Le cercueil du chef du bureau des Forces libanaises (FL) à Jbeil, Pascal Sleiman, tué dimanche soir, est arrivé mercredi à l'hôpital Notre-Dame de Bon Secours à Jbeil, rapporte un communiqué des FL. Transporté depuis l'hôpital militaire central de Badaro, à Beyrouth, mercredi matin, il a fait le chemin en plusieurs étapes, où se sont rassemblés des partisans des FL pour des hommages populaires.
Selon l'enquête officielle de l'armée libanaise, Sleiman a été enlevé par un groupe de Syriens sur les hauteurs de Jbeil lors d'une tentative de cambriolage de voiture, puis assassiné. Son corps avait ensuite été emmené en Syrie, avant d'être livré mardi par les autorités syriennes et transporté à l'hôpital militaire central pour une autopsie. Il a été remis dans la matinée de mercredi à sa famille.
Selon le communiqué des FL, le cercueil a été reçu « dans une atmosphère de grande tristesse de la part des camarades de Sleiman et de ses proches, qui ont jeté dessus du riz et des fleurs ». En route pour Jbeil, le convoi transportant la dépouille s'est arrêté à Nahr el-Mot, à la sortie nord de Beyrouth, où il a accueilli par des chants des FL et des dizaines de partisans. Une grande photo de la victime était brandie par les personnes présentes. Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, mais que L'Orient-Le Jour n'a pas pu authentifier, montre des membres des FL scander « Terroriste, terroriste, Hezbollah, terroriste » lorsque du passage du convoi.
Feux d'artifice
A Nahr Ibrahim, avant Jbeil sur le littoral, des députés de la région ont ouvert un cortège, suivis par des partisans qui portaient le cercueil, au milieu de feux d'artifice. Même scène à Jbeil même, où le cercueil a été enroulé dans des drapeaux libanais et des FL.
Par ailleurs, mercredi, une réunion extraordinaire a rassemblé les organisations estudiantines des FL, du parti Kataëb et du Parti national libéral, entre autres, à Dbayeh. Après la réunion, le chef du regroupement FL, Abdo Emad, a espéré que le meurtre de Sleiman pourrait devenir une « étincelle pour la construction d'un État fort (...) y compris le retour des réfugiés syriens dans leur pays et la remise des armes illégales » des milices encore armées, notamment le Hezbollah.
Suite à l'assassinat de Sleiman, les tensions entre le Hezbollah et les Forces libanaises se sont accrues. Les FL ont publié mardi une déclaration sur le meurtre de Sleiman dans laquelle elles blâment la « présence illégale » du Hezbollah qui, selon elles, a « entravé le rôle de l'État », laissant la place aux « gangs armés et au chaos ». Les FL ont également blâmé les « frontières poreuses » avec la Syrie. Pour sa part, le mufti jaafarite Ahmad Kabalan, proche du Hezbollah et du mouvement chiite Amal, a remercié « l'armée libanaise d'avoir protégé le pays d'une sédition que certains s'apprêtaient à créer ».
Les funérailles de Sleiman seront célébrées par le chef de l'Église maronite Béchara el-Raï le vendredi 12 avril en l'église Saint-Georges de Jbeil, à 13 heures. Sleiman sera ensuite enterré au cimetière de Notre-Dame d'Elige.
MON SEUL COMMENTAIRE D,HIER QUI PARLAIT DE LA DESUNION DES CHRETIENS ET INVOQUAIT DIEU POUR LA PAIX DE L,AME DE FEU SLEIMANE FUT CENSURE. HONTE A L,OLJ !
10 h 36, le 12 avril 2024