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Nos Lecteurs ont la Parole

Entre la guerre et la paix

La quasi-totalité des habitants de la terre oscille actuellement entre la guerre et la paix ; si ce n’est depuis quelques années, à travers des galipettes sans pareilles.

En effet, nous vivons dans un monde en perpétuel mouvement et en perpétuel changement, un monde qui n’a plus les mêmes valeurs qu’autrefois et qui diffèrent d’ailleurs complètement, et même qui sont contradictoires avec celles d’aujourd’hui.

Autrefois, les pays s’entre-tuaient pour s’arracher l’eau. Actuellement on s’entre-tue pour s’arracher le pétrole ou le gaz. C’est plus que jamais le temps des galions avec des galimatias confus que les hommes qui nous gouvernent utilisent pour réaffirmer sans cesse le principe de la loi du plus fort et qui sont là pour innover et pour inventer de nouveaux scénarios.

C’est le temps de la science et des armes nucléaires, les armes les moins volumineuses qui peuvent, en quelques secondes, détruire les espaces les plus grands. C’est le temps des armes intelligentes, dit-on, conçues avec une galvanisation extrême, qui ne ciblent que le but voulu, voire des buts humains, sans jamais aucune faille ou erreur et, peut-être, sinon, rien que ces buts.

C’est le temps de ceux qui veulent imposer au monde entier leurs propres valeurs et principes, sinon, avec leurs galoches, leur intelligence artificielle, qui n’est d’ailleurs ni humaine ni humanitaire, et pourtant dont les manières de faire, les priorités et les habitudes s’imposent à tous et à toutes de plus en plus et de jour en jour.

Ce ne sont plus des enfants qui jouent sur la terrasse ou dans le jardin, devant la maison. Ce sont des petites têtes scotchées devant les écrans, qu’on a habituées et qu’on continue d’habituer à des machines, même dès le plus jeune âge, ces machines qui peuvent communiquer et interagir, et c’est là le danger le plus culminant : guider des populations et des générations entières, non seulement libanaises, mais à travers le monde entier, vers d’autres horizons que ceux que nous avions connus dans les années 70 et les années 80, vers d’autres manières de penser, de décider, d’agir et, en tout cas, de réagir.

Actuellement, nous n’avons plus besoin de galvanisation, parce que nous en avons eue pleinement ces vingt dernières années, mais bien plus besoin de galvanoplastie qui pourrait et qui devrait récompenser les faiseurs de paix et non les faiseurs de guerre, pour que reviennent à ce monde des valeurs comme celles de la reconnaissance, de la fraternité, de l’amour et de la solidarité. Pour que le désarroi et le désespoir actuels que nous vivons, et qu’on nous fait vivre, en ces moments cruciaux de notre existence, redeviennent de l’espoir, une lueur d’espérance à l’orée d’un monde qui oscille entre la guerre et la paix.

Melhem Maroun KARAM

Avocat à la Cour

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

La quasi-totalité des habitants de la terre oscille actuellement entre la guerre et la paix ; si ce n’est depuis quelques années, à travers des galipettes sans pareilles. En effet, nous vivons dans un monde en perpétuel mouvement et en perpétuel changement, un monde qui n’a plus les mêmes valeurs qu’autrefois et qui diffèrent d’ailleurs complètement, et même qui sont...
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