La première partie de la saison 4 de la série Emily in Paris est en ligne sur Netflix depuis le 15 août. En attendant les épisodes 6 à 10 qui sortiront le 12 septembre, les cinq premiers chapitres sont intitulés : 1-Balle de break (Break Point), 2- L'amour en fuite (Love on the Run, 3- Au bal masqué (Masquerade), 4- La zone grise (The Grey Area) et 5-Trompe-l'œil (Trompe l'œil). Pour le bal masqué du 3e épisode, l’actrice Philippine Leroy-Beaulieu qui incarne la déroutante, arrogante et caractérielle Sylvie Grateau, directrice de l’agence de marketing Savoir, porte une robe de la collection haute couture Maison Rabih Kayrouz Été 23 spécialement recréée pour elle.
Il s’agit d’un fourreau en raphia noir tissé avec des fils d’argent. Sa confection a nécessité des centaines d’heures de travail par un artisan des métiers d’arts à Paris », détaille le plus Parisien des couturiers libanais. Rabih Kayrouz a déjà habillé Philippine Leroy-Beaulieu dans la saison 2 de la série. Dans un de ces premiers épisodes d’Emily in Paris, on voit ainsi Sylvie Grateau portant son manteau préféré, un pardessus déstructuré MRK en alpaga, d’une nuance de violet chère à Kayrouz. On retrouve ce vêtement dans cette nouvelle suite, cette fois en blanc nature avec un pantalon assorti. « Ce manteau enveloppant, baptisé « Cocon », de la collection MRK hiver 2022, a également été recréé spécialement pour elle. Il faut savoir qu’il s’agit d’un alpaga tissé, dont les fibres ont été découpées pour former des diagonales », commente le couturier.
Derrière ses modèles d’une simplicité qui touche à l’évidence, Rabih Kayrouz crée une haute couture sans autres effets que la beauté des textures et un travail artisanal qui touche au prodige. Le fourreau de raphia noir arboré par Sylvie à ce bal masqué, il faut tenter de le regarder de près, s’arrêter sur l’image pour constater que le sublime effet brodé qui enlace le buste jusqu’à la poitrine, ainsi que le col qui remonte en caressant la ligne maxillaire, n’est dû qu’à un jeu de fil d’argent dans le jais de la fibre. L’inspiration levantine de Kayrouz n’est jamais loin. Il y trouve ce mélange de confort et de sensualité qui font une liberté pour chaque femme qu’il habille, soucieux de son bien-être avant toute chose.
De l’avis des critiques, Emily in Paris est une série qu’on adore détester. Si le scénario n’en est ni profond ni original, avec des emprunts ici et là à Sex and the City ou Le Diable s’habille en Prada, elle offre cependant l’avantage de belles promenades parisiennes. La Ville Lumière fait toujours rêver et l’exposition que lui offrent les Jeux olympiques n’a fait que renforcer son magnétisme. Employée dans une société de marketing américaine qui vient de s’agrandir en acquérant la compagnie française Savoir, Emily (Lily Colins) est une jeune professionnelle ambitieuse qui va très vite servir de lien entre les deux cultures. Il lui faudra d’abord s’adapter à la vie parisienne, ce qui va donner lieu à un scénario cousu de clichés auxquels la vie amoureuse des uns et des autres comparses va servir de trame. La patronne de Savoir, Philippine Leroy-Beaulieu, alias Sylvie, fait régner de son côté une aura de terreur, celle d’une battante qui cache ses multiples failles et, au fond, une grande tendresse.
Les personnages rivalisent d’élégance et les plus grands noms de la mode y participent. Louboutin, Chanel, Dolce&Gabbana, Alexandre Vauthier, tous y passent. Selon la production, la garde-robe d’Emily à elle seule est évaluée à 80 000$ pour la première saison. Et si Rabih Kayrouz habille Philippine Leroy-Beaulieu avec un tel bonheur (autant au sens de la perfection que du sentiment), c’est qu’elle fait partie de ses muses. « On aura la chance de voir Sylvie dans d’autres tenues. Mais il faut attendre la deuxième partie de cette saison », promet le couturier.