
Le journaliste Hussein Mortada. Photo tirée du réseau social X
Le journaliste Hussein Mortada, directeur du centre médiatique Sonar, connu pour ses prises de position pro-Hezbollah, pro-Assad et anti-israéliennes, fait depuis samedi soir l’objet d’une cabale sur les réseaux sociaux, sur fond de rumeurs faisant état de son arrestation et de son interrogatoire par les forces de sécurité pour son appartenance supposée à la communauté LGBTQ+. Une campagne qui avait à la base été lancée contre lui par le journaliste israélien Edy Cohen.
Contactées, les Forces de sécurité intérieure (FSI) n'étaient pas disponibles dans l'immédiat pour un commentaire. L’homosexualité au Liban, bien que n’étant pas explicitement illégale, reste criminalisée du fait de l'article 534 du code pénal qui réprime les « relations sexuelles contre nature ».
À l’inverse, une vaste campagne de solidarité avec le journaliste s’est manifestée sur les réseaux sociaux, la plupart des messages provenant d’internautes proches de « l’axe de la résistance » (axe du Hezbollah) qui ont salué les prises de position du journaliste, estimant qu’il en paye indirectement le prix.
Une minorité de réactions, notamment celle de Dima Sadek, journaliste notoirement connue pour ses prises de position contre le Hezbollah, ont porté sur l’absurdité de s’en prendre à la vie privée des journalistes plutôt qu’à leurs prises de position politiques et leurs écrits.
Le principal intéressé, lui, dénonce « un tissu de mensonges inventés de toutes pièces ». Interrogé par L’Orient-Le Jour, Hussein Mortada dément en bloc avoir été détenu ou interrogé par les services de sécurité, qualifiant la campagne menée contre lui de « cabale mensongère ». « Cette campagne a été lancée par le journaliste israélien Edy Cohen puis reprise par (le porte-parole arabophone de l’armée israélienne) Avichay Adraee, ensuite relayée par des comptes israéliens et jordaniens, suivie malheureusement par des comptes affiliés aux Forces libanaises », affirme-t-il.
Confirmant qu’il n’a été arrêté à aucun moment et qu’il se trouve bien chez lui, Hussein Mortada ajoute qu’il ne ressent pas le besoin de répondre à ces allégations, « étant donné le mouvement de solidarité considérable qui s’est manifesté depuis samedi soir envers moi, ce qui constitue une réponse suffisante ».
Pourquoi ses détracteurs ont-ils choisi de l’attaquer sur une question personnelle et privée plutôt que frontalement sur ses positions politiques ? « Parce qu’ils ne trouvent plus rien que de pareils mensonges pour nous nuire, rétorque-t-il. Mes ennemis sont indisposés par les informations que je dévoile sur les Israéliens et leur guerre à Gaza, et mon influence sur les réseaux sociaux. C’est leur façon de me nuire parce qu’ils connaissent la gravité de l’impact de pareilles accusations sur la réputation d’une personne, surtout publique. » Hussein Mortada insiste sur le fait qu’il « ne faut pas accorder d’importance à cette affaire » et qu’il ne compte pas porter plainte contre ceux qui l’ont « calomnié ».
Ils sont restés à l’âge de pierre et ne sont pas prêts d’évoluer. Le monde est à feu et à sang et on vient nous parler d’histoire d’appartenance sexuelle comme si ça pouvait sauver ou anéantir le monde. Ça montre à quel point ces gens sont impliqués dans les sujets vitaux. Leurs doctrines archaïques passent avant le bien être de tout un peuple. L’’Iran en a fait sa doctrine pour noyer le poisson de la corruption de son régime, alors ça n’est pas étonnant que ca devienne un sujet brûlant dans notre pays. A suivre.
12 h 38, le 22 avril 2024