Électricité du Liban (EDL) a annoncé samedi que le Liban est de nouveau plongé dans le noir avec l'arrêt de « la dernière unité opérationnelle de la centrale électrique de Zahrani », faute de carburant.
Samedi à midi, « la dernière unité opérationnelle de la centrale électrique de Zahrani a été contrainte de s'arrêter complètement, en raison de l'épuisement complet des réserves de fuel, ce qui a entraîné une coupure totale de l'électricité à travers le territoire », a affirmé le fournisseur public dans un communiqué. Cette coupure affecte « des installations essentielles telles que l'aéroport, le port, les pompes à eau, les systèmes d'égouts et les prisons », ajoute le texte.
L'organisme public a fait savoir qu'il « réactivera les unités en fonction des réserves de fuel disponibles, une fois le carburant nécessaire assuré », précisant que le courant sera progressivement rétabli à son niveau antérieur.
Contacté par notre publication, le ministre sortant de l'Énergie Walid Fayad a affirmé qu'une procédure est en train d'être finalisée pour transmettre, dans les prochaines 24 à 48h, du carburant compatible avec les centrales d'EDL stocké dans les installations pétrolières libanaises.
Selon le ministre, cela permettra en principe à EDL de faire fonctionner 200 mégawatts d'unités de production pour permettre à EDL de tenir jusqu'à la prochaine livraison de fuel qui devrait se faire le 25 août.
Rationnement de l'approvisionnement en eau
Prenant aussitôt le relais d’Électricité du Liban, l'Office des eaux du Liban-Sud a annoncé samedi que l'arrêt de la centrale de Zahrani a eu un « impact significatif sur sa capacité à pomper de l'eau en quantité suffisante ». Il a ainsi « exhorté les citoyens à économiser l'eau autant que possible en raison de la réduction attendue de l'approvisionnement ». « Bien que l'établissement active ses générateurs pour atténuer les effets des coupures d'électricité, ces mesures ne sont pas suffisantes pour compenser entièrement la réduction de la production d'eau. Par conséquent, l'établissement pourrait ne pas être en mesure de desservir correctement toutes les villes et localités situées dans sa zone de couverture », a-t-il ajouté. « Il est conseillé aux citoyens de prendre des précautions immédiates et de limiter leur consommation d'eau jusqu'à nouvel ordre », conclut le texte.
Mercredi, le gouvernement libanais avait annoncé qu'un accord a été conclu pour « acheter une partie du carburant nécessaire », afin d'empêcher EDL de mettre à l'arrêt ses centrales électriques.
Contacté par L'Orient-Le Jour mercredi, le ministre sortant de l’Énergie Walid Fayad avait affirmé que le gouvernement a approuvé trois mesures introduites à l’ordre du jour pour désamorcer la crise de l'électricité. Il a, entre autres, autorisé le ministre de l’Énergie et de l’Eau à choisir un offrant pour l'appel d’offres lancé le 10 juin 2024 en vue d'acheter une cargaison de 30 000 tonnes de carburant sur le marché spot cargo (ou fret spot, c'est-à-dire un chargement ponctuel sans contrat à long terme ni calendrier récurrent). « Ce chargement qui sera livré aux alentours du 20 août permettra de limiter au maximum la période de blackout d’EDL », avait dit le ministre. La prochaine cargaison de fuel irakien est, elle, attendue vers la fin du mois.
Tout le Liban est plongé dans le noir sauf chez les crasseux à la tête du pays. Ils ne manquent de rien et se la coule douce. Regardez leurs bedaines qui en dit long sur leur train de vie. Quant au peuple, il mérite ce qu’il a semé. Ils sont toujours là grâce à leurs votes et ça n’est que justice.
11 h 03, le 19 août 2024