Rechercher
Rechercher

Sport - Paris-2024

Les Jeux paralympiques veulent aussi leurs jours de gloire

Dans quelques heures, une majorité des 4 400 athlètes - dont environ 150 de la délégation française -, représentant 168 délégations, défileront devant près de 50 000 spectateurs entre les Champs-Élysées et la Place de la Concorde, pour un spectacle de trois heures intitulé « Paradoxe ». 

Les Jeux paralympiques veulent aussi leurs jours de gloire

Une femme prend en photo la tour Eiffel décorée des anneaux olympiques avant les Jeux olympiques de Paris 2024. Photo Julien de Rosa/AFP

Un spectacle au cœur de la capitale puis 11 jours de compétition pour, à nouveau, convaincre : Paris lance mercredi soir ses premiers Jeux paralympiques, en commençant par une nouvelle cérémonie hors stade, organisée devant un superbe panorama. « On est à quelques heures d'une page historique pour le mouvement paralympique français et international », a clamé en matinée Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français (CPSF), lors d'une conférence de presse inaugurale à Paris.

Dans quelques heures (début à 20h, heure française), une majorité des 4 400 athlètes - dont environ 150 de la délégation française -, représentant 168 délégations, défileront devant près de 50 000 spectateurs entre les Champs-Élysées et la Place de la Concorde, pour un spectacle de trois heures intitulé « Paradoxe ». La star chinoise Jackie Chan fera auparavant partie des derniers relayeurs de la flamme.

Les organisateurs ont promis « la même ambition » que la cérémonie des JO du 26 juillet, saluée mondialement. Cette fois, pas de défilé sur la Seine - et pas de pluie non plus ! - mais une parade populaire sur l'une des avenues les plus célèbres du monde, avant un spectacle autour de l'obélisque de la Concorde, particulièrement axé sur le corps, « tous les corps », selon Thomas Jolly, son directeur artistique.

« Une cérémonie incroyable » pour le président du comité international Andrew Parsons, « la première rencontre des Français avec les Jeux paralympiques », selon Marie-Amélie Le Fur, alors que ces Jeux n'existaient pas encore quand Paris avait accueilli les JO au début du XXe siècle. Mme Le Fur a dit espérer un spectacle « qui mettra les athlètes au cœur » mais aussi une cérémonie « militante et qui démontre qu'on a encore des évolutions à connaître pour la place des personnes en situation de handicap ». 

Chorégraphiée par le Suédois Alexander Ekman, connu pour ses scénographies grandioses, elle mettra en avant 150 danseurs, dont une vingtaine en situation de handicap, pour un show porteur de messages autour de l'inclusion. Les noms des artistes présents demeurent eux secrets. Mardi, le ministre démissionnaire délégué aux Transports Patrice Vergriete a anticipé « une circulation difficile » dans le centre de Paris « toute la journée », avec une zone interdite, sauf dérogation, mise en place dans la matinée autour des lieux de festivités et étendue en après-midi aux alentours de la place Charles-de-Gaulle.

Outre les Champs-Elysées et la Concorde, le Jardin des Tuileries fera encore partie du décor avec l'allumage de la vasque, qui s'illuminera à nouveau après les JO. Après Teddy Riner et Marie-José Pérec, qui l'allumera ? Là aussi, le mystère est entier. En attendant, le relais de la flamme, qui a débuté samedi à Stoke Mandeville - berceau des Jeux paralympiques - en Angleterre, termine à Paris son périple de quatre jours à travers la France, où 12 flammes ont été allumées au total.

L'acteur chinois Jackie Chan, spécialiste des arts martiaux, portera la flamme dans l'après-midi, aux alentours de 17h27 dans le 4e arrondissement de Paris. Un peu plus tard, le chaudron de l'Hôtel de ville sera allumé par douze porteurs, dont Cyréna Samba-Mayela, seule Française médaillée en athlétisme aux JO, et Ryadh Sallem, joueur phare de l'équipe de rugby-fauteuil, pour conclure le parcours avant la cérémonie. 

« Un défi »

Si les nombreuses règles de classification des épreuves et les noms des sportifs restent méconnus du grand public, ces Jeux paralympiques suscitent un intérêt significatif au vu du nombre de billets vendus ou alloués : sur les 2,5 millions mis à la vente en octobre, 2 millions ont trouvé preneurs, une dynamique renforcée par l'effet JO. Près de 200 000 d'entre eux seront attribués aux écoliers, dans une période marquée par la rentrée scolaire le 2 septembre. La rentrée politique, elle, pourrait venir faire de l'ombre.

« Le contexte médiatique est totalement différent de ce qu'on a connu sur les Jeux olympiques », concède Marie-Amélie Le Fur. « J'espère que les bons résultats de l’équipe de France arriveront tôt pour occuper l'espace », poursuit-elle. La couverture de l'événement sera importante, avec notamment 165 chaînes de télévisions qui suivront l'événement, un record.

« Nous avons fait un pas en avant depuis Rio (en 2016), depuis Tokyo (en 2021). Nous sommes tellement visibles et je pense que nous devons considérer cela comme un défi à relever pour nous améliorer encore » et « rendre les choses plus visibles pour les autres », expliquait Diede de Groot, la joueuse de tennis fauteuil néerlandaise la plus titrée de l'histoire en Grand Chelem.

D'un point de vue sportif, les premiers podiums interviendront jeudi, en para-natation, taekwondo, cyclisme et tennis de table. Le tout dans la plupart des grands sites qui, là aussi, avaient participé aux succès des Jeux olympiques.


Un spectacle au cœur de la capitale puis 11 jours de compétition pour, à nouveau, convaincre : Paris lance mercredi soir ses premiers Jeux paralympiques, en commençant par une nouvelle cérémonie hors stade, organisée devant un superbe panorama. « On est à quelques heures d'une page historique pour le mouvement paralympique français et international », a...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut