La direction d’Électricité du Liban (EDL) a publié mercredi un communiqué dans lequel elle réaffirme que « les produits chimiques » entreposés sur le site de la centrale thermique de Zouk « ne sont pas inflammables », « ne peuvent pas exploser » et « ne présentent aucun danger pour la sécurité publique ». EDL a également démenti « les rumeurs » relayées par des médias et réseaux sociaux sur « la présence de nitrate d'ammonium » dans la centrale.
Contactée, un porte-parole de la direction du fournisseur public a fait état d’une « rumeur récurrente », notamment reprise par les municipalités environnantes de la centrale, en particulier celle de Zouk Mikael (Kesrouan). « Il n’y a pas d’événement particulier qui justifie que cette rumeur soit relancée aujourd’hui », ajoute-t-il.
EDL rappelle avoir déjà publié ce même type de communiqué les 24 mars et 29 avril, et souligne que les autorités et la société allemande CombiLift. Cette dernière a également été chargée de l’élimination des produits chimiques dans le port de Beyrouth, où a eu lieu, le 4 août 2020, une double explosion devastatrice de plusieurs tonnes de nitrate d’ammonium, ont également inspecté les produits chimiques entreposés dans les installations pétrolières de Tripoli (Nord) et qui ont également été au centre d’une polémique concernant leur dangerosité.
EDL a aussi expliqué que les produits chimiques entreposés à Zouk sont utilisés pour le fonctionnement de la centrale – qui est à l'arrêt depuis un certain temps déjà, faute de carburant, une des conséquences de la crise que le pays traverse depuis 2019. Elle assure qu’ils doivent être évacués suite à un accord conclu le 11 février 2022 avec Tecmo, représentant au Liban de la société allemande CombiLift, mais que l’opération n’a pas encore eu lieu, suite à des problèmes dans la passation du marché public, et un feu vert nécessaire du ministère de l’Environnement qui n’a pas encore été obtenu.
EDL a enfin indiqué avoir demandé à la municipalité de Zouk Mikael, dans un courrier daté du 18 avril, de fournir aux autorités compétentes des éléments tangibles permettant d’étayer ses craintes sur la dangerosité des produits stockés sur le site de la centrale. Une demande restée sans réponse, assure le fournisseur public.
Les informations avérées ou non concernant le stockage de produits dangereux sur des sites industriels proches de vastes zone d’habitation reviennent régulièrement sur le devant de la scène depuis la tragédie du 4 août 2020. Récemment, l’ancien ministre de l’Environnement Wi'am Wahhab a déclaré sur X que les forces de la Sécurité de l’État ont découvert des « substances dangereuses dans le port de Beyrouth ». Une information qu'il n'a pas été possible de confrmer pour l’instant.
Il est grand temps de déplacer cette centrale qui a généré plus de cancers que d’électricité vers une zone moins peuplée. En plus elle est à l’arrêt en ce moment, donc personne ne remarquera une quelconque détérioration du "service". En transformant le zoning en zone touristique, rien que le prix de vente du terrain permettrait de financer DEUX centrales modernes. YALLA!
04 h 37, le 30 mai 2024