Enième tentative de revitaliser son appel au dialogue visant à débloquer la présidentielle au Liban depuis l'échec des séances parlementaires visant à élire un successeur à Michel Aoun. Un an jour pour jour après depuis le lancement de son initiative visant à tenir des consultations parlementaires afin d'aboutir à un consensus favorisant l'élection d'un chef de l'État, le président de la Chambre Nabih Berry a réitéré son appel aux élus libanais, assurant que la présidentielle était une « échéance interne » sans lien avec la guerre en cours au Liban-Sud depuis le 8 octobre.
« Nous assurons, au nom du tandem chiite (Amal-Hezbollah), que la présidentielle est une échéance interne qui n'est pas liée à l'agression israélienne contre Gaza et le Liban-Sud », a affirmé M. Berry lors d'un discours prononcé à l'occasion du 46e anniversaire de la disparition de l'imam Moussa Sadr, fondateur du mouvement chiite Amal. M. Berry a ainsi appelé à élire un président « le plus tôt possible sans imposer de veto contre quiconque ».
Le chef du mouvement Amal a également insisté de nouveau sur l'initiative qu'il avait lancée en 2023, dans un discours prononcé à la même occasion. « Nous réitérons ce que nous avions proposé le 31 août de l'année dernière. L'appel au dialogue, aux consultations et aux séances parlementaires successives pour élire un président de la République est toujours d'actualité », a-t-il dit. Avant de marteler : « Venez demain pour des consultations sous la voûte du Parlement pour parvenir à élire le président rassembleur que le Liban et son peuple méritent en ce moment critique de leur histoire ».
« Nous commémorons la disparition de l'imam Moussa Sadr cette année loin de notre public en raison de la situation actuelle au Liban et dans la région », a encore souligné le chef du législatif, lors de son discours télévisé prononcé à Aïn el-Tiné, et non pas à Saïda, comme cela était de coutume.
Guerre au Liban-Sud
M. Berry n'a pas manqué de lancer une pique au chef du gouvernement sortant Nagib Mikati, en abordant les combats en cours entre Israël et le Hezbollah à la frontière libano-israélienne et la guerre dans la bande de Gaza. «Nous appelons le gouvernement à quitter les scènes théâtrales et à assurer les revendications les plus simples des déplacés du Sud», a-t-il souligné. Le nombre de déplacés à l’intérieur du Liban s'élève à environ 110 099 personnes, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), affiliée aux Nations unies.
« Nous assurons notre engagement au respect de la résolution 1701 (qui a mis fin à la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël) et de son application », a également plaidé M. Berry. Selon lui, « la seule partie tenue de la respecter est Israël, parce qu'il l'a violée plus de 30 000 fois par voies terrestre, aérienne et maritime ».
Le leader chiite a également prévenu que « si Gaza tombe, sa chute sera retentissante pour l'ensemble de la nation, prélude à la division de la région en États dans lesquels Israël sera le plus fort ». Il a enfin estimé que « le génocide perpétré par Israël contre le peuple palestinien en Cisjordanie n'est pas moins dangereux que ce qui se passe à Gaza ». Selon lui, le gouvernement du Premier israélien Benjamin Netanyahu « tue toute tentative d'arrêter cette guerre sans précédent dans l'histoire contemporaine ».
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20 h 30, le 01 septembre 2024