
Des policiers patrouillent sur un bateau près du village des athlètes des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, à Saint-Denis, au nord de Paris, le 18 juillet 2024, avant la cérémonie d’ouverture. Photo d’archives AFP
C’est officiel, le village des athlètes a rouvert ses portes mercredi au nord de Paris pour accueillir les participants aux Jeux paralympiques, qui s’ouvrent le 28 août, et espèrent profiter de l’événement pour changer le regard sur le handicap.
Des centaines d’athlètes sont attendus dans ce village, qui a été remis à neuf pour les accueillir dès la fin des Jeux olympiques le 11 août.
Canada, Émirats arabes unis, Ukraine : les vans et autocars, ornés des couleurs officielles des Jeux de Paris 2024, déposent les uns après les autres, dans le calme, sportifs et personnels des différentes délégations.
Arrivé en France le matin même, le champion de para tir à l’arc tchèque, David Dramoninsky, se réjouit que la compétition ait lieu dans un pays proche du sien : « Mes amis et ma famille vont venir me soutenir », explique-t-il, dans sa tenue bleu-blanc-rouge. « Les Jeux olympiques, c’est bien, mais les Jeux paralympiques, c’est mieux car les athlètes ont des histoires difficiles, ça va être du grand spectacle », promet ce sportif qui se déplace en fauteuil roulant.
Un peu plus loin, du personnel s’occupe de décharger de camions les valises et matériels des athlètes, dont des fauteuils roulants.
Accompagné de membres de sa délégation, Frederick Assor, un para cycliste aveugle du Ghana, se dit « plus que prêt » à participer aux Jeux paralympiques de Paris, qui durent jusqu’au 8 septembre : « Nous sommes ici pour montrer que nous faisons aussi partie du monde du sport », dit-il, enthousiaste.
Des sportifs comme les autres
De même, la para taekwondoïste vénézuélienne Valeria Morales, à Paris depuis déjà quelques jours, souhaite que les para-athlètes soient « reconnus comme des sportifs comme les autres ». Elle espère décrocher l’or dans sa catégorie : « Je ferai le maximum pour ça. »
Au fur et à mesure de la matinée, les allées et venues des véhicules se sont accélérées.
« On va accueillir à peu près entre 500 et 1 000 arrivées par jour, avec un pic le premier jour », avait indiqué le directeur du site, Laurent Michaud, lors d’une visite réservée à la presse quelques jours plus tôt.
Côté français, seule la délégation du tennis de table handisport était attendue dès mercredi au village, dans l’après-midi.
Le village, qui s’étend sur 52 hectares dans une zone située à cheval entre Saint-Denis, Saint-Ouen et l’île Saint-Denis, va héberger au total jusqu’à 9 000 personnes pendant les compétitions. Outre les 4 400 athlètes, des agents administratifs, des aides, des chaperons, des médecins et des kinés y résideront.
Entre les deux compétitions, le site n’a pas nécessité de réaménagements particuliers car il a été « programmé pour la phase paralympique », selon son directeur. « L’ensemble des voiries, des trottoirs, des accès sont complètement accessibles PMR, pour des personnes à mobilité réduite », a précisé Laurent Michaud.
Des para-athlètes de quelque 180 pays vont habiter dans le village, dont la majorité des 237 sportifs de la délégation française.
Plus de 1,75 million de billets vendus
Plus de 1,75 million de billets pour assister à une épreuve des Jeux paralympiques ont été vendus, ont annoncé mercredi les organisateurs, à une semaine du début de l’évènement.
« On est ravi de la dynamique qui s’est installée » notamment depuis le début des Jeux olympiques fin juillet, a assuré Michaël Aloïsio, directeur général délégué de Paris 2024, au cours d’une conférence de presse.
Depuis le début des JO, 700 000 ventes ont ainsi été réalisées. Les organisateurs n’ont pas donné d’objectif de billets vendus au total pour la compétition. Quelque 800 000 sont encore disponibles, à partir de 15 euros.
Une dizaine de sports affichent presque complet, avec plus de 90 % de taux de remplissage, notamment sur « les sites iconiques », a observé M. Aloïsio, citant Versailles avec le para-équitation, le Grand Palais pour le para-escrime et le para taekwondo ou encore le pied de la tour Eiffel pour le cécifoot.
Plus de 500 000 billets ont été acquis pour le para-athlétisme, le premier sport dans ces Jeux.
Le public attendu est majoritairement français (92 %) et familial, avec cependant la rentrée scolaire entre les deux semaines de compétition.
Source : AFP