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La Russie "veut punir" l'Arménie, accuse Attal

Vue sur les montagnes de la province arménienne de Siounik, près de la frontière avec l’Azerbaïdjan. Photo d'illustration ARAM NERSESYAN / SPUTNIK VIA AFP

Le Premier ministre français Gabriel Attal a accusé mercredi la Russie de vouloir "punir l'Arménie" pour son "aspiration à la paix et au respect de sa souveraineté, des principes que (Moscou) bafoue en Ukraine".

La Russie "veut punir l'Arménie, parce qu’elle a choisi la voie de la lutte contre l’impunité, en rejoignant la Cour pénale internationale" et "tout simplement, parce qu’elle a choisi la démocratie et l’Etat de droit", a ajouté le chef du gouvernement, qui s'exprimait au dîner annuel du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF).

Gabriel Attal a aussi fustigé "l'attitude complaisante de la Russie qui n'a pas condamné le recours à la force" de l'Azerbaïdjan dans l'enclave du Haut-Karabakh, où vivait jusqu'à la fin de l'année dernière une population à majorité arménienne, et "l'a, en réalité, cautionné". Les "forces russes prétendument +de maintien de la paix+ ont laissé s'installer la crise humanitaire", a-t-il ajouté.

Des différends territoriaux opposent l'Arménie et l'Azerbaïdjan, deux anciennes républiques soviétiques qui se sont affrontées lors de deux guerres actives, au début des années 1990 et en 2020, pour le contrôle de l'enclave du Haut-Karabakh, finalement reconquise en septembre 2023 par Bakou.

Ces derniers mois, plusieurs cycles de négociations n'ont pas donné de résultats. Depuis la reconquête du Haut-Karabakh, Erevan soupçonne l'Azerbaïdjan d'avoir d'autres ambitions territoriales au détriment de l'Arménie, ce que Bakou conteste.

La France, terre d'accueil d'une importante diaspora arménienne, s'est dit prête à participer aux efforts de médiation, tout en affichant son soutien sans faille à l'Arménie, avec laquelle elle a resserré en février sa coopération en matière de défense.

Gabriel Attal a demandé que l’Azerbaïdjan "retire ses forces des positions occupées" en Arménie, estimant que le président azerbaïdjanais Ilham Aliev "a lui-même reconnu que les forces azerbaïdjanaises avaient avancé en plusieurs points du territoire arménien".

"L'enjeu aujourd’hui est d’aider l’Arménie à défendre son indépendance, sa démocratie, son territoire, en un mot : sa souveraineté" et de "préserver l’intégrité territoriale de l’Arménie", a-t-il martelé.

Le Premier ministre français Gabriel Attal a accusé mercredi la Russie de vouloir "punir l'Arménie" pour son "aspiration à la paix et au respect de sa souveraineté, des principes que (Moscou) bafoue en Ukraine".

La Russie "veut punir l'Arménie, parce qu’elle a choisi la voie de la lutte contre l’impunité, en rejoignant la Cour pénale...