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Sport - Reportage

Adieux privilégiés aux athlètes des JO à l’aéroport Paris-Roissy

Adieux privilégiés aux athlètes des JO à l’aéroport Paris-Roissy

Le Britannique Tom Daley à son arrivée à Londres, le 12 août 2024. John Sibley/Reuters

Avant d’embarquer, la poloïste américaine Jordan Raney, « très fatiguée », mais amoureuse de Paris, savoure son dernier pain au chocolat dans le hall secret de l’aéroport de Roissy dédié aux athlètes des JO, où viennoiseries et danses d’adieu viennent adoucir leur départ.

Mal réveillés après la cérémonie de clôture des JO dimanche soir, ils commencent à arriver en bus dès 7h00 et sont accueillis dans la salle ASH (Athletes special hall) mise à leur disposition pour cette journée exceptionnelle de retours massifs pour ne pas les mélanger avec les autres passagers, et leur faire passer la sécurité et les enregistrer.

Leurs vélos, perches et autres bagages hors format ont déjà été enregistrés la veille dans un terminal « délocalisé » au village olympique.

Lundi au petit matin, ils n’ont qu’à profiter de chouquettes et croissants offerts par l’aéroport. Les galettes de riz sans gluten tout comme les fruits frais ont nettement moins de succès.

Jordan Raney se fait prendre en photo par une coéquipière, petit pain au chocolat à la main, avions en arrière-plan. « J’adore les pains au chocolat. Ils vont me manquer », confie-t-elle. Elle « adore Paris », rêve d’apprendre le français et « peut-être jouer à l’étranger ici ».

Mais pour l’instant, « je voudrais rentrer chez moi après les Jeux olympiques et passer du temps avec ma famille. Je suis fatiguée, très fatiguée ».

La sabreuse américaine Magda Skarbonkiewicz a pour sa part apprécié de pouvoir concourir au Grand Palais, « un lieu tellement emblématique ». « Je n’avais jamais rien vu de tel auparavant. »

Fête prolongée

« Fatigué » lui aussi, le joueur de volley américain Maxwell Holt dit apprécier l’accueil « spécial » qui lui est réservé à l’aéroport après des Jeux « incroyables ».

« Mais c’est la fin », soupire-t-il. « Nous avons gagné une médaille de bronze en volley-ball. Je ne sais pas encore ce que je ressens. Je rentre chez moi et je prends le temps de réfléchir. »

Soudainement, une trentaine de danseurs en tenues colorées brandissant des drapeaux de nombreux pays font irruption dans le hall. Quelques athlètes présents dans le hall les suivent, d’autres sont accueillis par ce spectacle inédit mis en scène par le danseur de hip-hop et chorégraphe Mourad Merzouki. « C’est un moment de générosité et de partage dans l’esprit des JO. On a tenu à ce que les athlètes rentrent dans leur pays en gardant cette image de ce qu’on a vécu pendant 15 jours », a-t-il expliqué.

« C’est drôle, il est 9h du matin, ils ont dû faire la fête toute la nuit (...) Ils voient ces danseurs débouler avec les drapeaux. Ce n’est pas une heure où on fait la fête en général ! » s’amuse le chorégraphe.

Tous sur le pont

« On a été leur premier contact avec la France, le premier sourire, on veut que le dernier contact soit aussi avec un sourire », résume Régis Lacote, directeur de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle qui devait voir partir lundi entre 8 000 et 9 000 accrédités aux JO dont 2 000 athlètes.

Une autre façon de déjouer les clichés sur les Parisiens présentés comme arrogants et pas souriants.

Piper Kelly, grimpeuse américaine, semble conquise. Elle trouve tout aussi mémorable la cérémonie d’ouverture devant la tour Eiffel que les amis qu’elle s’est faits « en allant manger à Paris après la compétition ». « J’ai trouvé que tout le monde était très amical et hospitalier et j’adorerais revenir, dit-elle. Je suis triste de partir, j’ai vécu une expérience formidable. »

Un an et demi de préparatifs et d’anticipation, 1 000 effectifs supplémentaires et « tous sur le pont » lundi : au poste de commandement d’Air France, premier transporteur d’accrédités, rien n’est laissé au hasard le jour J pour fluidifier au maximum les départs olympiques.

Si les arrivées aux JO se sont faites au fil de l’eau, échelonnées sur trois semaines, « c’est exceptionnel aujourd’hui, parce que tous les athlètes partent », explique Delphine Bourbon, directrice des opérations Hub à Roissy.

Traiter leur bagages nombreux – les athlètes en ont quatre – et hors gabarit est l’un des principaux défis.

Sur un immense plateau du poste de commandement d’Air France, le « décideur opérationnel » Guillaume Vesnat confie n’avoir jamais vécu une journée pareille dans sa carrière vu l’ampleur de l’évènement qui vient de s’achever : « Cela arrive une fois tous les 150 ans, la dernière, je n’y étais pas, et la prochaine je n’y serai plus. »

Source : AFP

Avant d’embarquer, la poloïste américaine Jordan Raney, « très fatiguée », mais amoureuse de Paris, savoure son dernier pain au chocolat dans le hall secret de l’aéroport de Roissy dédié aux athlètes des JO, où viennoiseries et danses d’adieu viennent adoucir leur départ.Mal réveillés après la cérémonie de clôture des JO dimanche soir, ils commencent à arriver...
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