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Politique - Mémoire

Des partis libanais et des personnalités politiques commémorent le 109e anniversaire du génocide arménien

Le candidat à la présidence Sleiman Frangié, chef du courant des Marada, a souligné l’immuabilité de la cause arménienne. 

Des partis libanais et des personnalités politiques commémorent le 109e anniversaire du génocide arménien

Le 109e anniversaire du génocide arménien a été commémoré par des milliers de personnes qui se sont rassemblées mardi à Bourj Hammoud et ont marché jusqu'au catholicossat arménien de la Grande maison de Cilicie à Antélias. João Sousa/L'Orient-Le Jour

Des personnalités politiques et des partis libanais ont commémoré, mercredi, le 109e anniversaire du génocide arménien de 1915, revenant sur cet épisode tragique de l'histoire qui a coûté la vie à plus d'un million de personnes aux mains des forces turques, en plein contexte d’effondrement d’un Empire ottoman sur le point de se retrouver dans le camp des perdants de la 1ere Guerre mondiale.

La date correspond plus précisément au 109e anniversaire de la déportation et de l’assassinat de plus de 2.500 intellectuels arméniens à Constantinople, ville historique devenue Istanbul avec l'arrivée des Turcs.

L'histoire du Liban est étroitement liée à celle de ce génocide, puisque le pays a accueilli des milliers d’Arméniens fuyant les massacres entre 1918 et 1920, et compte aujourd'hui environ 156.000 Arméniens, selon le Minority Rights Group International.

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Nombreux messages sur X

Les représentants des principaux partis chrétiens libanais sont tous montés au créneau dans des messages postés sur X. Le candidat à la présidence Sleiman Frangié, chef du courant des Marada, a ainsi souligné l’immuabilité de la cause arménienne. « Une cause ne meurt pas lorsqu'une nation vivante y croit », a-t-il écrit sur son compte.

Le député Samy Gemayel, chef du parti des Kataëb, s’est lui aussi exprimé. « Chaque année, nous nous souvenons des massacres ottomans des chrétiens d'Orient et des habitants du Mont-Liban. Nous nous en souvenons pour préserver la mémoire collective des peuples opprimés qui sont restés dignes », a écrit le député. La période allant de 1915 à 1918 a été marquée par une période de famine dans le Mont-Liban provoquée par les autorités ottomanes et qui a fait entre 100.000 et 200.000 morts.

Toujours sur X, le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a martelé, le ton grave, que « le 24 avril restera un point noir dans l'histoire de l'humanité ».

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, a écrit que « la commémoration du génocide arménien, ainsi que du massacre syriaque de Sayfo (nom du génocide assyro-chaldéen, une autre minorité chrétienne persécutée à cette époque), et de la famine au Mont-Liban, est l'occasion de condamner toute idéologie d'exclusion qui justifie les massacres au nom de la religion, de l'appartenance ethnique ou pour réaliser un projet politique qui se termine dans l'effusion de sang ». « Tout génocide qui ne reçoit pas de jugement légal ou qui ne fait pas honte à ses auteurs est une invitation à ce qu'il soit répété par d'autres criminels. De l'Arménie à Gaza, l'histoire en témoigne », a-t-il conclu.

Enfin Paula Yaacoubian, députée du groupe des Forces du changement elle-même d’origine arménienne, a également commenté ce jour souvenir, déclarant sur X : « Certains commettent le crime et le nient, et parmi eux se trouve le plus odieux, celui qui reste silencieux sur le boucher et le meurtre d'innocents ».

Le Parti social nationaliste syrien (PSNS) s’est, lui aussi, manifesté dans une déclaration condamnant les massacres turcs contre les Arméniens et appelé à une condamnation mondiale et à l'obligation de rendre des comptes.

En signe de solidarité, des milliers de personnes se sont rassemblées à Bourj Hammoud, à l’entrée nord de Beyrouth, et ont marché mardi jusqu'au catholicossat arménien de la Grande maison de Cilicie à Antélias, sur la côte du Metn, au nord de Beyrouth. Les scouts portaient des torches et les participants arboraient des pancartes soutenant la cause arménienne et celle des Palestiniens.

Selon la version turque, de nombreux Arméniens vivant dans l'Empire ottoman ont été tués lors d'affrontements avec les forces de l'ordre pendant la Première Guerre mondiale, mais les chiffres avancés sont contestables et les massacres n'ont pas été orchestrés et ne constituent pas un génocide.

Des personnalités politiques et des partis libanais ont commémoré, mercredi, le 109e anniversaire du génocide arménien de 1915, revenant sur cet épisode tragique de l'histoire qui a coûté la vie à plus d'un million de personnes aux mains des forces turques, en plein contexte d’effondrement d’un Empire ottoman sur le point de se retrouver dans le camp des perdants de la...

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