Joseph G. Audi, président et fondateur d’InterAudi Bank, lauréat de SEAL 2024

L’eau et la sécurité alimentaire sont les objectifs de l’événement de levée de fonds organisé à New York par SEAL (Social Economic Action for Lebanon), en présence de 450 personnes de la diaspora libanaise. « Arroser la terre, nourrir le futur » est le thème de ce dîner axé sur l’importance cruciale de l’eau pour assurer la durabilité du secteur agricole libanais, pilier essentiel de la sécurité alimentaire. Le dîner a été animé par Chaouki el-Rassi, président associé de SEAL, et par l’ensemble musical Phoenicia avec la participation de la chanteuse d’origine égyptienne Felukah, avec une levée de fonds de près d’un million de dollars grâce à l’aide dynamique du commissaire-priseur C.K. Swett.

SEAL, une organisation à but non lucratif fondée à New York en 1997, a pour mission d’aider les tranches de la population libanaise défavorisées. Elle agit en faveur du développement économique durable. Les principaux domaines d’intervention sont la production agricole, l’eau, l’irrigation, les femmes sur le marché du travail, les compétences commerciales, l’environnement et l’humanitaire.

Au cours de ce dîner, Joseph G. Audi (Joe), fondateur et président du conseil d’administration d’InterAudi Bank, a été désigné lauréat de SEAL Diaspora Achievement Award 2024. Né à Saïda dans une famille de banquiers dont l’héritage remonte à plusieurs générations, Joe fonde en 1983 à l’âge de 34 an l’InterAudi Bank avec des bureaux à New York et Miami. En présentant le lauréat, George J. Audi, actuel PDG d’InterAudi Bank, a dressé le portrait de son père : « Il n’a jamais oublié ses racines libanaises, comme tant d’autres ici présents. Il s’est impliqué dans SEAL dès sa création », souligne George Audi.

À son tour, Joe Audi reconnaît avec enthousiasme « le soutien qu’il a apporté d’emblée à SEAL lorsque cette organisation n’était encore qu’une idée dans les têtes de George Bitar et Habib Kairouz ». « J’ai commencé avec eux et avec quelques autres personnes, raconte-t-il. Comme nous tous, SEAL se concentre sur l’aide au Liban. Ce petit pays (…) a toujours attiré des superpuissances et des envahisseurs. Le résultat en est la permanence de l’instabilité économique et politique. À cause de cette évidence, un grand nombre de Libanais ont émigré en quête d’une vie meilleure (…) Mais tous le gardent dans leur cœur et veulent apporter toute l’aide au pays. »

Rula Tamer, présidente de SEAL, a annoncé que « les levées de fonds des événements à New York et à San Francisco en 2023 ont totalisé 1,6 million de dollars ». Ces recettes ont servi au succès de trois opérations. La première à Baskinta, avec la coopérative des femmes, a eu pour but l’installation de panneaux solaires, ce qui a permis à 15 femmes rurales de pouvoir travailler et gagner dignement leur vie sans pénurie d’électricité et sans coût de carburant. La deuxième opération a consisté à distribuer 80 tonnes de semences de pommes de terre à 30 000 agriculteurs ; ils ont pu ainsi récolter pour leur propre consommation et vendre le surplus sur le marché local. Et la troisième a abouti à l’exécution d’un minilac artificiel dans la région de Bécharré. « Le lac a suffisamment d’eau pour irriguer les terres et nourrir 100 agriculteurs », se félicite la présidente de SEAL.

Quant à la directrice exécutive de SEAL, Norma Haddad, elle a détaillé l’action socio-économique de l’organisation dans toutes les régions du pays qui a eu pour effet « l’autonomisation des communautés libanaises mal desservies ». Grâce au soutien de la diaspora de New York, « nous avons collecté 13 millions de dollars depuis 1997 et mis en œuvre 225 projets ayant un impact sur 200 000 familles à travers tout le Liban ».