Un homme arrêté pour avoir traîné un chien attaché à l'arrière d'une voiture dans la Békaa

Un homme a été arrêté pour avoir attaché un chien à l'arrière de sa voiture et l'avoir traîné sur des centaines de mètres, a déclaré la police libanaise dans un communiqué publié dimanche. Une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux depuis le 13 août montre une Mercedes blanche traînant un chien attaché avec une corde dans la localité de Rawda à Anjar, dans la Békaa.

Une enquête suivant la diffusion de la vidéo a permis d'identifier l'auteur du crime comme étant C.K., un ressortissant syrien âgé de 55 ans, selon un communiqué des Forces de sécurité intérieure (FSI). L'homme a ensuite été interrogé.

Traîné sur 500 mètres

Au cours de l'interrogatoire, le suspect a avoué avoir attaché le chien et l'avoir traîné sur une distance d'« environ 500 mètres ». Il a affirmé avoir agi ainsi parce que « le chien avait attaqué et effrayé ses enfants ». Le communiqué souligne que la voiture utilisée a été saisie et que C.K. a été arrêté et déféré devant la justice.

Cet acte de cruauté envers les animaux a suscité l'indignation et la condamnation sur les réseaux sociaux. Le 13 août, la militante des droits des animaux Ghina Nahfaoui a déploré, dans un message sur X joint à une vidéo de l'infraction, que « les crimes se poursuivent dans un pays où de nombreux habitants ont perdu tout sens de la pitié et de la dignité humaine, que ce soit à l'égard des êtres humains, des animaux ou de la nature ». « Vous le traînez, vous les criminels, par une chaleur torride et sur un asphalte brûlant ! Quel genre de démons êtes-vous ? », a-t-elle ajouté.

Cet incident s'inscrit dans une série d'exemples de mauvais traitements infligés aux chiens au Liban, de nombreuses vidéos sur les médias sociaux montrant des actes de violence similaires. L'empoisonnement des chiens errants est également un délit courant au Liban. L'année dernière, des inconnus ont empoisonné des dizaines de chiens à Aley, provoquant la mort de plusieurs d'entre eux. Les habitants avaient découvert des caches d'os de poulet empoisonnés délibérément placées là où les habitants distribuent de la nourriture aux chiens errants de la ville.