La start-up Udaress, spécialisée dans l’éducation, a remportée jeudi la 5e édition du concours d’entrepreneuriat ESA-HEC Paris, organisée par L’Orient-Le Jour et l’incubateur Smart ESA, en partenariat avec l’ambassade de France, l’Incubateur HEC Paris, la French Tech Beyrouth, Air France, Light FM, Ed-Innov, TotalEnergies et le chapitre HEC Alumni Lebanon.
« La force du Liban ce sont ses talents. Ça l’était et ça l’est encore. Je suis toujours impressionné de voir chaque année cet esprit entrepreneurial venir ici à l’ESA, pour défendre ses idées, porter des projets et, d’une certaine manière, porter l’avenir de ce pays », déclare Maxence Duault, directeur général de l’ESA Business School à Beyrouth, lors de son discours d’introduction de la finale de ce concours.
Celle-ci s’est déroulée en présence de 12 candidats sélectionnés suite à un programme de pré-accélération dont ont bénéficié tous les prétendants initiaux dans l’objectif de donner vie à leur start-up. « Nous avons mis en place un programme de pré-accélération dans deux objectifs : former davantage les candidats et les rendre ambassadeurs de l’ESA quand ils seront envoyés en Europe », précise Karl Gedda, directeur de Smart ESA.
Afin de déterminer les vainqueurs, les 12 finalistes se sont ensuite présentés devant le jury composé de : François Sporrer, envoyé de l’ambassade de France au service économique ; Agnès de Geoffroy, envoyée de l’ambassade de France au service coopération et action culturelle ; Laure Daynié, directrice Air France Liban et Levant ; Myriam Zarifé, représentante de la French Tech Beyrouth ; Elsa Aoun, alumni de HEC Paris ; Nicole Karkour, directrice marketing de L’Orient-Le Jour ; Karl Gedda, directeur de Smart ESA ; et enfin Mario Maakaroun, directeur juridique et ressources humaines chez TotalEnergies.
Udaress, Cogny et Eflow
À l’issue de cette finale, c’est Udaress qui a surpassé tous ses concurrents pour la première position. La start-up se base sur l’intelligence artificielle pour permettre aux enseignants de créer un tuteur personnalisé pour chaque élève, afin de combler ses lacunes. « Chaque élève recevra l’attention dont il a besoin pour atteindre son plein potentiel », affirme Waël Saade, le PDG d’Udaress, qui remporte ainsi une période d’incubation de six mois à l’Incubateur HEC basé à Station F à Paris, qui est l’un des plus grands campus de start-up au monde, ainsi qu’un billet d’avion offert par Air France et une participation aux frais de vie à Paris par l’ambassade de France.
Les sociétés Cogny et Eflow se placent à la deuxième et troisième position, remportant un soft landing (un ensemble de services offerts à une entreprise étrangère qui souhaite tester son projet de faire des affaires dans une région) au sein de Accélérateur M à Marseille pour une période de trois mois.
Cogny travaille avec des ingénieurs informatiques et des neuropsychologues pour mettre en place un casque de réalité virtuelle qui permet, à travers des activités, d’analyser le système cognitif d’un enfant pour comprendre ses pensées et ses mouvements. Ce casque a un but médical pour les enfants ayant un retard cognitif, afin qu’ils puissent améliorer leurs performances. « Cela peut aussi devenir un support diagnostic pour d’autres conditions neuropsychologiques », explique Emma Sleiman, PDG de Cogny.
De son côté, Eflow est elle aussi tournée vers l’apprentissage. Elle permet la mise en place, via des applications de messagerie, de tuteurs basés sur l’intelligence artificielle avec qui les étudiants peuvent discuter et poser leurs questions. « Par exemple, si vous voulez apprendre la physique, vous pouvez discuter avec un tuteur qui représente Einstein, qui vous aidera à répondre à vos questions et à apprendre à votre rythme », souligne ainsi Bassel Jalaleddine, PDG d’Eflow.
Voici la liste des neuf autres start-up finalistes :
– Ask Melano a développé une intelligence artificielle personnelle qui prend soin de votre peau, lutte contre le cancer de la peau et permet une mise en lien directe avec des dermatologues.
– Zaker, une plateforme alimentée par l’intelligence artificielle qui permet de s’entraîner à des examens, avec des pratiques et des conseils déposés par des éducateurs.
– SandWalk, une plateforme qui permet de partager ses idées et de bénéficier de campagnes de financement pour mettre en place une nouvelle start-up.
– Edu Bolt, une start-up qui permet aux étudiants d’accéder à des cours et des entraînements personnalisés.
– Robot X, une start-up qui développe des cours d’informatique en ligne à travers l’intelligence artificielle pour les enfants de bas âge jusqu’à l’âge de l’adolescence.
– Qudraty, une start-up qui propose des programmes d’entraînement pour aider les personnes ayant des handicaps à s’intégrer.
– Youngpreneur, une start-up qui propose des entraînements et cours d’apprentissage de business et d’entrepreneuriat.
– Loop, une société qui élève des escargots pour vendre leur bave aux entreprises de cosmétiques internationales.
– Green Taqa, une start-up qui génère de l’électricité pour les fermiers avec le biogaz émis par les animaux de la ferme.