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Lifestyle - This is America

Les First Ladies en couverture de « Vogue », plus que de la mode, un angle socio-culturel

Jill Biden, l’épouse du président américain, paraît en couverture du magazine américain « Vogue » du mois d’août, rejoignant ainsi le club des Premières dames qui se sont prêtées à cet exercice médiatique, à l’exception de Melania Trump.

Les First Ladies en couverture de « Vogue », plus que de la mode, un angle socio-culturel

Image sereine de la First Lady Jill Biden en couverture du « Vogue » d’août.

Vêtue d’une robe foncée à fleurs et manches longues signée Oscar de la Renta, le designer préféré de l’establishment américain, Jill Biden sourit à l’objectif, adossée sur une rampe du balcon de la Maison-Blanche. Les cheveux coiffés naturellement, sereine, c’est ainsi que l’actuelle First Lady apparaît sur la couverture du numéro d’août de l’incontournable revue de mode américaine Vogue, immortalisée par le prestigieux objectif de la grande prêtresse du portrait, Annie Leibovitz. L’image (et la femme) en impose par son calme, l’optimisme et la belle énergie qui s’en dégagent. Au-delà du style, la rédaction de Vogue a voulu mettre en avant la touche de « normalité » que la First Lady tient à conserver dans ce nouveau rôle, sans jamais oublier l’enseignante qu’elle a été tout au long de sa vie. Jill Biden est la troisième Première dame à figurer sur la couverture de cette revue qui, plus qu’un simple magazine de mode à très grand tirage, tient à insuffler une touche culturelle dans son approche et ses articles. Avant elle, Hillary Clinton avait fait la une en 1988 en tentant d’afficher sa dignité et son courage face à la menace de destitution de Bill Clinton, « et lui rendre son dû » après son mensonge concernant son infidélité, selon la rédactrice en chef Anna Wintour. Puis il y eut Michelle Obama.


Michelle Obama sur l’une de ses trois couvertures de « Vogue ».


Toutes sauf Melania Trump

L’épouse de Barack Obama est apparue trois fois sur la couverture de Vogue, car on avait vu en elle « la Première Dame que le monde attendait ». En revanche, l’épouse de Donald Trump, Melania, s’est vu blacklistée par le magazine jusqu’à la fin du mandat de son mari, suscitant le grand courroux du président américain et de son épouse, pourtant grande fashionista. Il s’agissait officiellement d’une prise de position culturelle et non politique de la part du magazine. Mais la vraie raison pour laquelle Melania n’a jamais figuré sur la couverture de Vogue n’a pas été dévoilée, ce dont s’est plaint à nouveau Donald Trump en 2020. Néanmoins, en endossant la candidature présidentielle de Joe Biden, la puissante patronne de Vogue, Anna Wintour, avait souligné la « malhonnêteté » de M. Trump et son « choquant manque d’empathie ». L’ancienne amie et assistante de Melania

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Trump Stephanie Winston Wolkoff a confié dans son livre, Melania & Me, paru en décembre dernier, que l’épouse du président Trump avait sèchement répondu à une demande d’interview de la part de Vogue par cette déclaration : « Je n’ai pas besoin d’un nouveau portrait ! » Ce qu’elle voulait, c’était avoir une plus grande visibilité, car l’ancienne mannequin, immortalisée par les plus grands photographes de mode, n’a pas réussi en tant que Première dame à séduire l’industrie de la mode. Celle-ci, avec ses tendances libérales, n’a pas tardé à exprimer son mécontentement envers l’administration Trump. Melania restera donc absente des pages de Vogue, rompant ainsi avec une tradition incontournable depuis Lou Henry Hoover, Première dame de 1929 à 1933. À l’époque, les Premières dames qui se sont succédé apparaissaient dans une galerie de portraits spéciale dans les pages intérieures de Vogue et jamais à la une. Seules Hillary Clinton, Michelle Obama et Jill Biden ont occupé la couverture, sans doute pour souligner leur plus grande implication dans la vie du pays.


Hillary Clinton, une image austère faisant la couverture de « Vogue » en 1988.


Le blazer « Love » de Mme Biden vs la veste « I really don’t care » de Mme Trump

L’exercice médiatique des anciennes Premières dames était alors bien différent. D’Eleanor Roosevelt à Jacqueline Kennedy en passant par Nancy Reagan, toutes ont été fidèlement photographiées dans des cadres majestueux. Aucun accès à l’intériorité des personnages dans ces images étincelantes, parfaitement contrôlées, politiquement correctes et très bien mises en scène, même si l’intention était de les faire sortir de leur tour d’argent.

Aujourd’hui, autre temps, autres mœurs. Les Premières dames tiennent à délivrer des images, mais surtout des messages illustrant la plupart du temps des aspects de la politique qu’ont choisi de mener leurs présidents d’époux.

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Dans le reportage que lui consacre le numéro d’août de Vogue, Jill Biden livre par exemple son sentiment au sujet de l’élection de son époux. « L’une des raisons pour lesquelles Joe a été élu, c’est parce que les gens voulaient que quelqu’un vienne guérir cette nation, pas seulement de la pandémie. C’est juste un président plus calme. Il fait baisser la température », dit-elle. Récemment, lors du sommet du G7 à Cornwall, la First Lady avait arboré un blazer Zadig & Voltaire avec sur le dos le mot « Love ». Comme une présumée réponse à l’inscription « I really don’t care, do you ? » qui ornait une veste controversée portée par Melania Trump en 2018, à l’occasion d’une visite au Texas pour rencontrer des enfants migrants séparés de leurs parents. Enfin, contrairement à ses prédécesseurs, Jill Biden est connue pour ne pas avoir de designer attitré, préférant s’éloigner de la haute couture au profit de griffes diverses du prêt-à-porter haut de gamme. L’éditeur d’une page Instagram dédiée à son style (@drjillbidenfashion) estime d’ailleurs que ce choix lui sert à transmettre un message positif et encourageant sur la mode durable. 

Vêtue d’une robe foncée à fleurs et manches longues signée Oscar de la Renta, le designer préféré de l’establishment américain, Jill Biden sourit à l’objectif, adossée sur une rampe du balcon de la Maison-Blanche. Les cheveux coiffés naturellement, sereine, c’est ainsi que l’actuelle First Lady apparaît sur la couverture du numéro d’août de l’incontournable revue de...

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