Le député Simon Abi Ramia quitte le Courant patriotique libre

Le député Simon Abi Ramia, réélu en 2022 dans la circonscription de Jbeil, a annoncé dans un communiqué sa décision de quitter la Courant patriotique libre (CPL, aouniste), dont il était membre depuis de nombreuses années, quelques jours après le limogeage d'une autre figure de proue du parti, Alain Aoun.

« C'est un jour triste sur le plan personnel d'annoncer mon départ du Courant patriotique libre, mais je resterai fidèle aux principes nationaux de cette formation politique que j'ai longtemps accompagnée et qui a généré un phénomène exceptionnel dans l'histoire moderne du Liban » a notamment affirmé le parlementaire.

M. Abi Ramia, qui revendique « 36 ans passés aux côtés et derrière le général Michel Aoun », fondateur du parti et président de la République de 2016 à 2022, évoque des « désaccords » avec la direction de cette formation politique dirigée par Gebran Bassil, gendre de M. Aoun, notamment sur le caractère unilatéral des décisions qu’elle prend.

Pour mémoire

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« Je suis certain que ce que j'exprime dans cette lettre sincère est partagé par une grande majorité de notre parti et de la communauté nationale, et je ne laisserai aucune voix (...) affecter ma détermination à poursuivre mon travail positif au service de mon pays » a-t-il ajouté.

Ce départ est un nouveau coup de tonnerre pour la formation aouniste qui a limogé au début du mois un autre de ses plus importants députés, Alain Aoun, neveu de l’ancien président, qui a justifié cette décision en invoquant « des erreurs répétées et d'un refus de prendre en compte les remarques ». Contacté, Simon Abi Ramia n'était pas joignable dans l'immédiat. Le parlementaire Elias Bou Saab, vice-président de la Chambre des députés, avait également été démis de ses fonctions le 6 mars dernier sur la base d'une recommandation émise par le Conseil des sages du parti le 26 juillet 2023.

En soirée, le CPL a publié un communiqué affirmant avoir « appris par les médias la démission du député Simon Abiramia » et ne pas « être surpris par sa décision ». La formation aouniste indique que M. Abiramia « refusait d'assister à toute réunion du groupe parlementaire, du comité politique, du conseil politique et du conseil national depuis environ cinq mois ».

« Le CPL regrette cette décision. Son chef a fait des efforts pour éviter la perte d'un député, cherchant toujours à rassembler plutôt qu'à diviser, et à éviter le chaos. Quant aux accusations formulées dans la démission, le parti estime qu'il aurait été plus approprié pour M. Abiramia de les aborder dans le cadre démocratique disponible en son sein, que ce soit par la voie de l'amendement des statuts ou lors des élections présidentielles du CPL. Le président du parti expliquera en temps voulu ce qui s'est passé pour faire toute la lumière sur la vérité », ajoute le communiqué.