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Dernières Infos - France

Une conférence de la gauche radicale sur la Palestine interdite


La militante franco-palestinienne Rima Hassan et le leader de la gauche radicale française Jean-Luc Mélenchon, lors d'un meeting, à Villepinte, dans le nord-ouest de Paris, le 16 mars 2024. Photo Bertrand GUAY / AFP

Une conférence contestée sur la Palestine du leader de la gauche radicale française Jean-Luc Mélenchon, prévue jeudi dans le nord de la France avec la militante franco-palestinienne Rima Hassan, a été interdite par les autorités, qui ont invoqué un risque de « trouble à l'ordre public ».

La conférence devait initialement se tenir à l'université de Lille, mais cette institution l'avait annulée craignant que la montée des tensions internationales ne permette pas de garantir « la sérénité des débats ».

Le parti La France Insoumise (LFI) de M. Mélenchon avait alors annoncé qu'elle se tiendrait dans un lieu autre.

Mais selon la préfecture du Nord, « des appels à la mobilisation lancés par plusieurs organisations » pourraient entraîner « des rassemblements, (...) et des heurts sur la voie publique, dans un climat de tensions géopolitiques accrues ». Or, souligne-t-elle, les forces de sécurité sont déjà fortement mobilisées jeudi par le match de coupe d'Europe Lille-Aston Villa et une commémoration du soulèvement du ghetto de Varsovie à la synagogue de Lille, alors que le dispositif français de lutte contre le terrorisme, le plan Vigipirate, a été relevé à son niveau maximal fin mars.

« En pleine campagne électorale, la décision d'annuler un événement public auquel doivent participer des membres de l'opposition politique est un précédent extrêmement grave pour notre démocratie », a réagi LFI, M. Mélenchon déplorant « un abus de pouvoir de république bananière ».

Plusieurs élus - de la majorité présidentielle, de l'opposition de droite et de l'extrême droite - avaient réclamé cette interdiction.

Etait en cause, notamment, l'affiche de la réunion, montrant un territoire englobant Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza, sur lequel est apposé « Libre Palestine », le nom de l'association étudiante à l'initiative de la conférence. Une manière de « nier l'existence de l'Etat d'Israël » pour certains, ce que réfute l'association.

LFI qui a fait de la dénonciation des opérations israéliennes à Gaza un axe de sa campagne pour les européennes, avait dénoncé « l'instrumentalisation de cette conférence par des partisans du soutien inconditionnel au gouvernement Netanyahu ».

Par ailleurs, une autre manifestation, une marche contre le racisme et l'islamophobie prévue dimanche, a été interdite à Paris en raison de « forts risques de troubles à l'ordre public ».

Cette marche « qui dénonce notamment dans son appel des +crimes policiers+ à l’encontre des jeunes est propice à attirer des composantes recherchant délibérément les affrontements avec les forces de l’ordre, créant un risque réel de troubles à l’ordre public », a indiqué la préfecture dans un arrêté publié jeudi.

L'arrêté relève « par ailleurs que cette marche, en souhaitant également porter l'attention sur les enfants de Gaza, est de nature, eu égard aux tensions actuelles au Proche-Orient (...) à porter en son sein des slogans antisémites ». 

Une conférence contestée sur la Palestine du leader de la gauche radicale française Jean-Luc Mélenchon, prévue jeudi dans le nord de la France avec la militante franco-palestinienne Rima Hassan, a été interdite par les autorités, qui ont invoqué un risque de « trouble à l'ordre public ».La conférence devait initialement se tenir à l'université de Lille, mais...