Le CIO rejette une demande de l'Irak d'enlever le drapeau israélien, selon la délégation irakienne

Le chef de la délégation irakienne aux Jeux olympiques de Paris a affirmé avoir demandé au Comité international olympique que le drapeau israélien ne flotte pas aux côtés des couleurs irakiennes pendant les JO, mais s'être heurté à un refus. 

L'équipe masculine de football irakienne du groupe B a battu l'Ukraine 2-1 mercredi au stade de Lyon. Elle jouera contre l'Argentine samedi toujours à Lyon, dans le sud-est de la France.

"Quand nous sommes arrivés au stade de Lyon (mercredi), nous avons trouvé le drapeau irakien flottant à côté du drapeau israélien", alors que l'équipe israélienne n'avait aucun match à Lyon, a déclaré à l'AFP Harda Rauf.

M. Rauf, dont le pays ne reconnaît pas l'Etat d'Israël et soutient la cause palestinienne, a ajouté que sa délégation avait demandé à un représentant du Comité international olympique (CIO) "de déplacer ou d'enlever le drapeau israélien", mais que la requête a été refusée.

Le représentant du CIO a fait valoir, selon M. Rauf, que "les drapeaux de tous les pays participants aux matches de football (...) doivent être affichés par ordre alphabétique".

La délégation irakienne a envoyé une protestation formelle par courriel au CIO avec la même demande avant le match contre l'Argentine, à nouveau en vain, selon M. Rauf. 

Conformément aux règles olympiques, les drapeaux doivent être affichés dans l'ordre alphabétique des noms des pays, déclinés dans la langue du pays hôte.

Le Comité olympique palestinien avait pour sa part demandé au CIO la semaine dernière d'exclure les athlètes israéliens des compétitions, en raison de la guerre à Gaza, ce qui a été rejeté.

Quoique identifié comme à haut-risque par les forces de sécurité françaises, le match de football masculin Israël-Mali s'est déroulé sans incident mercredi à Paris. 

La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestiniens Hamas sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de 1.197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

La riposte militaire lancée par Israël qui a juré de détruire le Hamas a fait jusque là 39.258 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le mouvement, qui ne donne pas d'indications sur le nombre de civils et de combattants morts.