en Inde, où il a noué des partenariats avec plus de 1 000 opérateurs de réseaux mobiles et autres fournisseurs de services dans le domaine des télécommunications. « Notre expansion dans la FinTech avec MyMonty est une progression naturelle pour le groupe », a déclaré Mountasser Hachem, fondateur et PDG du groupe, dans le communiqué.
Contrairement à un établissement bancaire dans le sens traditionnel du terme, une néo-banque (à l’instar de N26 ou de Revolut), communément appelée banque mobile, se spécialise notamment dans les services liés aux comptes courants, et ne peut donc pas rémunérer les dépôts qu’elle reçoit. En revanche, elle propose d’autres services, tels que l’ouverture de compte instantanée (permettant aux utilisateurs d’obtenir des comptes IBAN), l’obtention de cartes virtuelles et physiques, l’envoi de fonds instantané entre les utilisateurs de MyMonty, le transfert de fonds vers l’étranger ou encore l’option de faciliter des prêts de fonds directs entre les différents utilisateurs. « Nous visons les 500 000 utilisateurs en Europe d’ici à fin 2025 », a de son côté précisé à L’Orient-Le Jour Charles Matta, directeur de la stratégie et chargé des partenariats au sein de Monty Finance.
À noter que MyMonty existe déjà au Liban, non pas en tant que néo-banque, mais plutôt en tant que porte-monnaie numérique et institution financière, deux fonctions pour lesquelles la société indique posséder les licences nécessaires obtenues auprès de la Banque du Liban, et à travers lesquelles elle propose à ses clients certains types de prêts, dont notamment des prêts étudiants.