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Économie - Consommation

L’inflation au Liban repasse de trois à deux chiffres en rythme annuel

Les prix en livres libanaises des vêtements ont enregistré la plus forte hausse en rythme mensuel.

L’inflation au Liban repasse de trois à deux chiffres en rythme annuel

Une supérette en montagne à Rayfoun (Kesrouan). Photo P.H.B.

Au bout de près de 5 ans de crise marquée par une inflation galopante principalement provoquée par un effondrement de la monnaie nationale, la hausse de l’indice des prix à la consommation (IPC) en livres libanaises a nettement ralenti depuis le début de l’année et affiche désormais un taux de croissance annuel à deux chiffres, ce qui n’était plus arrivé depuis juin 2020.

L’IPC affiche ainsi un taux de croissance annuel de 70,36 %, pour une évolution en rythme mensuel de 1,72 % selon la dernière mise à jour de l’Administration centrale des statistiques publiée ce lundi.

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L’explication de ce ralentissement est assez simple : en mars 2023, le taux de change clôturait une envolée démentielle qui l’avait fait passer de 40 000 à 140 000 LL pour un dollar entre le 1er janvier et le 21 mars. Il allait ensuite se replier aux environs de 105 000 LL à la fin du même mois, avant de se stabiliser dans les mois qui suivent autour de son niveau actuel, soit 89 500 LL pour un dollar. Les prix en livres dépendent en grande partie de ces fluctuations et l’inflation mondiale (7 % en 2023 selon les estimations du Fonds monétaire international) a logiquement eu un impact moins important sur les variations de l’IPC, qui mesure les prix en livres.

Inflation élevée

L’inflation que reflète l’évolution de l’indice n’en demeure pas moins très élevée, et a également été portée par l’ajustement au taux de change du marché, fin janvier, des derniers impôts et taxes qui étaient encore calculés des anciennes parités officielles instaurées par les autorités (1507,5 LL pour un dollar jusqu’à février 2023 puis 15 000 LL). Un phénomène dont le ressenti est amplifié par le fait que les rémunérations dans le pays n’ont pas évolué au même rythme. Les salaires dans l’administration ont par exemple été multipliés par 9 par rapport à leur niveau d’avant crise, alors que le taux de change a été multiplié par 60. Les ajustements ont été plus conséquents pour une partie du secteur privé.

En rythme mensuel, ce sont les prix des vêtements qui ont affiché la plus forte hausse, avec +5,11 % (+39,48 % en rythme annuel), devant le coût du logement (+2,57 % en un mois et 108,31 % en un an), et enfin l’alimentaire et les boissons non alcoolisées (+2,43 % en un mois et 51,37 % en un an).

Deux sous-indices composant l’IPC ont affiché de légères baisses, toujours en rythme mensuel, à savoir : les dépenses de santé (-0,69 % en un mois, pour une hausse de 45,01 % en un an) et de télécommunications (-0,1 % en un mois et 28,89 % en un an).

En mars, l’IPC a enfin augmenté en rythme mensuel dans toutes les régions du pays. Le Liban-Nord mène la danse (+2,81 %), devant Beyrouth (+1,71 %), le Mont-Liban (+1,59 %), la Békaa (+1,28 %), le Liban-Sud (+1,24 %) et enfin Nabatiyé (+0,81 %).

L’IPC d’avril sera publié par l’ACS aux environs du 20 mai.

Au bout de près de 5 ans de crise marquée par une inflation galopante principalement provoquée par un effondrement de la monnaie nationale, la hausse de l’indice des prix à la consommation (IPC) en livres libanaises a nettement ralenti depuis le début de l’année et affiche désormais un taux de croissance annuel à deux chiffres, ce qui n’était plus arrivé depuis juin...

commentaires (2)

La canaille du pouvoir a aligne impots et taxes, ainsi que tous les services fournis par l'etat (electricite, eau, passeport etc...) sur le nouveau taux de change de 89500. Par contre, les depots bancaires sont toujours echanges au taux crapuleux de 15000. Et, bien entendu, l'etat et ses affidies n'acceptent pas les cheques. Le vol des epargnants, des salaries et des retraites se poursuit sans vergogne, avec cette fois-ci la participation de l'etat lui-meme. Tfeeeeeh. Gibiers de potence.

Michel Trad

19 h 29, le 23 avril 2024

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Commentaires (2)

  • La canaille du pouvoir a aligne impots et taxes, ainsi que tous les services fournis par l'etat (electricite, eau, passeport etc...) sur le nouveau taux de change de 89500. Par contre, les depots bancaires sont toujours echanges au taux crapuleux de 15000. Et, bien entendu, l'etat et ses affidies n'acceptent pas les cheques. Le vol des epargnants, des salaries et des retraites se poursuit sans vergogne, avec cette fois-ci la participation de l'etat lui-meme. Tfeeeeeh. Gibiers de potence.

    Michel Trad

    19 h 29, le 23 avril 2024

  • Au moins GHADI MARKET à RAYFOUN a eu droit à la pub via cette photo. Espérons qu’il lit l’OLJ pour voir la photo de sa boutique / magasin . :). :).

    LE FRANCOPHONE

    17 h 32, le 22 avril 2024

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